Rechercher
Rechercher

À La Une - Proche-Orient

Nouveau gouvernement palestinien, dominé par les fidèles d'Abbas

Plusieurs partis, dont le Front populaire de libération de la Palestine, ont refusé de participer au gouvernement.



Mahmoud Abbas et le Premier ministre palestinien Mohammad Chtayyeh à Ramallah, le 13 avril 2019. AFP / ABBAS MOMANI

Le Premier ministre palestinien Mohammad Chtayyeh a annoncé samedi la composition de son gouvernement, composé de fidèles du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

M. Chtayyeh, nommé Premier ministre en mars, a annoncé la formation de son cabinet lors d'une cérémonie officielle à Ramallah, en Cisjordanie occupée, en présence de M. Abbas. Une vingtaine de ministres ont prêté serment. La plupart des postes clé n'ont pas changé. Les portefeuilles des Affaires étrangères et des Finances restent aux mains de Ryad al-Malki et de Choukri Bichara.

Le gouvernement est composé de beaucoup d'alliés de longue date de Mahmoud Abbas même si plusieurs petites formations politiques sont également représentées. Plusieurs partis, dont le Front populaire de libération de la Palestine, ont refusé d'y participer, appelant à un gouvernement d'union qui engloberait le parti Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza et grand rival du Fateh de M. Abbas.

Atef Abouseif, porte-parole du Fateh dans la bande de Gaza attaqué en mars par un groupe d'hommes dans la bande de Gaza, a obtenu le ministère de la Culture. Selon des experts, la décision du président palestinien de confier à M. Chtayyeh, l'un de ses fidèles, la tâche de former le gouvernement était destinée à isoler davantage le Hamas.

Les deux mouvements sont à couteaux tirés depuis que le Hamas a pris le contrôle de l'enclave palestinienne en 2007, au terme d'une quasi-guerre civile avec le Fateh, un an après avoir remporté les élections parlementaires.

Mohammad Chtayyeh a remplacé Rami Hamdallah qui dirigeait le gouvernement depuis 2014 et qui était perçu comme plus indépendant politiquement.


(Lire aussi : Le gel par Israël des taxes dues aux Palestiniens : une mesure à risques)


Rejet du Hamas

Le Hamas a accusé le Fateh de prendre le pouvoir par la force en nommant ce nouveau gouvernement, alors que celui de M. Hamdallah avait été, lui, approuvé par le mouvement islamiste.

"En dépit de l'arrivée de technocrates et de figures politiques de plus petites factions de gauche, le nouveau gouvernement reste rempli de soutiens du président, ce qui soulève des questions sur (...) l'indépendance que le Premier ministre aura", a estimé Hugh Lovatt, expert au centre de réflexion European Council of Foreign Relations.

Depuis 2007, tous les efforts de réconciliation entre le Fateh et le Hamas ont échoué, figeant le paysage politique: le Parlement, dominé par le Hamas, ne siège pas et le président Abbas, au pouvoir depuis 2005 et dont le mandat a expiré depuis 2009, dirige toujours l'Autorité palestinienne.

Le gouvernement est l'émanation de l'Autorité palestinienne, entité intérimaire internationalement reconnue et censée préfigurer un Etat indépendant qui comprendrait la Cisjordanie, occupée depuis plus de 50 ans par Israël, et la bande de Gaza, séparées de quelques dizaines de kilomètres par le territoire israélien.

L'envoyé des Nations unies au Moyen-Orient, Nickolay Mladenov, a salué dans un communiqué la formation du nouveau gouvernement. "L'ONU reste complètement engagée à travailler avec les dirigeants et le peuple palestiniens pour mettre fin à l'occupation et à faire avancer leurs aspirations nationales légitimes à obtenir le statut d'Etat selon les résolutions adoptées par l'ONU", a-t-il affirmé.

Cependant, les négociations entre le pouvoir palestinien et Israël pour résoudre leur conflit sont au point mort depuis l'échec des dernières discussions en 2014. Et le Premier ministre israélien sortant Benjamin Netanyahu a pris ses distances avec la solution dite à deux Etats -la création d'un Etat palestinien au côté d'Israël- telle qu'envisagée par la communauté internationale.


Pour mémoire

Palestine : l’apartheid n’est pas la paix

Un nouveau gouvernement palestinien... sans le Hamas

Le Premier ministre palestinien Mohammad Chtayyeh a annoncé samedi la composition de son gouvernement, composé de fidèles du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.M. Chtayyeh, nommé Premier ministre en mars, a annoncé la formation de son cabinet lors d'une cérémonie officielle à Ramallah, en Cisjordanie occupée, en présence de M. Abbas. Une vingtaine de ministres ont...

commentaires (4)

Quel courage peut-on avoir de tirer sur un homme à terre ou sur une ambulance . Déplorable !

FRIK-A-FRAK

10 h 52, le 14 avril 2019

Tous les commentaires

Commentaires (4)

  • Quel courage peut-on avoir de tirer sur un homme à terre ou sur une ambulance . Déplorable !

    FRIK-A-FRAK

    10 h 52, le 14 avril 2019

  • P.S. Une vingtaine...!!!...de ministres...pour faire quoi au juste ??? Irène Saïd

    Irene Said

    08 h 43, le 14 avril 2019

  • Allez...continuons de nous faire des soucis pour la Palestine, de clamer notre colère pour Jerusalem etc. Puisque une fois de plus, les Palestiniens nous montrent leur incapacité à s'unir entre eux et leurs rivalités pour le pouvoir. Et au prochain coup de la part d'Israël qui sait parfaitement profiter de cela, ils nous feront tous des déclarations indignées en tant que victimes, comme d'habitude ! Irène Saïd

    Irene Said

    08 h 34, le 14 avril 2019

  • LES PALESTINIENS MALHEUREUSEMENT PLUS DIVISES QUE JAMAIS FONT LE JEU DES ISRAELIENS. UN PEUPLE AVEC DES DIRIGEANTS QUI NE PEUVENT PAS S,ACCORDER. A CE TRAIN ILS VONT PERDRE LE PEU DE TERRES QUI LEUR RESTENT ET LA PALESTINE REVEE RESTERA UN NOM.

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 02, le 14 avril 2019

Retour en haut