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Campus - TALENTS

Le Daraj el-Yassouieh de l’USJ abat les préjugés !

Au programme de la huitième édition du festival organisé le 15 mai à l’amphithéâtre Pierre Aboukhater de l’USJ : une compétition « Miss USJ » pas comme les autres et un « talent show » de qualité.

Iman Feghaly, étudiante en cinquième année de médecine, est couronnée Miss USJ. Elle avait établi un partenariat avec l’ONG Abaad et a prononcé un discours, aussi original que poignant, sur la nécessité, encore et toujours, du féminisme.

Ce n’est pas la première fois que la compétition « Miss USJ », organisée par le service de la vie étudiante dans le cadre du festival annuel Daraj el-Yassouieh, brise tous les stéréotypes entourant les concours de beauté. L’année dernière, la brillante Léa Choueifaty, étudiante en droit, s’était démarquée par son intelligence, son humour et ses « 80 kilos de bonne humeur ». La jeune femme avait alors remporté le titre de « Miss Congeniality ». Cette année, sous le thème « À bas les préjugés ! », un nouveau défi s’impose aux participantes : chacune d’entre elles doit défendre une cause sociale de son choix. « Dans un monde qui encourage la fausseté et l’objectification de la femme, nous voulons à tout prix retourner à nos valeurs, au vrai sens du beau », explique Marie-Christine Tayah, animatrice à la vie culturelle au sein de la vie étudiante. L’organisatrice en chef a encouragé les jeunes participantes à s’associer à une ONG et à mener une campagne sur les réseaux sociaux pour une durée de 12 jours, avant la date de la compétition. Le but était simple : sensibiliser le plus de gens possible et les pousser à interagir en faveur de la cause choisie. Simple, oui, mais le travail nécessaire à la gestion d’un tel projet n’était pas évident. En effet, parmi les 12 participantes inscrites au début, seules cinq jeunes femmes sont parvenues à mener à terme leur mission.


Belles, chacune à sa manière
Le soir de la compétition, les cinq finalistes défilent devant le public. Elles sont toutes belles, chacune à sa manière. Chaque étudiante expose sa cause en cinq minutes : on parle de féminisme, de santé mentale, de protection des enfants, d’intégration en société des personnes atteintes de handicap. Un jury d’experts écoute attentivement les discours : le chorégraphe Nadim Cherfan, fondateur du groupe de danse Mayas et gagnant de la 6e édition du concours de talents « Arabs Got Talent », notre collaboratrice, la journaliste et activiste Roula Azar Douglas, le photographe et enseignant universitaire Michel Esta, la gagnante de « Miss USJ 2018 » Chanel el-Amil, et la coordinatrice du service de la vie étudiante, Gloria Abdo, avaient la tâche difficile de départager les jeunes femmes, ainsi que les talents qui se succèdent sur scène. Les finalistes sont prévenues que la plus grande partie de la note est accordée à leur discours et à leurs réponses aux questions posées. Ces dernières tournent surtout autour du changement sociétal, qui commence souvent au sein de l’université, et de ses moteurs. Les candidates ont chacune son propre style de réponse, mais elles sont toutes authentiques.



(Lire aussi : Daraj al-Yassouiyeh : l’art, l’artisanat et la religion « à la libanaise »)



Pousser les femmes à aller plus loin
La soirée est aussi celle des étudiants artistes qui éblouissent le public par leurs performances, de quoi apporter une brise d’air frais sur la scène artistique libanaise (endormie). Chant, danse, dessin, photographie, tout y est. Le public, lui, a aussi son mot à dire. Son vote peut en effet changer les résultats du talent show et de « Miss USJ ». En fin de soirée, roulement de tambour, Laetitia Rached, étudiante en droit, remporte le titre de « Miss Congeniality », Christina Nakhlé, étudiante en psychologie, est récompensée pour sa campagne sur la santé mentale et est choisie comme première dauphine, Alissar el-Sibai et Yasmina Serhal sont désignées ex æquo comme deuxièmes dauphines, et c’est Iman Feghaly, étudiante en cinquième année de médecine, qui est couronnée Miss USJ. La jeune gagnante, qui avait établi un partenariat avec l’ONG Abaad, a prononcé un discours, aussi original que poignant, sur la nécessité, encore et toujours, du féminisme. « C’est important de donner une voix aux jeunes à travers des plateformes comme celle-ci. Ils savent ce qu’ils veulent et ce dont ils ont besoin », affirme-t-elle. Et la jeune lauréate, elle, sait ce qu’elle veut : elle est allée au-delà de la compétition pour fonder sa propre ONG nommée « 7allna » qui aura pour but de sensibiliser les jeunes aux notions de consentement et de harcèlement sexuel.

« Miss USJ » est en fait une compétition-tremplin qui pousse les femmes à aller plus loin et à ne pas accepter d’être limitées à un joli physique. Au final, le festival Daraj el-Yassouieh donne espoir dans la jeunesse. Il met en avant son potentiel, son pouvoir de changement, et, pourquoi pas, sa capacité de rêver…



Ce n’est pas la première fois que la compétition « Miss USJ », organisée par le service de la vie étudiante dans le cadre du festival annuel Daraj el-Yassouieh, brise tous les stéréotypes entourant les concours de beauté. L’année dernière, la brillante Léa Choueifaty, étudiante en droit, s’était démarquée par son intelligence, son humour et ses « 80 kilos de...

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