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À La Une - Proche-Orient

L'Egypte veut annuler la diffusion d'une interview de Sissi sur Israël

"Nous avons un large éventail de coopération avec les Israéliens", affirme le président égyptien dans cette interview. 

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi en juin 2015. Photo d'archive AFP / Tobias Schwarz

Les autorités égyptiennes ont demandé à CBS de ne pas diffuser une interview du président Abdel Fattah al-Sissi dans laquelle il parle de la coopération de son pays avec Israël dans le Sinaï, a annoncé le groupe de médias américain. La chaîne a cependant souligné qu'elle diffuserait dimanche dans l'émission "60 minutes" "l'interview que le gouvernement égyptien ne veut pas voir à la télévision".

L'Egypte affronte une branche locale du groupe Etat islamique (EI) dans le nord de la péninsule du Sinaï, voisine d'Israël. La coopération militaire avec l'Etat hébreu, démentie par Le Caire malgré les liens diplomatiques entre les deux pays, reste un sujet tabou.

"L'ambassadeur d'Egypte a contacté l'équipe de +60 Minutes+ peu après (l'interview, ndlr) pour lui dire que l'interview ne pouvait pas être diffusée", a indiqué jeudi soir CBS sur son site.

Dans cet entretien, M. Sissi "a confirmé que son armée travaillait avec Israël contre les terroristes dans le Nord-Sinaï", selon CBS. A la question de savoir si cette coopération était la plus étroite qui ait jamais existé entre les deux anciens ennemis, M. Sissi répondu : "c'est exact", a ajouté la chaîne. "Nous avons un large éventail de coopération avec les Israéliens", a encore dit le président égyptien, selon CBS.


(Lire aussi : Entre Israël et l'Egypte, quarante ans de "paix froide")


En février, les forces de sécurité égyptiennes ont lancé une vaste campagne contre l'EI dans le Nord-Sinaï, où les jihadistes ont mené de très nombreuses attaques meurtrières. Le même mois, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait assuré que son pays ferait "tout" ce qui était nécessaire pour se défendre, après la publication d'un article du New York Times faisant état de dizaines de frappes israéliennes contre des jihadistes dans le Sinaï.

L'Egypte et la Jordanie sont les deux seuls pays arabes à avoir signé des traités de paix avec Israël, mais les populations s'opposent majoritairement à la normalisation des relations avec l'Etat hébreu.

Dans un extrait de l'interview de M. Sissi publié sur le site de CBS, le président égyptien a par ailleurs affirmé que son pays ne comptait "pas de prisonniers politiques ou d'opinion".

Ancien ministre de la Défense, M. Sissi est arrivé au pouvoir en 2014, un an après avoir participé à la destitution par l'armée du président islamiste Mohamed Morsi. Les groupes de défense des droits de l'Homme accusent régulièrement le régime de M. Sissi de graves violations. L'Egypte nie systématiquement ces allégations, assurant mener un combat contre les extrémistes et le terrorisme.


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IL SUIT L,INTERET DE SON PAYS !

LA LIBRE EXPRESSION

10 h 53, le 05 janvier 2019

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Commentaires (2)

  • IL SUIT L,INTERET DE SON PAYS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 53, le 05 janvier 2019

  • "Après avoir participé à la destitution du président Morsi.." ça s'appelle un coup d'État. Faut pas avoir peur des mots en démocratie. Ni avoir peur de ses actions de " collabos " .

    FRIK-A-FRAK

    21 h 14, le 04 janvier 2019

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