Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Conflit

Au moins 42 morts dans des combats entre régime et jihadistes dans le nord-ouest de la Syrie

Huit ONG appellent à faire la lumière sur le sort de milliers de disparus.

Dans la journée d'hier, les frappes russes sur la localité de Kafranbel ont mis hors d'usage un centre des Casques blancs, la défense civile en zone rebelle, selon l'OSDH. AFP/Omar Haj Kadour

Au moins 42 combattants ont été tués en 24 heures d’affrontements entre les forces du régime syrien et des jihadistes dans le nord-ouest de la Syrie, théâtre d’un regain de violences depuis plusieurs semaines, a annoncé hier une ONG.

Le régime de Bachar el-Assad et son allié russe ont intensifié depuis fin avril leurs bombardements contre la province d’Idleb et les territoires insurgés adjacents, des secteurs contrôlés par Hay’at Tahrir al-Cham (HTS, ex-branche syrienne d’el-Qaëda) et d’autres groupes jihadistes. Entre dimanche et lundi, des combats opposant le régime et des jihadistes ont ainsi secoué une zone du nord-est de la province de Lattaquié, qui jouxte la région d’Idleb, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Au moins 25 jihadistes et 17 combattants prorégime ont été tués, selon la même source. Le régime syrien et la Russie ont également mené hier des raids aériens dans différents secteurs du bastion jihadiste, a précisé l’Observatoire.

En début de soirée, HTS et ses alliés ont lancé une contre-attaque, bombardant à l’artillerie lourde plusieurs positions du régime syrien dans le nord de Hama, en prélude à des combats terrestres, a rapporté l’OSDH, qui a fait état de « combats féroces » entre les deux camps. « Nous avons lancé une opération pour reprendre les localités » reconquises par les forces prorégime, soutenues par l’aviation russe, a indiqué à l’AFP un responsable du Front national de libération sur le terrain sous le nom d’« Abou el-Leith ».

« Violence épouvantable »

L’escalade de ces dernières semaines est la plus violente depuis que Moscou, qui appuie le régime, et Ankara, soutien de certains groupes rebelles, ont annoncé en septembre 2018 un accord sur une « zone démilitarisée » à Idleb.

Entre fin avril et le 9 mai, les bombardements sur le sud de la province d’Idleb et le nord de celle de Hama ont poussé à la fuite quelque 180 000 personnes. Au moins 119 civils ont été tués dans les violences, a par ailleurs affirmé l’OSDH. Et en un peu plus de deux semaines, 18 établissements médicaux ont été mis hors service, a annoncé hier le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA). « Les attaques contre les installations médicales dans le nord-ouest syrien continuent de faire des ravages parmi la population civile », a déploré un porte-parole d’Ocha, David Swanson. « Une telle violence est épouvantable. Les hôpitaux doivent rester des sanctuaires de neutralité », a-t-il dit à l’AFP.

Le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France ont appelé hier à « cesser l’escalade militaire ». Le chef de HTS, Abou Mohammad al-Jolani, a lancé dimanche un appel à « prendre les armes » pour défendre Idleb, estimant dans une vidéo que le regain des violences signifiait « la mort de tous les accords antérieurs » concernant la région.

200 000 portés disparus

Sur un autre plan, huit ONG des droits humains ont appelé hier la communauté internationale à faire pression sur les belligérants en Syrie, notamment le pouvoir de Bachar el-Assad, pour déterminer le sort de « dizaines de milliers » de personnes portées disparues en huit ans de conflit. « Des dizaines de milliers ont été victimes de disparitions forcées par le gouvernement syrien. De nombreuses autres personnes sont portées disparues » après leur enlèvement par des groupes armés antirégime ou des jihadistes, déplore un communiqué commun signé notamment par Amnesty International et Human Rights Watch (HRW). Quelque 200 000 personnes seraient portées disparues dans un pays ravagé par la guerre depuis 2011, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Le communiqué appelle la communauté internationale à « faire pression » sur les belligérants et leurs alliés pour « révéler les noms, le sort et le lieu des personnes victimes de disparitions forcées ou d’enlèvements, celles exécutées de manière extrajudiciaire ou mortes en détention ».

Source : AFP

Au moins 42 combattants ont été tués en 24 heures d’affrontements entre les forces du régime syrien et des jihadistes dans le nord-ouest de la Syrie, théâtre d’un regain de violences depuis plusieurs semaines, a annoncé hier une ONG.Le régime de Bachar el-Assad et son allié russe ont intensifié depuis fin avril leurs bombardements contre la province d’Idleb et les territoires...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut