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À La Une - Diplomatie

Le Liban, la Grèce et Chypre veulent renforcer leurs relations

Le pays du Cèdre "ne peut pas empêcher indéfiniment le flux des déplacés syriens vers l'Europe", prévient Bassil.


Le chef de la diplomatie libanaise Gebran Bassil (centre) et ses homologues chypriote Nikos Christodoulides (d) et grec Georgios Katrougalos (g), mercredi 10 avril 2019, à Beyrouth. Photo Dalati et Nohra

Le Liban, la Grèce et Chypre ont exprimé mercredi leur volonté de renforcer leur coopération dans divers domaines, à l'issue d'une réunion entre les ministres des Affaires étrangères des trois pays, qui s'est tenue à Beyrouth.

"Nous avons lancé aujourd'hui le processus tripartite entre le Liban, Chypre et la Grèce, et nous avons discuté de dossiers qui intéressent nos trois pays", a annoncé le chef de la diplomatie libanaise, Gebran Bassil, lors d'une conférence de presse conjointe qui s'est tenue au palais Bustros, en présence de ses homologues grec et chypriote, Georgios Katrougalos et Nikos Christodoulides.

M. Bassil a réitéré que le Liban, qui accueille plus d'un million de réfugiés syriens depuis le début de la guerre en Syrie voisine, en 2011, ne pouvait plus supporter ce fardeau. "Le Liban ne peut plus attendre une solution (politique au conflit) en Syrie, et nous avons entendu des propos très positifs de la part de la Grèce et Chypre au sujet des déplacés", a souligné M. Bassil. "Le retour digne et sécurisé des déplacés est désormais inévitable, et nous sommes en présence d'une nouvelle donne avec laquelle tout le monde doit traiter", a-t-il ajouté. "Nous allons absolument changer la mentalité européenne vis-à-vis de la crise des déplacés syriens au Liban. Notre pays ne peut pas empêcher indéfiniment le flux des déplacés syriens vers l'Europe", a averti le ministre.

Plusieurs Syriens et Libanais ont déjà tenté de rallier Chypre par la mer de manière clandestine mais ils sont généralement interceptés par les autorités.

Le chef de la diplomatie libanaise a ensuite estimé qu'il est "inacceptable de ne pas avoir de coopération spéciale entre le Liban et ses voisins géographiques sur les plans économique et politique, en ayant en tête de l'agenda politique le retour des déplacés syriens. La communauté internationale doit assumer ses responsabilités".

Gebran Bassil a enfin fait savoir que Beyrouth, Athènes et Nicosie se donnent jusqu'au 7 mai pour finaliser les accords entre les trois pays sur les plans touristique, des échanges commerciaux, des investissements, et de la coopération culturelle, avant la tenue d'un sommet tripartite à Chypre.

Le chef de la diplomatie grecque, Georgios Katrougalos, a pour sa part affirmé que "l'objectif principal est le renforcement du dialogue dans la région méditerranéenne".
"Nous avons abordé les problèmes auxquels fait face la région et avons exprimé notre entière coopération avec le Liban. A chaque fois que Beyrouth demandera de l'aide, nous serons les médiateurs avec les parties qui peuvent apporter leur aide", a-t-il souligné. "Nos pays sont tombés d'accord sur la nécessité de résoudre la question des déplacés syriens en vertu des normes et des lois internationales".

Le ministre chypriote des Affaires étrangères, Nikos Christodoulides, a pour de son côté parlé d'une "journée historique qui marque le début du parcours de nos trois pays", expliquant avoir discuté de questions d'ordre "touristique, culturel, commercial et économique". Il a indiqué avoir demandé à Gebran Bassil de participer à la mise en place d'un secrétariat général basé à Chypre et chargé de se prononcer sur la coopération à tous les niveaux entre le Liban, Chypre et la Grèce. M. Christodoulides a enfin souligné que son pays était prêt à accueillir le sommet tripartite au mois de juin.


Le chef de la diplomatie chypriote à Baabda
Avant la conférence conjointe des ministres des Affaires étrangères au palais Bustros, le chef de l'Etat libanais, Michel Aoun, a reçu à Baabda le chef de la diplomatie chypriote, Nikos Christodoulides, souhaitant durant l'entretien un renforcement de la coopération sécuritaire entre Beyrouth et Nicosie.

Le chef de l'Etat a souligné que le Liban, Chypre et la Grèce "partagent des intérêts communs pour une coopération à plusieurs niveaux, notamment en ce qui concerne le soutien au Liban pour le rapatriement des déplacés syriens vers des zones sûres en Syrie et pour œuvrer à une solution rapide à la situation dans ce pays". M. Aoun a ensuite a insisté sur "la nécessité d'une coopération sécuritaire entre le Liban et Chypre afin de contrôler les voies maritimes que les terroristes pourraient emprunter après leur défaite en Syrie".

