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Économie - Hydrocarbures

Le pétrole dépasse 65 dollars, entre efforts de l’OPEP et crise au Venezuela

Le pétrole terminait hier à 55,59 dollars à New York, au plus haut depuis novembre. Johannes Eisele/AFP

Le prix du pétrole de Brent, référence internationale du brut, dépassait hier le seuil des 65 dollars en cours d’échanges européens avec les baisses de production de l’OPEP et la crise au Venezuela. Vers 15 heures GMT (17h, heure de Beyrouth), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 65,54 dollars à Londres, en hausse de 97 cents par rapport à la clôture de jeudi et un quart d’heure après avoir atteint son plus haut en trois mois à 65,84 dollars.

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) avait annoncé début décembre que ses membres et leurs partenaires, dont la Russie, allaient accentuer leurs efforts de limitation de la production pour soutenir un marché dont les prix fondaient depuis début octobre. À l’époque, les marchés n’avaient pas été convaincus et les cours avaient continué de reculer, pour atteindre fin décembre leur plus bas niveau depuis plus de deux ans, à 49,53 dollars pour le Brent et à 42,36 dollars pour le WTI. Mais les rapports mensuels de l’OPEP et de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) ont confirmé que les membres de l’OPEP tenaient leurs promesses et avaient taillé dans leurs extractions.

« Independence Day »

Outre les efforts volontaires de l’OPEP, « les sanctions américaines contre l’Iran et le Venezuela devraient peser sur l’offre mondiale et pourraient ramener le marché du pétrole à l’équilibre », a commenté Lukman Otunuga, analyste de FXTM. Ces deux producteurs importants voient en effet leurs exportations entravées par les mesures prises par Washington.

D’autres pays voient aussi leurs productions perturbées involontairement. La Libye a dû interrompre plusieurs fois ses exploitations en raison du conflit armé qui secoue le pays. Et au Nigeria, premier producteur africain, le groupe rebelle des Vengeurs du delta du Niger, qui attaque régulièrement les infrastructures du Sud-Est pétrolier, a affirmé son soutien à l’opposant Atiku Abubbakar à la présidentielle d’aujourd’hui.

Paradoxalement, les efforts de l’OPEP n’auraient peut-être donc pas suffi à faire remonter les prix si les États-Unis n’avaient pas poursuivi une politique agressive envers deux de ses membres. « Les États-Unis ont atteint l’indépendance énergétique, ce qui permet à Washington de poursuivre sa politique (de sanctions) face à des régimes » de producteurs dont il avait besoin auparavant pour éviter de faire flamber les prix, ont commenté les analystes de Bank of America Merrill Lynch. Le cours du WTI, référence américaine, a d’ailleurs augmenté dans une moindre mesure, et l’écart entre les deux références s’est creusé, à plus de dix dollars actuellement.

Les États-Unis sont en effet désormais le premier producteur mondial, grâce à leur ample industrie du pétrole de schiste, ce qui a rebattu les cartes du monde de l’or noir. « De nouvelles alliances vont émerger, comme c’est déjà le cas avec le rapprochement de l’Arabie saoudite et de la Russie », ont ajouté les mêmes analystes.

Source : AFP

Le prix du pétrole de Brent, référence internationale du brut, dépassait hier le seuil des 65 dollars en cours d’échanges européens avec les baisses de production de l’OPEP et la crise au Venezuela. Vers 15 heures GMT (17h, heure de Beyrouth), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 65,54 dollars à Londres, en hausse de 97 cents par rapport à la...

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