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Économie - Automobile

L’avenir de Carlos Ghosn à la tête de Renault toujours en suspens

La demande de Ghosn d’une fin de garde-à-vue a été rejetée par le parquet japonais. Geoff Robins/AFP

L’avenir de Carlos Ghosn à la tête de Renault restait en suspens hier soir alors qu’un audit interne a été présenté aux administrateurs du constructeur, à quelques heures d’une possible nouvelle inculpation du PDG, incarcéré au Japon depuis cinquante jours. Selon des sources concordantes, une « réunion extraordinaire » du conseil d’administration du groupe au losange a été convoquée à partir de 18 heures GMT (20h, heure de Beyrouth) au siège de l’entreprise, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Cette réunion vise à faire « un point d’avancement sur l’enquête interne » lancée par Renault, a indiqué à l’AFP une source proche de l’entreprise. « Aucune autre décision n’est attendue ce soir », a-t-elle ajouté.

Selon une autre source, l’avenir de Carlos Ghosn au sein de Renault ne sera pas tranché lors de cette rencontre. « Le but, c’est d’informer les administrateurs » sur les résultats de l’audit lancé par l’entreprise, a-t-on précisé. Cet audit, ouvert après l’arrestation à Tokyo du PDG de Renault – accusé par la justice nippone de dissimulation de revenus et de malversations au sein du constructeur japonais Nissan – avait été annoncé fin novembre par le ministre de l’Économie Bruno Le Maire. Cet audit portera « à la fois sur les questions de rémunération et les questions d’abus de bien social, pour vérifier qu’il n’y a rien eu de difficile, de délicat que nous puissions trouver », avait déclaré M. Le Maire à propos de la firme au losange, dont l’État français contrôle environ 15 %.

La rencontre organisée au siège de Renault intervient quelques heures après une réunion du conseil d’administration de Nissan, durant laquelle le constructeur japonais a « réaffirmé son engagement envers l’alliance avec Renault et Mitsubishi Motors », dont Carlos Ghosn était la clef de voûte.

« Faussement accusé »

Ces réunions d’état-major interviennent alors qu’une décision de la justice japonaise doit être rendue aujourd’hui sur l’avenir judiciaire du magnat de l’automobile, arrêté le 19 novembre à Tokyo, et déjà inculpé depuis le 10 décembre pour dissimulation de revenus aux autorités boursières. Entendu mardi par le tribunal de Tokyo, M. Ghosn a réfuté point par point les accusations du parquet. « Je suis faussement accusé et détenu de manière injuste », s’est défendu l’ex-patron tout-puissant, apparu amaigri, grisonnant et menotté. Selon les médias japonais, il pourrait faire l’objet de deux nouvelles inculpations aujourd’hui, l’une pour abus de confiance, l’autre pour avoir minoré ses revenus dans des rapports boursiers de Nissan entre 2015 et 2018, sachant qu’il a déjà été mis en examen le 10 décembre pour les cinq années précédentes.

Entre les longues périodes de garde à vue autorisées par le droit japonais et la détention provisoire de deux mois pouvant être renouvelée par période d’un mois, le magnat de l’automobile pourrait rester en prison jusqu’à son procès, prévu dans plusieurs mois. Hier, des informations du quotidien Libération ont par ailleurs créé une nouvelle polémique : depuis 2012, Carlos Ghosn aurait choisi de fixer son domicile fiscal aux Pays-Bas – où la holding qui coiffe l’alliance Renault-Nissan est basée – et non en France, où il était soumis à l’impôt sur la fortune (ISF).

Source : AFP

L’avenir de Carlos Ghosn à la tête de Renault restait en suspens hier soir alors qu’un audit interne a été présenté aux administrateurs du constructeur, à quelques heures d’une possible nouvelle inculpation du PDG, incarcéré au Japon depuis cinquante jours. Selon des sources concordantes, une « réunion extraordinaire » du conseil d’administration du groupe au losange...

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