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Moyen Orient et Monde - Diplomatie

Pompeo au Moyen-Orient avec les élections israéliennes en toile de fond

Le secrétaire d’État américain a mis l’accent sur la mise en place d’une alliance stratégique du Moyen-Orient pour souder les alliés arabes de Washington face à Téhéran.

Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors de leur conférence de presse à Jérusalem, le 20 mars 2019. AFP/Pool/Jim Young

Un engagement renouvelé à combattre ensemble les « actes d’agression » de l’Iran et une déclaration d’amitié appuyée : le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, s’est affiché hier à Jérusalem au diapason du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, en pleine campagne pour la réélection de ce dernier.

La « pression » de l’administration de Donald Trump contre Téhéran « fonctionne », a lancé le chef du gouvernement israélien dans une déclaration aux côtés du secrétaire d’État américain. « Nous devons l’étendre et les États-Unis et Israël coopèrent en étroite coordination pour faire reculer les actes d’agression iraniens dans la région et dans le monde », a-t-il ajouté. Mike Pompeo lui a fait écho en soulignant la nécessité de « stopper le saccage régional perpétré par l’Iran », qui « recherche la destruction et l’anéantissement absolus d’Israël ».

« Avec une telle menace, qui est une réalité quotidienne dans la vie israélienne, nous maintenons notre engagement sans égal en faveur de la sécurité d’Israël et soutenons formellement votre droit à vous défendre », a-t-il insisté. Le combat face à l’Iran chiite est la priorité des États-Unis au Moyen-Orient et le fil conducteur de cette nouvelle tournée qui a déjà mené le secrétaire d’État au Koweït, où il a plaidé pour la fin de la crise du Golfe entre le Qatar et l’Arabie saoudite pour renforcer l’alliance anti-iranienne, avant de venir au Liban.

Au-delà du dossier iranien, Mike Pompeo et Benjamin Netanyahu ont affiché la très forte proximité de leurs gouvernements. « Israël n’a pas de plus grand ami que les États-Unis », a assuré le chef de la diplomatie américaine. « Le peuple israélien peut avoir la certitude que le président Trump conservera ce lien étroit. »

Si, officiellement, l’approche des législatives israéliennes du 9 avril est étrangère au timing de la visite américaine, le chef du gouvernement, engagé dans une campagne incertaine pour rester au pouvoir, a pu savourer l’hommage de son plus proche allié.

« Je veux vous remercier, vous et le président Trump, pour tout ce que vous faites pour soutenir ce partenariat », a-t-il dit face aux caméras. « Notre alliance n’a jamais été aussi forte que ces dernières années » et « nous pouvons encore la renforcer », a-t-il ajouté, se réjouissant de sa prochaine visite la semaine prochaine à Washington auprès du locataire de la Maison-Blanche, opportunément annoncée hier. Israël est l’un des pays où le milliardaire républicain, parfois décrié dans les pays alliés des États-Unis qu’il aime bousculer, est le plus populaire au monde.

« Pas de changement »

Il a en effet multiplié les gestes de soutien à Israël, à commencer par la reconnaissance, fin 2017, de Jérusalem comme capitale malgré les remontrances de la communauté internationale. Durant ses deux journées sur place, Mike Pompeo doit visiter la nouvelle ambassade des États-Unis pour mieux rappeler cet acte symbolique. En revanche, même si la Maison-Blanche, sous la houlette de Jared Kushner, le gendre du président Trump, devrait dévoiler dans les semaines qui suivent le scrutin du 9 avril son plan de paix israélo-palestinien, Mike Pompeo ne va pas profiter de sa présence pour rencontrer l’Autorité palestinienne.

« Il faudrait déjà qu’ils veuillent nous parler, ce serait un bon début », a-t-il ironisé avant son arrivée, alors que les dirigeants palestiniens refusent tout contact avec l’administration américaine en raison de sa décision sur Jérusalem.

Depuis, les tensions se sont même exacerbées, le département d’État américain ayant coupé l’aide aux Palestiniens et entretenu un flou de plus en plus évident sur certains dossiers sensibles.

Ainsi, dans certains rapports, la diplomatie américaine ne désigne plus la Cisjordanie ou le Golan syrien comme étant « occupés » par Israël. S’agissant du Golan, désormais qualifié de « contrôlé » par l’État hébreu, certains y voient le prélude à une reconnaissance américaine de la souveraineté israélienne sur ce plateau stratégique. « Pas de changement dans la politique américaine », s’est borné à répondre hier Mike Pompeo à une question sur ce glissement sémantique. Mais il n’a pas expliqué le contenu de cette politique, donnant une fois de plus l’impression d’aller dans le sens d’Israël mais à l’encontre du consensus juridique international.

Benjamin Netanyahu a, lui, réitéré que le Hezbollah tentait d’établir un réseau militaire secret dans le Golan syrien près du territoire sous son contrôle, pour réclamer que la communauté internationale reconnaisse que ce plateau stratégique « resterait toujours une partie de l’État d’Israël ».

Source : AFP

Un engagement renouvelé à combattre ensemble les « actes d’agression » de l’Iran et une déclaration d’amitié appuyée : le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, s’est affiché hier à Jérusalem au diapason du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, en pleine campagne pour la réélection de ce dernier.La « pression » de...

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