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Moyen Orient et Monde - Syrie

Des contre-attaques de l’EI visant une force arabo-kurde font 32 morts

Photo d’archives montrant des soldats des FDS avec des militaires américains, lors d'une patrouille en commun, à Hassaké. Reuters/Rodi Said/File Photo

Le groupe État islamique (EI) a lancé ses combattants et kamikazes contre une force arabo-kurde soutenue par Washington dans l’est de la Syrie, des contre-attaques meurtrières illustrant la capacité de nuisance des jihadistes.

Les raids éclairs menés par l’EI dimanche soir à la faveur d’une tempête de sable ont tué 23 combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS), tandis que neuf jihadistes ont péri lors de ces assauts, a annoncé hier l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

Appuyée par les frappes aériennes de la coalition internationale dirigée par Washington, la force arabo-kurde des FDS a lancé en septembre une offensive contre l’ultime réduit de l’EI dans la province orientale de Deir ez-Zor, à la frontière avec l’Irak. En quatre mois de combats, la progression des FDS a été ralentie à plusieurs reprises par le mauvais temps pendant lequel les jihadistes ont profité pour lancer des attaques meurtrières contre des positions des FDS.

Dimanche soir, l’EI a encore une fois eu recours à ce procédé. « Utilisant deux kamikazes, l’EI a lancé des contre-attaques meurtrières contre les FDS sur plusieurs axes, notamment dans les villages de Soussa et al-Chaafa », a indiqué à l’AFP le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane. Les affrontements ont duré toute la nuit, mais, dès lundi matin, les FDS sont repartis à l’assaut, récupérant les positions perdues, a précisé M. Abdel Rahmane. « En raison de ses effectifs réduits, l’EI n’a pas réussi à consolider son contrôle sur ces positions », a-t-il souligné.

Mines et snipers

Malgré les nombreux revers essuyés ces derniers mois, les combattants kurdes et arabes ont conquis l’immense majorité du bastion, acculant les derniers membres de l’EI dans un territoire de plus en plus réduit. Samedi, les FDS ont pris le village d’al-Chaafa, a rapporté l’OSDH. Les jihadistes tiennent toujours les villages de Soussa, de Baghouz et des zones agricoles alentour, selon l’OSDH.

« Les lignes de défense de l’EI se sont effondrées. Les jihadistes ont recours aux snipers et aux attaques éclairs », a précisé M. Abdel Rahmane, précisant que ce sont principalement les mines enfouies par l’EI qui ralentissent l’avancée des FDS.

Selon des experts, les jihadistes acculés sont des combattants dévoués, conscients qu’ils n’ont plus rien à perdre.

Avant l’effondrement de l’EI dans ce dernier réduit, la coalition internationale évaluait à 2 000 le nombre de jihadistes présents dans le secteur, notamment des combattants étrangers et des hauts commandants. Depuis septembre, les combats ont tué plus d’un millier de jihadistes, contre 602 combattants des FDS, selon l’OSDH. Quelque 367 civils, dont 130 enfants, ont péri dans les violences, d’après la même source.

Les Russes à Manbij

Après une montée en puissance fulgurante en 2014 et la conquête de vastes territoires en Syrie et en Irak, l’EI a vu son « califat » autoproclamé se réduire comme peau de chagrin. Mais l’organisation continue de démontrer sa capacité à frapper fort avec des attentats meurtriers dans des pays de la région mais aussi à l’étranger. Outre leur réduit dans l’est, les jihadistes de l’EI sont déployés dans un secteur du désert syrien qui s’étend du centre du pays à la province de Deir ez-Zor. C’est là où des affrontements sporadiques les opposent aux forces du régime de Bachar el-Assad.

Le président Donald Trump a annoncé le 19 décembre un retrait des quelque 2 000 militaires américains déployés en Syrie pour soutenir les FDS, une alliance dominée par la principale milice kurde de Syrie, les Unités de protection du peuple (YPG). Celle-ci a été prise de court. Elle a alors amorcé un rapprochement avec le régime de Damas, pour faire face à une éventuelle offensive de son ennemi de toujours, la Turquie voisine.

La police militaire russe a commencé à patrouiller dans les environs de la ville syrienne de Manbij, une zone autrefois sous contrôle des combattants kurdes soutenus par les États-Unis, a indiqué hier un porte-parole de l’armée russe. « L’objectif est d’assurer la sécurité de la zone de responsabilité et de surveiller la situation et les mouvement des formations armées », a précisé à la chaîne de télévision Rossiïa 24 Ioussoup Mamatov, ajoutant que la police militaire russe était déployée « autour de Manbij », mais pas dans la ville en elle-même.

Source : AFP

Le groupe État islamique (EI) a lancé ses combattants et kamikazes contre une force arabo-kurde soutenue par Washington dans l’est de la Syrie, des contre-attaques meurtrières illustrant la capacité de nuisance des jihadistes.Les raids éclairs menés par l’EI dimanche soir à la faveur d’une tempête de sable ont tué 23 combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS), tandis que...

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