Rechercher
Rechercher

Culture - Événement

En musique, en images et en paroles : une soirée dédiée au cinéma

À l’initiative de la Fondation Liban Cinéma, le réalisateur Safy Nebbou et le compositeur Ibrahim Maalouf sont venus présenter au Metropolis Empire Sofil le film « Celle que vous croyez ». Une soirée qui s’est poursuivie en musique dans les jardins de la villa Audi sous le signe de l’amour du 7e art.


Ibrahim Maalouf et Safy Nebbou, une entente parfaite lors de la présentation du film « Celle que vous croyez ».

« Vous êtes tous ici présents parce que vous aimez le cinéma et que vous voulez l’aider », a affirmé Maya de Freige dans une petite allocution à l’adresse de ceux qui sont venus assister, mardi soir, à la projection du film Celle que vous croyez du réalisateur Safy Nebbou, et dont la musique est signée Ibrahim Maalouf. « Deux artistes que l’on voudrait remercier, a-t-elle poursuivi, pour nous avoir honorés gracieusement de leur présence. » Depuis quelques années, la présidente de la Fondation Liban Cinéma s’est fixé comme seul objectif d’aider le cinéma libanais à se positionner sur la scène internationale. En multipliant les ateliers de travail au Liban, mais aussi les débats, les collaborations et autres activités qui ont lieu chaque année à Cannes dans le cadre du festival. Et cela au Pavillon libanais afin de mieux consolider ce réseau qui s’est peu à peu construit autour d’un 7e art en pleine éclosion. Les soirées de levées de fonds sont aussi un axe essentiel de cette politique afin d’offrir à la FLC la possibilité d’élargir ses horizons de travail.


Un réel échange
Pour cette année, le film Celle que vous croyez, magistralement interprété par une Juliette Binoche tout en vérité, ne craignant pas de montrer les stigmates de l’âge et badinant avec l’amour en mode virtuel, a été présenté au Metropolis Empire Sofil en présence du réalisateur Safy Nebbou et du compositeur Ibrahim Maalouf. Ces deux-là en sont à leur troisième collaboration. Ils s’étaient illustrés, notamment, avec Dans les forêts de Sibérie, le film qui a valu à Maalouf le César de la meilleure musique en 2017.

Depuis Comme un homme en 2012 et puis Dans les forêts de Sibérie en 2016, Safy Nebbou a choisi l’adaptation littéraire et c’est le compositeur Ibrahim Maalouf qui l’appuie dans cet exercice en pénétrant avec sa musique dans le tissu du film, donnant même parfois aux longs silences voulus leur charge musicale et évocatrice. « Dès notre première rencontre, Ibrahim a très bien compris ce que je recherchais. Comme c’est un film qui parle de silence, il m’a dit : “Il ne faut pas qu’il y ait trop de musique, il faut respecter cette dimension de silence” », explique Safy Nebbou. Au-delà de l’admiration que les deux hommes se portent, Safy Nebbou a confié à L’OLJ que ce qui le relie à Ibrahim Maalouf, « c’est une sensibilité commune et une même ouverture au monde. C’était assez inattendu d’inviter Ibrahim dans cet univers musical. J’ai toujours trouvé qu’il y avait dans sa musique un côté cinématographique et alors que je travaillais sur le lac Baïkal, j’ai pensé à lui. Je lui ai alors envoyé des photos du film et il a tout de suite accepté ».

Leur collaboration a donc repris dans ce récent film présenté à la 69e édition de la Berlinale. « C’est comme un partenariat, signale le cinéaste. Nous élaborons ensemble le genre musical du film. Par la suite, je le pousse à improviser sur les images tout en insistant à ce que cette musique ne soit pas seulement illustratrice, mais qu’elle fasse partie de l’ADN du film, qu’elle soit comme une respiration cardiaque. Ainsi, elle pénètre dans la trame, dans la première partie, devenant presque virtuelle tout comme le sujet, pour prendre sa dimension romanesque dans la seconde partie du film. » À Zeina Saleh Kayali, qui a animé un petit débat en musique à la villa Audi, Ibrahim Maalouf a déclaré, de son côté : « Safy m’accueille généreusement dans sa vie puisqu’il me confie son histoire, je lui rends sa générosité en l’impliquant totalement dans ma musique. C’est un véritable échange humain qui s’instaure. »



Lire aussi

Le circuit Empire, 100 ans et autant d’étoiles

Julie Gayet, la douce intrépide

Il est temps de faire (re)vivre le cinéma de Jocelyne Saab


« Vous êtes tous ici présents parce que vous aimez le cinéma et que vous voulez l’aider », a affirmé Maya de Freige dans une petite allocution à l’adresse de ceux qui sont venus assister, mardi soir, à la projection du film Celle que vous croyez du réalisateur Safy Nebbou, et dont la musique est signée Ibrahim Maalouf. « Deux artistes que l’on voudrait remercier,...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut