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Irak : la torture perdure à Mossoul, dénonce Human Rights Watch

Des prisonniers sont toujours torturés à Mossoul, ancienne "capitale" des jihadistes en Irak, s'alarme jeudi Human Rights Watch (HRW), déplorant que les autorités n'aient pas tenu compte de ses mises en garde passées.

En août 2018, HRW dénonçait dans un rapport un usage "effréné" de la torture en Irak contre les personnes détenues pour appartenance au groupe Etat islamique (EI). L'ONG en avait informé le bureau du Premier ministre ainsi que les ministères des Affaires étrangères et de l'Intérieur. Mais, indique jeudi HRW dans son communiqué, "des officiers irakiens ont pratiqué la torture dans une prison de Mossoul au moins au début de l'année 2019".

"Si le gouvernement irakien ignore des informations crédibles sur l'usage de la torture, il n'est pas surprenant que les violations des droits humains persistent", estime Lama Fakih, directrice adjointe pour le Moyen-Orient de cette organisation basée à New York.

Les nouvelles accusations de torture se basent sur le témoignage d'un détenu passé début 2019 par Faisaliya, une prison dans l'est de Mossoul. Là, a-t-il dit à HRW, des surveillants accrochaient des détenus au plafond, mains liées, les faisaient suffoquer avec des simulacres de noyade ou les frappaient, nus, sur la plante des pieds avec des tuyaux de plastique pour les forcer à avouer leur appartenance à l'EI.

L'appartenance ou l'aide à une organisation "terroriste" peut valoir jusqu'à la mort devant les tribunaux irakiens, qui ont déjà jugé des milliers d'Irakiens et des centaines d'étrangers au terme de procès jugés "expéditifs" par les défenseurs des droits humains.

En outre, accuse HRW, les magistrats irakiens "échouent de façon systématique" à enquêter sur les accusations de tortures en détention. S'ils ont parfois ordonné un examen médical et découvert des signes de torture, ils n'ont pas nécessairement ordonné un nouveau procès, ni engagé des poursuites contre les officiers ayant commis ces abus, dénonçait déjà l'ONG il y a près d'un an.

Selon le Conseil suprême de la magistrature, cité par HRW, 275 plaintes contre des officiers ont mené à des enquêtes jusqu'à fin 2018 - 99 sont toujours en cours et 176 ont été "résolues", un vocable que le Conseil n'a pas explicité, souligne HRW.

Des prisonniers sont toujours torturés à Mossoul, ancienne "capitale" des jihadistes en Irak, s'alarme jeudi Human Rights Watch (HRW), déplorant que les autorités n'aient pas tenu compte de ses mises en garde passées.
En août 2018, HRW dénonçait dans un rapport un usage "effréné" de la torture en Irak contre les personnes détenues pour appartenance au groupe Etat islamique (EI). L'ONG...