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Économie - États-unis

« Patience » sur les taux, nouveau maître mot de la Fed

Les indications d’orientation monétaire avaient été adoptées par la Réserve fédérale après la crise financière de 2008. Larry Downing/Reuters

La banque centrale américaine (Fed) va adopter une attitude résolument « patiente » sur les taux d’intérêt si l’on en croit le compte rendu de sa dernière réunion monétaire et les opinions de plusieurs de ses membres exprimées mercredi soir. Déjà lors de sa dernière réunion monétaire du 19 décembre où elle avait pourtant relevé les taux d’intérêt, la Fed a laissé entendre qu’elle pouvait « se permettre d’être patiente » avant de procéder à de futurs tours de vis, selon les minutes de cette réunion publiées mercredi. Même si tous les membres du Comité monétaire avaient alors voté en faveur de cette 4e hausse de l’année, plusieurs participants auraient préféré les laisser en l’état alors que des craintes d’un ralentissement économique ont rendu les marchés financiers très nerveux.

Dans les minutes, les participants se sont dit frappés par « le contraste entre la solidité des données économiques et les inquiétudes des marchés financiers » vis-à-vis des risques de ralentissement liés aux tensions commerciales et à l’affaiblissement de l’activité à l’étranger. Cette invitation à la « patience » fait écho aux commentaires du patron de la Fed Jerome Powell la semaine dernière qui, en évoquant la prudence, a rasséréné les marchés qui n’avaient pas bien accueilli la dernière hausse des taux de décembre, pourtant déjà inscrite dans les prévisions.

Risques

Pour James Bullard de la Fed de Saint Louis, la banque centrale « est sur le point d’aller trop loin et pourrait mener l’économie à la récession » si les taux grimpaient davantage. Lors de la réunion de décembre, la Fed a indiqué ne plus prévoir que deux hausses d’un quart de point de pourcentage en 2019 au lieu de trois. Les membres du comité ont donc été très attentifs au fait que « les marchés financiers ont été volatils et que les conditions financières se sont durcies, avec un déclin important du prix des actions ». Mais dans le même temps, ils continuent à souligner « la force persistante de l’économie » que reflètent les dépenses des ménages et des entreprises, ainsi que la vigueur du marché de l’emploi.

Le comité a longuement discuté des risques que court la première économie mondiale, même s’il les considère comme « équilibrés ». La liste des nuages revient à plusieurs reprises dans ces minutes de la réunion, que ce soit la possibilité « d’un ralentissement mondial plus prononcé, la dilution plus rapide de l’impact positif des réductions d’impôts, une escalade des tensions commerciales ou encore un durcissement plus prononcé des conditions financières ». Situés désormais entre 2,25 et 2,50 %, les taux au jour le jour que les banques se facturent entre elles et qui conditionnent le coût de tous les crédits se situent « au niveau ou proches du bas de l’échelle du taux neutre à long terme », le taux idéal qui ne restreint ni ne dope trop l’économie. Le Comité monétaire entend en outre abandonner, dans sa politique de communication, son message dit « d’orientation monétaire » ( « forward guidance » ) pour souligner qu’il va devenir davantage « dépendant des données économiques ».

Source : AFP

La banque centrale américaine (Fed) va adopter une attitude résolument « patiente » sur les taux d’intérêt si l’on en croit le compte rendu de sa dernière réunion monétaire et les opinions de plusieurs de ses membres exprimées mercredi soir. Déjà lors de sa dernière réunion monétaire du 19 décembre où elle avait pourtant relevé les taux d’intérêt, la Fed a...

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