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"Pas de retour envisagé" actuellement pour les enfants de jihadistes français détenus en Syrie affirme Nuñez


Le retour des enfants de jihadistes français détenus en Syrie réclamé notamment par certains proches et des avocats, n'est "pour l'instant" pas envisagé, a affirmé secrétaire d'État Laurent Nuñez, mercredi. AFP / Lionel BONAVENTURE

Le retour des enfants de jihadistes français détenus en Syrie réclamé notamment par certains proches et des avocats, n'est "pour l'instant" pas envisagé, a affirmé secrétaire d'État Laurent Nuñez, mercredi.

"Les FDS (Forces démocratiques syriennes) ont fait le choix que les enfants restent avec leur mère donc pour l'instant il n'y a pas de retour envisagé", a déclaré le secrétaire d'État à l'Intérieur lors d'une audition de la commission des Affaires européennes de l'Assemblée.

"Les enfants sont dans la majorité des cas détenus avec leurs parents en tout cas avec leur mère. La question du retour ne se pose pas à l'heure actuelle", a complété M. Nuñez.

Des proches de combattants ayant rejoint l'État islamique ont récemment multiplié les démarches pour permettre un retour en France d'enfants de jihadistes français détenus par les combattants kurdes en Syrie.

Ainsi en début de semaine, deux avocats Marie Dosé et Henri Leclerc ont lancé une pétition en ce sens signée par plusieurs personnalités. "Aucun n'a choisi de naître sur zone ou de rejoindre Daesh. Ils sont victimes du choix des adultes. Ils sont, tout simplement, des victimes de guerre", lit-on dans cette pétition.

Selon M. Nuñez, il y a pu avoir "ces dernières semaines", "des retours au compte goutte" d'enfants accompagnant des adultes de retour de Syrie.

Ces enfants font alors l'objet d'un suivi "dès le retour sur le territoire national" avec l'aide social à l'enfance (ASE) et sont placés dans des familles d'accueil. "Ce sont des enfants comme les autres mais qui ont subi des traumatismes importants", a commenté Laurent Nuñez.

Sur BFM TV, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a également évoqué la situation des orphelins de jihadistes français tués en Syrie et qui constitue "une vraie difficulté".

En Syrie, ces enfants "ne sont pas sous l'autorité du gouvernement français, des soldats français. Il ne m'appartient pas de dire tel ou tel enfant est français et je vais le chercher. Ce n'est juste pas possible", a souligné M. Castaner.

L'épineuse question du retour des jihadistes français et de leurs familles détenus en Syrie se pose depuis plusieurs semaines dans le débat public avec l'annonce du retrait américain de la zone.

Plusieurs scénarios ont été étudiés par les autorités françaises, dont celui d'un transfert de ces personnes détenues vers la France, mais Emmanuel Macron a semble-t-il tranché le débat en affirmant le 26 février qu'il n'y avait "pas de programme de retour des jihadistes".
Le retour des enfants de jihadistes français détenus en Syrie réclamé notamment par certains proches et des avocats, n'est "pour l'instant" pas envisagé, a affirmé secrétaire d'État Laurent Nuñez, mercredi."Les FDS (Forces démocratiques syriennes) ont fait le choix que les enfants restent avec leur mère donc pour l'instant il n'y a pas de retour envisagé", a déclaré le secrétaire...