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Lifestyle - Mode

Sandra Mansour, « mariée » à ses propres robes...

Sandra Mansour, prêt-à-porter mariée 2019. Photos DR

Elle aurait voulu être peintre, mais son contexte familial ne favorisait pas une telle vocation. La voilà dans un premier temps gestionnaire, après une formation à la Webster, à Genève. Mais sa passion ne la quitte pas, et à peine diplômée, Sandra Mansour rejoint les beaux-arts dans sa ville natale aux bords du Léman. Peu après, elle intègre les ateliers Élie Saab où elle découvre avec bonheur que l’on peut « porter sa propre peinture ». Et comme elle ne fait rien à moitié, elle rejoint Marangoni, à Paris, pour se perfectionner en création de mode. C’est ainsi que se confirme la vision d’une styliste aussi inspirée que méthodique, et qui avance à pas prudents, déjà repérée par la grande presse spécialisée, vers une reconnaissance à grande échelle.

Elle rentre ensuite au Liban, son pays d’origine, avec la volonté de parvenir à creuser son chemin en tant que créatrice dans un secteur dominé par les hommes. Elle constitue un dossier convaincant (ses études en management n’y sont pas pour rien) et parvient à obtenir un prêt consistant à intérêt réduit, grâce auquel elle monte son atelier et lance sa première collection.

La voilà donc, en cette semaine parisienne de la haute couture, présentant en marge des défilés une collection de robes de mariée prêtes à porter. Celle qui se dit « mariée à mes propres robes » et qui, en 2017, signait la somptueuse robe d’Ekaterina Malysheva lors du mariage de celle-ci avec le prince Ernst August de Hanovre, met à la disposition des femmes qui ont choisi d’autres engagements une ligne mariage aussi adorable qu’abordable.

Pas besoin d’être une Hanovre pour se glisser dans ces créations qui, sous l’intitulé L’ombre d’un miracle, ressuscitent dans un esprit rétro un surréalisme assumé. Dans ces corsets où l’on devine, brodés, de grands yeux ouverts, comment ne pas songer à une double métaphore, à la fois obsession du regard des autres que la mariée focalise forcément et conjuration du mauvais œil, hantise orientale de tous les événements heureux ? À contre-courant, le voile peut être noir, sa transparence le lui permet, pourvu qu’il soit retenu par une tiare, précieuse si l’on veut, fantaisie de préférence, pour le sourire. On peut aussi choisir de se noyer dans un nuage de mousseline de soie plissée ou, sous un voile éthéré, prendre le parti de quelques touches de couleur dans une délicate broderie florale. Chacune y trouvera ce vêtement du grand jour qui exprime le mieux son identité, son style et surtout sa différence. Dans ce mot, la véritable force de Sandra Mansour : dans une ligne prêt-à-porter, réussir à créer du singulier.


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