Le gouverneur de la Banque d’Angleterre a ouvert hier la porte à un resserrement monétaire consistant en cas de Brexit doux, prenant acte de la relative bonne santé de l’économie du Royaume-Uni malgré les incertitudes. Si le divorce entre le Royaume-Uni et l’Union européenne (UE) se conclut par un « arrangement » avec une période de transition, alors l’accélération de la croissance et de l’inflation pourrait rendre nécessaires « des hausses de taux d’intérêt plus fréquentes que ce à quoi s’attend le marché actuellement », a expliqué le gouverneur de la Banque d’Angleterre (BoE), Mark Carney, dont le mandat arrive à échéance début 2020. M. Carney s’exprimait lors d’une conférence de presse consécutive à la publication du rapport trimestriel de la BoE sur l’inflation, dans lequel l’institut d’émission a relevé ses prévisions de croissance pour 2019 et 2020. Cette année, la Banque centrale s’attend désormais à une croissance du produit intérieur brut de 1,5 %, soit 0,3 point de plus que dans le rapport de février, et table sur 1,6 % (+0,1 point) l’année prochaine.
La sortie du Royaume-Uni est désormais prévue pour le 31 octobre 2019. La BoE estime que les craintes d’un Brexit sans accord et sans transition ont diminué chez les investisseurs. Elle souligne aussi toutefois que les entreprises britanniques jugent, dans leur majorité, qu’une incertitude nuisible à l’investissement se poursuivra jusqu’en 2020.