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Économie - Davos 2019

L’élite cueillie à froid par des inquiétudes sur la croissance

Quelque 3 000 participants se sont rendus au sommet de Davos pour prendre part à des débats sur des thèmes variés, dont les déchets plastiques. Photo AFP

Alors qu’elle arrive à peine à Davos, l’élite économique mondiale a été cueillie à froid hier par un avertissement du FMI sur la croissance et sur le mécontentement populaire qu’alimentent des inégalités toujours plus criantes. « Une récession mondiale n’est pas au coin de la rue, mais le risque d’un recul plus prononcé de la croissance mondiale a augmenté », a averti la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde. De quoi faire encore baisser la température dans la station de ski huppée des Alpes suisses, couvertes d’un épais tapis neigeux, où vont converger jusqu’à vendredi les quelque 3 000 participants au Forum économique mondial. Grands patrons, chefs de gouvernement, ministres mais aussi activistes doivent participer à des débats sur les thèmes les plus variés, allant des déchets plastiques à la géopolitique en passant par l’intelligence artificielle.

Le FMI a abaissé, pour la deuxième fois en quelques mois, le rythme d’expansion de l’économie mondiale, désormais estimé à 3,5 % (-0,2 point) pour cette année, après 3,7 % en 2018. La nouvelle cheffe économiste du Fonds, Gita Gopinath, qui effectuait son baptême du feu à Davos, y est allée de son avertissement concernant le Brexit. Plus surprenant de la part du FMI : Mme Gopinath a adressé un message aux dirigeants politiques pour qu’ils répondent rapidement au mécontentement populaire qui s’exprime dans certains pays. L’appel sera-t-il entendu en France par exemple ? La crise des gilets jaunes, qui retient le président français Emmanuel Macron à Paris, a coûté à l’économie tricolore 0,1 point dans les prévisions du FMI, à 1,5 % cette année.

Tensions géopolitiques

Par ailleurs, le FMI a abaissé hier ses prévisions de croissance pour 2019 en Arabie saoudite et dans l’ensemble de la région en raison de la faiblesse des prix du pétrole et des tensions géopolitiques. Dans sa mise à jour de janvier des perspectives de l’économie mondiale, le FMI a ramené la croissance du PIB saoudien à 1,8 % cette année, alors qu’il avait prévu 2,4 % en octobre. Il a cependant augmenté ses prévisions de croissance pour l’Arabie saoudite en 2020 de 0,2 %, à 2,1 %. L’économie du premier exportateur mondial de pétrole, qui a reculé de 0,9 % en 2017, a rebondi sur une croissance saine de 2,3 % l’an dernier, principalement en raison de la hausse des prix et de la production de brut.

Dans sa mise à jour, le FMI a également révisé à la baisse ses prévisions de croissance pour le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord, l’Afghanistan et le Pakistan, de 0,3 %, à 2,4 % pour cette année, tout en maintenant inchangées ses estimations de croissance de 3 % pour 2020 dans cette région. « De multiples facteurs pèsent sur les perspectives, notamment la faible croissance de la production pétrolière qui compense la reprise attendue de l’activité non pétrolière (Arabie saoudite), le durcissement des conditions de financement (Pakistan), les sanctions américaines (Iran) et, dans plusieurs économies, les tensions géopolitiques », a dit le Fonds.

Source : AFP

Alors qu’elle arrive à peine à Davos, l’élite économique mondiale a été cueillie à froid hier par un avertissement du FMI sur la croissance et sur le mécontentement populaire qu’alimentent des inégalités toujours plus criantes. « Une récession mondiale n’est pas au coin de la rue, mais le risque d’un recul plus prononcé de la croissance mondiale a augmenté », a...

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