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Allemagne: pas de retour possible d'un ex-garde du corps présumé de Ben Laden

Ossama Ben Laden., le chef du réseau jihadiste el-Qaëda, tué en 2011. Photo d'archives AFP

Un ancien garde du corps présumé d'Oussama Ben Laden s'est vu refuser vendredi par la justice le droit de retourner en Allemagne après une expulsion controversée vers la Tunisie l'an dernier.

La Cour constitutionnelle allemande, la plus haute juridiction du pays, a rendu une décision en ce sens contre ce Tunisien. Elle a jugé que l'homme "n'avait pas soumis certains documents essentiels à sa demande (...) et donc pas suffisamment étayé la violation d'un droit fondamental" dont il s'estimait victime.

L'ancien garde du corps présumé, Sami Idoudi, avait déposé un recours suite à son expulsion vers son pays d'origine par les autorités allemandes.

Présenté comme Sami A. par l'Allemagne et comme Sami Idoudi par la Tunisie, cet homme de 42 ans avait été interpellé fin juin de l'année dernière en vue de son extradition.

Son expulsion a tourné à l'imbroglio car les autorités allemandes l'avaient mise en œuvre en dépit d'une décision d'un tribunal demandant qu'il ne soit pas renvoyé vers la Tunisie en attendant l'examen approfondi de son dossier.

L'avion le transportant avait déjà décollé lorsque la décision de justice fut rendue publique. Entre temps, le tribunal est revenu sur sa décision de blocage de l'expulsion.

Son expulsion a longtemps été bloquée par la justice allemande en raison des risques de torture qu'il encourait s'il venait à être remis aux autorités tunisiennes.

Marié et père de famille, cet homme vivait depuis 2005 à Bochum, dans l'ancien bassin industriel de la Ruhr, et était arrivé en Allemagne pour la première fois en 1997. En avril 2018, il avait été classé comme personne dangereuse par les autorités régionales.

En 2015, une cour de justice allemande avait jugé que Sami Idoudi avait soutenu el-Qaëda et participé à la fin des années 1990 à un entraînement militaire dans un camp de l'organisation en Afghanistan.

Selon Sofiene Sliti, porte-parole du pôle antiterroriste tunisien, Sami Idoudi a suivi des entraînements en Afghanistan et il s'agit bien de l'ancien garde corps de Oussama Ben Laden, tué en 2011 par les Américains.

Arrivé en Tunisie après son expulsion, il a depuis été remis en liberté provisoire car aucune charge n'a été retenue contre lui.

Un ancien garde du corps présumé d'Oussama Ben Laden s'est vu refuser vendredi par la justice le droit de retourner en Allemagne après une expulsion controversée vers la Tunisie l'an dernier. La Cour constitutionnelle allemande, la plus haute juridiction du pays, a rendu une décision en ce sens contre ce Tunisien. Elle a jugé que l'homme "n'avait pas soumis certains documents essentiels...