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Campus - ORIENTATiON

À l’USEK, les filles et les maths : une équation lumineuse

Briser le stéréotype de genre qui considère à tort les mathématiques comme une filière plutôt masculine, tel est l’objectif de la journée « Filles et maths », organisée pour la première fois au Liban par la faculté de sciences de l’Université Saint-Esprit de Kaslik au mois de mars.

Au premier plan, de gauche à droite : les élèves Rachelle Yaacoub et Chérine Abboud, et couvrant l’événement pour leur webradio Karim Moussa et Philip Awada. Au second plan, de gauche à droite, Sophie Bou Chedid (assistante scolaire), la Dr Zeina al-Masry, la Dr Rana Élias, Mme Sandrine Rivière, le Dr Walid Hleihel (doyen de la faculté des sciences) et deux élèves participantes : Yara Khoury et Léa Baroud.

Près de 300 jeunes filles en classe de seconde venant de 15 écoles libanaises homologuées ont pris part à la journée « Filles et maths » organisée à l’USEK pour encourager les jeunes étudiantes qui excellent en mathématiques à poursuivre des études dans ce domaine. « Durant les concours scientifiques scolaires, j’ai remarqué que les prix d’informatique et de mathématiques reviennent à beaucoup de jeunes filles. Pourtant, plus tard, lors du choix des études universitaires, ces étudiantes s’orientent rarement vers les maths, la physique ou l’ingénierie », partage Sandrine Rivière, enseignante expatriée qui travaille pour l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE), auprès du lycée Nahr Ibrahim et membre de l’association « Femmes et mathématiques » qui organise depuis 2009 en France des journées d’orientation « destinées à aider les filles à dépasser leur représentation des métiers liés aux mathématiques, à ne pas minorer leurs ambitions et à ouvrir l’éventail de leurs choix possibles dans les filières scientifiques ». Ainsi, avec la validation du service culturel de l’ambassade de France et l’AEFE, Sandrine Rivière a collaboré avec Rana Élias, professeure adjointe au département de maths de l’USEK, pour organiser la journée « Filles et maths » à l’USEK, une première au Liban. « Notre but est de sensibiliser les filles qui aiment les maths à oser faire ces métiers ; si cette filière les intéresse vraiment, nous voulons mettre à leur disposition toutes les ressources possibles pour encourager leur choix », précise Mme Élias.

Au programme, une « promenade scientifique » présentée par Zeina al-Masry, chercheuse en mathématiques diplômée de l’USEK. « J’ai opté pour une approche originale, mettant l’accent sur l’application des maths dans plusieurs facettes de la vie quotidienne », explique Mme Masry, qui mise sur la déconstruction de l’image des maths comme science dure uniquement dédiée aux hommes. « Beaucoup de femmes excellent dans le domaine, notamment Maryam Mirzakhani, la première femme qui a reçu le prix Nobel en mathématiques en 2014 », poursuit-elle. La journée se poursuit avec des ateliers interactifs autour des stéréotypes de genre, afin de sensibiliser les jeunes filles aux messages implicites de certaines représentations des femmes qui pourraient inconsciemment affecter leurs choix de carrière. Les jeunes participantes ont eu ainsi la chance de discuter, durant des rencontres express (speed meetings), avec des femmes de science qui ont généreusement partagé avec elles leurs expériences académiques, professionnelles et personnelles. « Il est très important de montrer à ces jeunes filles qu’il est parfaitement possible de lier un parcours scientifique et une vie familiale ; il suffit d’une bonne gestion de temps », explique encore Mme Sandrine Rivière. L’événement se clôture par une pièce de théâtre-forum, mise en scène par Émilie Lambert, ancienne élève de l’association française Femmes et mathématiques, sur les stéréotypes et les mathématiques, et faisant intervenir les jeunes élèves.

« Cet événement m’a ouvert les yeux sur une vision bien différente des maths ! Je les voyais comme une matière ennuyeuse ; grâce à cette journée, j’ai pu découvrir plusieurs possibilités qui rendent la filière très intéressante », témoigne Chérine Abboud. Pour Léa Baroud, il est important pour le pays, ainsi que pour les entreprises, d’avoir des femmes dans tous les domaines d’expertise. « Je trouve que les femmes peuvent apporter de nouveaux points de vue dans les domaines scientifiques », ajoute la jeune fille. Yara Khoury est du même avis. « Il faut de tout pour développer les entreprises ; hommes et femmes doivent travailler côte à côte afin de jumeler leurs opinions et aboutir au succès de l’industrie », conclut la jeune élève.


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