Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Diplomatie

Les États-Unis exhortent les pays du Golfe à ne pas se rapprocher de la Syrie

L’ambassade émiratie à Damas. Photo AFP

Les États-Unis font pression sur les pays du Golfe afin qu’ils s’abstiennent de restaurer leurs relations avec la Syrie, révèlent des sources diplomatiques. Alors que les Émirats arabes unis ont rouvert leur ambassade à Damas en décembre, dans l’optique de contrer l’influence du rival iranien, l’Arabie saoudite, le Qatar et le Koweït restent opposés à une reprise officielle des relations avec le régime syrien. « L’Arabie saoudite ne prévoit pas de normaliser ses relations diplomatiques avec la Syrie », annonce un officiel du Golfe, ajoutant que « tout est en suspens » jusqu’à ce que les Syriens acceptent une transition au sein du pouvoir. Le Qatar, un émirat rival, considère qu’il n’observe aucun signe « encourageant » à une restauration des relations politiques avec la Syrie. « Les Saoudiens sont plutôt utiles pour faire pression sur les autres pays. Le Qatar aussi a pris la bonne décision », affirme un responsable américain, questionné sur ces pressions diplomatiques. Les Américains considèrent que le président syrien Bachar el-Assad ne peut pas incarner la réconciliation, même si ses forces ont repris la majorité du territoire syrien, grâce notamment à l’aide iranienne et russe. Riyad et Doha partagent la position de Washington, contrairement à Abou Dhabi.

À la suite du rapprochement entre les Émirats et la Syrie, les États-Unis « ont été sérieusement remontés contre les Émirats », dit un responsable américain. Interrogé, un haut fonctionnaire émirati a refuser de commenter.

Les Émirats considèrent Assad comme la « seule option », selon une source du Golfe, et espèrent qu’enrayer l’influence iranienne en Syrie pourrait diminuer dans le même temps son poids en Irak. Durant la guerre, les Émirats ont en effet soutenu des groupes armés opposés à Assad. Leur rôle était cependant moins proéminent que celui de l’Arabie saoudite et du Qatar. Ce soutien restait principalement consacré à empêcher que les forces islamistes ne dominent l’insurrection. Abou Dhabi désire éventuellement faire évoluer la Syrie vers le modèle émirati, plus favorable aux affaires, afin que Dubaï puisse jouer un rôle en tant que carrefour d’échanges avec les Syriens. Le mois dernier, Abou Dhabi a accueilli une délégation syrienne conduite par le businessman Mohammad Hamsho, afin de discuter des possibilités d’investissement. Le ministre émirati des Affaires étrangères Anwar Gargash reconnaît cependant qu’il n’y aura pas d’investissements sérieux sans une procédure politique de sortie de crise.

Un deuxième diplomate occidental interrogé indique que sans une procédure politique guidée par les Nations unies, il sera difficile de lever les sanctions qui pèsent aujourd’hui sur l’État syrien, empêchant les investissements. « Je ne pense pas que ce soit la fin du conflit, ni le temps des reconstructions », ajoute ce diplomate.

En ce qui concerne la réintégration de la Syrie au sein de la Ligue arabe, celle-ci a annoncé lundi dernier qu’il ne serait pas nécessaire que la décision fasse l’objet d’un consensus. Mais les États-Unis font pression pour que cela n’arrive pas.

« L’Arabie saoudite et l’Égypte aussi travaillent à ralentir la réadmission de la Syrie dans la Ligue arabe », affirme un diplomate occidental.

Source : Reuters

Les États-Unis font pression sur les pays du Golfe afin qu’ils s’abstiennent de restaurer leurs relations avec la Syrie, révèlent des sources diplomatiques. Alors que les Émirats arabes unis ont rouvert leur ambassade à Damas en décembre, dans l’optique de contrer l’influence du rival iranien, l’Arabie saoudite, le Qatar et le Koweït restent opposés à une reprise officielle des...

commentaires (2)

IL PARAIT QU,IL Y A LE SECOND ROUND DU MATCH SYRIEN OU LE RISQUE DE VOIR POUSSER UNE SECONDE SYRIE AU GRAND DAM DE LA TURQUIE DEVIENT PRESQUE UNE REALITE !

LA LIBRE EXPRESSION

12 h 41, le 20 février 2019

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • IL PARAIT QU,IL Y A LE SECOND ROUND DU MATCH SYRIEN OU LE RISQUE DE VOIR POUSSER UNE SECONDE SYRIE AU GRAND DAM DE LA TURQUIE DEVIENT PRESQUE UNE REALITE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 41, le 20 février 2019

  • Les Etats-Unis pensent se rassurer en voyant certains Etats du Golfe suivre leur ligne en Syrie. Ils voient le verre à moitié plein. Un pays comme le Qatar fait bien ce qu'il entend. Ce pays a montré qu'il ne bradait pas sa souveraineté. Si un rapprochement avec la Syrie est perçu plus tard comme utile, les recommandations américaines passeront à l'as...

    Charles Robert

    01 h 42, le 20 février 2019

Retour en haut