Rifi : Je ne me présente pas parce que le 8 Mars appuierait un candidat à la dernière minute

Achraf Rifi, ancien ministre de la Justice, a déclaré hier que le camp du 8 Mars pourrait présenter à la dernière minute un candidat pour la partielle de Tripoli (prévue le 14 avril prochain pour pourvoir au siège sunnite vacant de la ville après l’annulation, par le Conseil constitutionnel de la députation de Dima Jamali).

S’exprimant à l’issue d’un entretien avec le métropolite de Beyrouth, Mgr Élias Audi, M. Rifi a confié que selon ses informations, le 8 Mars entendrait se lancer dans la bataille à la dernière minute, et pourrait accorder un bloc de voix à son candidat. « C’est pour cette raison que je n’ai pas pris part à la bataille », a-t-il lancé, avant d’expliquer : « Je ne veux pas faire face à Dima Jamali dans une bataille que pourrait remporter le 8 Mars. »

L’ancien ministre de la Justice est par ailleurs revenu à la charge, stigmatisant le fait qu’un mini-État entrave l’action de l’État au Liban. Une allusion à peine voilée au Hezbollah. « J’appelle à édifier un État moderne. Et cela n’est pas difficile », a-t-il ajouté.

M. Rifi s’est également entretenu avec Fouad Siniora, ancien Premier ministre, dans son bureau, rue Bliss. La discussion a porté sur les derniers développements sur la scène locale. De son côté, l’ancien député Mohammad Safadi a reçu hier à Tripoli Mme Jamali en présence du secrétaire général du courant du Futur, Ahmad Hariri. L’occasion pour M. Safadi d’exprimer son soutien à la candidate et à Saad Hariri.

Notons enfin que la directrice du département des réfugiés et des affaires politiques au ministère de l’Intérieur, Faten Younès, a rejeté la candidature de Nizar Zakka (Libanais détenu en Iran depuis 2015) à la partielle de Tripoli. Et pour cause : cette demande va à l’encontre de l’article 45 de la loi électorale. Celui-ci stipule que toute personne désirant se porter candidate devrait signer personnellement sa demande, ratifiée chez un notaire. Ce qui n’est pas le cas pour M. Zakka.