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Liban - Fêtes

Raï met en garde contre une « révolution de la faim »

À Kaslik, le chef de l’État baisant la croix que lui tend l’abbé Nehmetallah Hachem, geste par lequel s’achève la cérémonie du repentir, et qui marque la fin du grand carême. Photo ANI

Les Rameaux grecs-orthodoxes ont croisé dimanche les cérémonies de Pâques des communautés suivant le calendrier grégorien, l’écart entre les deux fêtes chrétiennes étant cette année d’une semaine.

À l’occasion de la fête de Pâques, le patriarche maronite Béchara Raï a mis en garde, dans une homélie prononcée en présence du chef de l’État et d’un certain nombre de ministres, contre une véritable « révolution de la faim » qui pourrait éclater au Liban, si la politique d’austérité du gouvernement « se fait aux dépens des catégories à revenus limités et des classes pauvres ».

« Prenons garde de ne pas appauvrir davantage ceux qui le sont déjà, et de rendre ainsi leur situation insupportable », a dit le chef de l’Église maronite, dans le volet social et national de son homélie.
S’adressant au chef de l’État, le patriarche a insisté sur le fait que s’il cherche à ce que son mandat soit un « mandat–charnière », il est nécessaire de donner la priorité à la lutte contre « la corruption politique ». « Sous ce titre, a-t-il expliqué, il faut placer la mauvaise gouvernance, la négligence dans l’exercice des charges et fonctions de gouvernement, l’enrichissement illicite sous toutes ses formes, l’exploitation de la religion pour la création de sphères confessionnelles exclusives dans les administrations et les services de sécurité, et la formation de zones d’influence échappant à la justice, aux services de sécurité et à l’autorité politique. »
« Il est indispensable de reconstruire l’unité interne et de renforcer l’allégeance à la patrie avant toute autre allégeance », a ajouté le chef de l’Église maronite, appelant également à « réaliser la décentralisation administrative poussée et forger de nouvelles lois structurantes pour réformer l’État centralisé ».

Par ailleurs, le patriarche a endossé la partie du discours du chef de l’État prononcé au Palais de justice dans lequel il a défendu l’indépendance de la magistrature de toute ingérence politique et de tout empiètement des services de sécurité.


Cérémonie à Kaslik
Notons que le chef de l’État et son épouse ont assisté, samedi, à Kaslik, à la « cérémonie de repentir » présidée par l’abbé Nehmetallah Hachem, supérieur de l’Ordre libanais maronite, qui clôt le grand carême chez les maronites.

Le cheikh Akl druze, Naïm Hassan, a adressé ses félicitations au chef de l’État à l’occasion de la fête de Pâques, insistant, comme l’a fait le patriarche maronite, sur l’importance de « l’unité interne et du vivre-ensemble sur lesquels reposent la stabilité du pays ». Le dignitaire druze a formulé l’espoir de voir « se dissiper les nuages économiques et financiers qui s’amoncellent », et « couronnés de succès les efforts de réforme interne et de lutte contre le vol et la dilapidation de l’argent public ».

Les Rameaux grecs-orthodoxes ont croisé dimanche les cérémonies de Pâques des communautés suivant le calendrier grégorien, l’écart entre les deux fêtes chrétiennes étant cette année d’une semaine.À l’occasion de la fête de Pâques, le patriarche maronite Béchara Raï a mis en garde, dans une homélie prononcée en présence du chef de l’État et d’un certain...

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