Nikos Christodoulides a pour sa part affirmé que Chypre "cherche à renforcer sa coopération avec le Liban et la coordination à tous les niveaux, notamment en renforçant les relations entre les hommes d'affaires libanais et chypriotes". Le chef de la diplomatie chypriote a ensuite rappelé que son pays "appelle durant les réunions de l'Union européenne à soutenir le Liban pour qu'il puisse faire face aux défis actuels, notamment la crise des déplacés syriens".

Le chef de la diplomatie chypriote a en outre transmis à M. Aoun une invitation afin de se rendre à Chypre pour assister à un sommet avec les chefs d'Etat grec et chypriote visant à concrétiser les accords qui résulteront de la réunion au palais Bustros. M. Aoun a promis à son invité de répondre favorablement à cette invitation.


Enfin, le président grec Prokopis Pavlopoulos, qui arrivera demain au Liban pour une visite officielle, a affirmé dans un entretien accordé à l'Agence nationale d'information (Ani, officielle) que la Grèce "est toujours prête à défendre le droit des Libanais à vivre dans leur pays, et d'être en sécurité au niveau national et régional". Il a dit que "les Européens sont reconnaissants envers le Liban" pour son accueil des réfugiés syriens. Il a ensuite remercié le président Aoun pour son invitation, et a estimé que sa visite sera l'occasion "de donner de nouveaux horizons à la coopération entre le Liban et la Grèce".

Le Liban, la Grèce et Chypre ont exprimé mercredi leur volonté de renforcer leur coopération dans divers domaines, à l'issue d'une réunion entre les ministres des Affaires étrangères des trois pays, qui s'est tenue à Beyrouth."Nous avons lancé aujourd'hui le processus tripartite entre le Liban, Chypre et la Grèce, et nous avons discuté de dossiers qui intéressent nos trois pays", a...

commentaires (2)

Le gendre dans ses premiers entretiens aurait du parler du gaz et essayer de se joinder au groupe qui est maintenant tres large avec les Palestiniens , l'Egypt Israel la Grece et Chypre ou au moins leur demander de servir d'intermediare entre le Liban et Israel pour cette affaire de delimitation des eaux si comme le gendre le dit les Americains sont en faveur d'israel Mais evidement un accord incluant le Liban est aussi impossible car le Liban ne peut pas parler avec Israel puisqu'il est plus royaliste que les palestiniens eux meme dans ce dossier a moins que.... EN CAS D'ACCORD ON SERA SURVEllER PAR UN CONSORTIUM INTERNATIONAL ET ON EN POURRA PAS FAIRE PROFITER LES AMIS DE CET MINE D'ARGENT ( comme les divers Libanais consultants a 25000 dollars par mois plus ou moins depuis des annees sans rien faire probablement ) GUERRE EVIDEMENT A LA CORRUPTION

LA VERITE

15 h 52, le 10 avril 2019

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Commentaires (2)

  • Le gendre dans ses premiers entretiens aurait du parler du gaz et essayer de se joinder au groupe qui est maintenant tres large avec les Palestiniens , l'Egypt Israel la Grece et Chypre ou au moins leur demander de servir d'intermediare entre le Liban et Israel pour cette affaire de delimitation des eaux si comme le gendre le dit les Americains sont en faveur d'israel Mais evidement un accord incluant le Liban est aussi impossible car le Liban ne peut pas parler avec Israel puisqu'il est plus royaliste que les palestiniens eux meme dans ce dossier a moins que.... EN CAS D'ACCORD ON SERA SURVEllER PAR UN CONSORTIUM INTERNATIONAL ET ON EN POURRA PAS FAIRE PROFITER LES AMIS DE CET MINE D'ARGENT ( comme les divers Libanais consultants a 25000 dollars par mois plus ou moins depuis des annees sans rien faire probablement ) GUERRE EVIDEMENT A LA CORRUPTION

    LA VERITE

    15 h 52, le 10 avril 2019

  • RESOUDRE LE PROBLEME DES DEPLACES EN VERTU DES NORMES ET DES DROITS INTERNATIONAUX ! QUI SE RIT DE QUI ? AU LIEU DE NOUS VENDRE DES HISTOIRES FARFELUES ON AURAIT MIEUX FAIT DE DEMANDER A NOS VISITEURS DE NOUS JOINDRE A LEUR PROJET DES HYDROCARBURES EN METTANT EN PRIORITE L,INTERET ECONOMIQUE VITAL DU PAYS...

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 06, le 10 avril 2019

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