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Auto - Véhicules autonomes

Gare à l’impact environnemental...

Empreinte de l’électronique embarquée, extraction des minerais nécessaires à sa fabrication qui induit souvent pollution et impact social : le véhicule autonome pourrait se révéler un leurre environnemental. Steve Marcus/archives/Reuters

Annonciateur, peut-être, d’un avenir plus vert, le véhicule autonome pourrait aussi se révéler un leurre environnemental, faute d’anticipation, mettent en garde des chercheurs. Moteur électrique, utilisation partagée, conduite plus économe que celle de l’automobiliste moyen... ce mode de transport porte en lui tous ces changements, promesse de moindre pollution atmosphérique et climatique. Pourtant, l’équation n’est pas si simple.

Parmi les incidences du véhicule sans chauffeur, il y a l’empreinte, en consommation d’énergie et matières premières, de l’électronique embarquée. La conduite automatisée consacre le règne du numérique : algorithmes, capteurs, radars et lasers analysent en temps réel la route et ses alentours (classification des voies, trafic, parkings, météo, prix de l’essence, etc.). D’autres contenus permettent aussi aux passagers de se divertir. Selon Intel, 1h30 de conduite autonome devrait générer 4 téraoctets de données, autant que 3 000 internautes en une journée. Un phénomène « nécessitant une énorme capacité de calcul pour organiser, traiter, comprendre, partager et stocker », résume-t-on chez le géant des semi-conducteurs.

Quid du recours accru aux coltan, palladium, cuivre, tungstène et autres minerais dont l’extraction induit souvent pollution et impact social ? Les études manquent sur le cycle de vie du véhicule autonome, mais, à titre de comparaison, trois quarts des impacts environnementaux d’un smartphone sont dus à sa fabrication, plus qu’à son usage.

Autre effet pervers, le risque d’étalement urbain. Les distances deviennent moins contraignantes quand on peut travailler dans sa voiture... « C’est un gros risque, qui inquiète les collectivités », souligne Xavier Mosquet, du cabinet BCG et coauteur d’un rapport sur la voiture du futur. « Aux États-Unis, dans le passé, les centres-villes se sont vidés. Cela a commencé à s’inverser justement à cause de la circulation. Le véhicule autonome pourrait de nouveau pousser à cela », estime-t-il.

L’arrivée de nouveaux usagers, notamment âgés, relèverait de 2 à 10 % la consommation énergétique des véhicules personnels, a-t-on calculé à l’université britannique de Leeds. Quant aux « impacts énergétiques nets des services à la demande, ils restent incertains », écrit le chercheur Zia Wadud, relevant la nécessité de « mesures appropriées si l’on veut cueillir les pleins bénéfices énergétiques de l’automatisation ». Les pays « doivent orienter la technologie vers une mobilité durable avec en tête les effets négatifs possibles », souligne Laura Brimont, experte à l’Institut du développement durable (Iddri), qui n’a pour l’instant pas trouvé dans le monde de « cas de très bons élèves ».

Source : AFP

Annonciateur, peut-être, d’un avenir plus vert, le véhicule autonome pourrait aussi se révéler un leurre environnemental, faute d’anticipation, mettent en garde des chercheurs. Moteur électrique, utilisation partagée, conduite plus économe que celle de l’automobiliste moyen... ce mode de transport porte en lui tous ces changements, promesse de moindre pollution atmosphérique et...

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