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Économie - Finance

Aucune restructuration de la dette n’est envisagée, assure à nouveau Ali Hassan Khalil

Le ministère des Finances a notamment affirmé que le Liban n’avait aucune intention de porter atteinte aux droits des détenteurs d’eurobonds. Photo C.Hd

Le ministre sortant des Finances, Ali Hassan Khalil, a une nouvelle fois assuré hier que le ministère ne préparait pas de plan pour restructurer la dette publique libanaise, mais un « plan de réformes budgétaires » visant à assainir les finances publiques en accord avec les engagements pris par le Liban lors de la Conférence de Paris, dite CEDRE, en avril dernier.

M. Ali Hassan Khalil a également répété que ces réformes prévoient plusieurs volets, parmi lesquels figurent des mesures « pour gérer la dette et la rééchelonner en accord avec la Banque du Liban et les banques commerciales », et qu’il n’avait « aucune intention de porter atteinte aux droits des détenteurs de titres de dette » émis par l’État. La réforme du secteur de l’électricité, l’amélioration de la collecte des impôts ou encore l’adoption de mesures pour relancer l’économie font partie des autres pistes destinées à rééquilibrer les finances publiques évoquées.

Timing

Le ministre s’est exprimé à deux reprises sur ce sujet hier : une première lors d’une réunion avec les membres des organismes économiques, l’organisation patronale dirigée par Mohammad Choucair, et le président de l’Association des banques du Liban (ABL), Joseph Torbey ; et une seconde fois dans une déclaration faite à Bloomberg relayée par un communiqué du ministère.

Jeudi, un article publié par le quotidien al-Akhbar a titré un de ses articles sur une imminente restructuration de la dette du pays en citant des propos du ministre sortant des Finances. Ces déclarations, qui évoquaient un projet de « restructuration de la dette », ont ensuite été reprises par Reuters, avant que le ministre ne les clarifie pour tenter de rassurer les détenteurs d’eurobonds – les titres de dette en devises émis par l’État – dont les cours avaient fortement reculé en réaction aux propos du ministre tels qu’ils avaient été relayés la première fois. Le fait que ces déclarations soit publiées environ deux semaines près un discours du ministre dans lequel il évoquait les risques pesant sur la situation financière du pays si la formation du gouvernement reste bloquée, plus de huit mois après les législatives de mai dernier, a amplifié leur impact. Il reste que selon une source financière, les prix s’étaient stabilisés hier dans la journée.Le pays, dont l’activité économique tourne au ralenti depuis le début du conflit syrien en 2011, est régulièrement appelé par ses créanciers comme ses soutiens à assainir ses finances publiques et réduire son endettement. La dette publique libanaise, qui est principalement détenue par le secteur bancaire libanais, a progressé de 7,1 % pour atteindre 84 milliards de dollars à fin octobre. La dette en devises a représenté 42,1 % du total sur cette période et est détenue à 94 % par les titulaires d’eurobonds.


Le ministre sortant des Finances, Ali Hassan Khalil, a une nouvelle fois assuré hier que le ministère ne préparait pas de plan pour restructurer la dette publique libanaise, mais un « plan de réformes budgétaires » visant à assainir les finances publiques en accord avec les engagements pris par le Liban lors de la Conférence de Paris, dite CEDRE, en avril dernier.M. Ali Hassan...

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