Le ministre sortant des Finances, Ali Hassan Khalil, a assuré hier que la situation financière et monétaire du pays est « stable », en réaction à la décision la veille de Moody’s, l’une des trois principales agences de notation américaines avec Fitch et Standard & Poor’s, de déclasser la note souveraine du Liban.
« Les besoins du Trésor sont assurés », a-t-il notamment affirmé sur son compte Twitter, ajoutant que le pays était « capable d’honorer tous ses engagements » financiers. Le ministre a enfin déclaré que l’annonce lundi par le Qatar de son intention d’investir 500 millions de dollars dans des obligations émises par le gouvernement libanais, allait « renforcer la confiance » dans le pays.
Moody’s a annoncé lundi soir sa décision de dégrader la note souveraine du Liban – qui évalue sa capacité à honorer ses engagements financiers – de « B3 » à « Caa1 », tout en révisant la perspective du pays de « négative » à « stable ». Un déclassement qui fait passer les obligations du pays de la catégorie des titres considérés comme hautement spéculatifs à titres de mauvaise qualité. L’agence justifie sa décision notamment par le blocage gouvernemental et le retard dans le lancement des réformes.
Le ministre saoudien des Finances, Mohammad al-Jadaan, présent à Davos en Suisse pour la réunion annuelle du Forum économique mondial cette semaine, a par ailleurs annoncé la volonté du royaume de soutenir le Liban. « Nous souhaitons que le Liban soit stable et nous soutiendrons le pays par tous les moyens », a-t-il déclaré hier à la chaîne américaine CNBC en marge de la réunion. M. Jadaan était présent lors du sommet économique arabe qui s’est tenu à Beyrouth entre le 18 et le 20 janvier et à l’issue duquel le Qatar, avec qui le royaume est en froid depuis juin 2017, avait déclaré son intention d’acheter de la dette libanaise.