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Culture - Événement

Quand Picasso s’arrête au musée Sursock

Entre le 26 septembre 2019 et le 6 janvier 2020, le public libanais pourra découvrir une vingtaine d’œuvres de la collection du musée Picasso de Paris autour du thème de la famille. Un projet artistique d’envergure pour la capitale libanaise, porté avec rigueur et enthousiasme par les équipes des deux institutions et la générosité de Danielle de Picciotto.

Deux œuvres de Pablo Picasso présentées aux invités de l’ambassade du Liban à Paris : une nature morte (sans titre, 1921) et « Portrait de femme » (1943). Photo Tracy Bedran

Jeudi 11 avril, plus d’une centaine de personnes étaient conviées à la résidence de l’ambassadeur du Liban en France, Rami Adwan, pour annoncer une exposition événement au musée Sursock de Beyrouth.Dans les salons de réception, une foule nombreuse se pressait devant deux œuvres de Pablo Picasso, prêtées spécialement pour la soirée par Fahd Hariri et David Nahmad : une nature morte (sans titre, 1921) et Portrait de femme (1943). Parmi les invités, des collaborateurs des deux musées Sursock et Picasso, et des amateurs d’art et de culture, curieux de découvrir les ressorts d’une exposition porteuse et innovante à Beyrouth, dans une atmosphère conviviale et distinguée. Sur le mur en pierre de taille de la montée de l’escalier, était projeté le film Le mystère Picasso (Henri-Georges Clouzot, 1956). « Entre donc au Liban, cher Pablo Picasso, tu trouveras des voyageurs comme toi. » C’est en ces termes que Rami Adwan a accueilli ses convives, pour accompagner les œuvres du grand maître cubiste pour leur escale libanaise. « Ce soir, l’art est à notre porte, avec les deux œuvres qui nous ont été prêtées, en avant-goût de l’exposition de Beyrouth. Qu’elles réveillent notre instinct artistique ! Vu d’ici, Le Liban est en pleine nouvelle vague, en cinéma, en musique, en design, et il a besoin de création et d’imagination », a-t-il ajouté.

Zeina Arida, directrice du musée Sursock, a évoqué pour sa part « une belle collaboration qui va rendre accessible Picasso pendant plus de trois mois dans notre musée gratuit ». La jeune femme a ensuite souligné son souhait d’intégrer les écoles libanaises, privées et publiques, dans ce projet. « Nous voulons développer nos outils pédagogiques et permettre aux enfants de découvrir les peintures et les sculptures originales du peintre. C’est une grande responsabilité pour nous, car organiser une exposition sur Picasso est très complexe, tant au niveau de la sécurité que du transport ou de la scénographie. Nous n’avons pas reçu l’exposition d’un grand musée, nous l’avons conçue ensemble et avons été à la hauteur. » Mme Arida évoque l’unique mécène de ce projet, Danielle de Picciotto, veuve d’Edgar de Picciotto, lui-même d’origine libanaise, qui a beaucoup œuvré pour son pays, et précise que tout cela a été fait avec le soutien de Cyril Karaoglan. « Nous avons été très touchés par sa confiance et soutien, puisqu’elle s’est engagée de manière exceptionnelle à financer entièrement notre projet pour honorer la mémoire de son mari. Notre musée est actuellement en pleine campagne de levée de fonds, nous souhaitons rester indépendants et avons besoin de nous entourer d’amoureux de l’art qui pourront nous soutenir. »


(Lire aussi : Escale libanaise pour Picasso au musée Sursock)


Générosité et amitié
Laurent Le Bon, directeur du musée national Picasso de Paris, à l’initiative de l’exposition, a rappelé que ce qui réunissait les hôtes de la soirée, c’était « la générosité et la passion », et « une cristallisation chimique entre des gens exceptionnels pour montrer les œuvres de Picasso à Beyrouth et entamer une collaboration entre les deux musées ». Depuis 2017, plus de soixante manifestations ont été organisées dans le cadre du projet Picasso Méditerranée. « Nous avons organisé plus de 60 manifestations en Espagne, en Italie, en Grèce, à Chypre, au Maroc… Nous souhaitons que la plus grande collection nationale du monde des œuvres de Picasso, installée à l’hôtel Salé, soit montrée là où elle n’a jamais pu être vue. »

La vingtaine d’œuvres qui vont voyager vers le Liban sont très variées : tableaux, sculptures, dessins et films ; et elles balayent la longue période de création de l’artiste. « Les visiteurs libanais pourront par exemple voir une peinture de Picasso qu’il a peinte à quatorze ans, La Fillette aux pieds nus (1895), ou à 91 ans, Enfant et mousquetaire (1972). Notre travail interroge la notion de famille dans l’œuvre de l’artiste, mais aussi la représentation du couple, de la parentalité, de la maternité, de l’enfant... L’exposition de Beyrouth va clôturer la saison de Picasso Méditerranée, avec d’autres villes comme Izmir, Faenza ou Toulon. Le thème de la famille a été très peu exploré au cours du programme, l’exposition libanaise est en ce sens très innovante », précise Camille Frasca, commissaire de l’exposition avec Yasmine Chemali, la directrice des collections au musée Sursock.

Une perspective motivante pour les amateurs de peinture cubiste et surréaliste au Liban. C’est en mars 1975 qu’avaient été exposées quelques œuvres de Pablo Picasso à Beyrouth pour la dernière fois, dans la galerie L’Antiquaire.



Pour mémoire

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Jeudi 11 avril, plus d’une centaine de personnes étaient conviées à la résidence de l’ambassadeur du Liban en France, Rami Adwan, pour annoncer une exposition événement au musée Sursock de Beyrouth.Dans les salons de réception, une foule nombreuse se pressait devant deux œuvres de Pablo Picasso, prêtées spécialement pour la soirée par Fahd Hariri et David Nahmad : une nature...

commentaires (2)

JE N,AIME PAS CE GENRE DE DESSEIN OU DE PEINTURE. MEME SI LE NOM EST PICASSO.

LA LIBRE EXPRESSION

09 h 44, le 15 avril 2019

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Commentaires (2)

  • JE N,AIME PAS CE GENRE DE DESSEIN OU DE PEINTURE. MEME SI LE NOM EST PICASSO.

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 44, le 15 avril 2019

  • De grace, protégez les oeuvres avec la plus grande vigilance quand ells seront exposées...

    LeRougeEtLeNoir

    09 h 33, le 15 avril 2019

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