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France/"gilets jaunes" : Drouet sort de garde à vue, parle d'une opération politique

Eric Drouet, accompagné de son avocat, sort de sa garde à vue le 23 décembre 2018, après son interpellation lors d'une manifestation de "gilets jaunes" à Paris. AFP/Archives/FRANCOIS GUILLOT

Eric Drouet, figure des "Gilets jaunes", est sorti jeudi de garde à vue au lendemain de son arrestation à Paris, qu'il a décrite devant la presse comme une opération politique.

Selon son avocat, qui l'accompagnait, aucune poursuite n'a été engagée à son encontre à l'issue de cette garde à vue, qui a déclenché une vague d'indignation au Rassemblement national (ex-Front national) et à La France insoumise.

Le parquet de Paris n'a pas répondu aux sollicitations de Reuters.

"C'est complètement politique", a déclaré Eric Drouet à la sortie du commissariat devant des journalistes, notamment d'Europe 1 et de BFM TV. "On cherche à nous mettre des responsabilités sur le dos alors qu'il n'y en a pas du tout."

Ce chauffeur routier, qui s'est imposé comme un porte-parole de facto des "Gilets jaunes", a été interpellé mercredi soir pour "organisation d'une manifestation non déclarée" lors d'un rassemblement de quelques dizaines de personnes, entre l'église de la Madeleine et la place de la Concorde.

Selon sa version, il s'agissait d'une simple "rencontre pour aller au restaurant", l'objectif étant de "rendre hommage aux blessés et aux personnes décédées pendant le mouvement".

"C'est très énervant qu'on ne puisse même pas circuler dans la rue librement", a ajouté Eric Drouet, qui rejette tout rôle de meneur et toute affiliation politique. "On avait tout respecté du début à la fin."

Son avocat, Khéops Lara, a lui aussi parlé d'une "opération qui est purement et bassement politique et qui n'a rien de juridique", rejoignant en cela l'analyse faite depuis mercredi par les responsables du RN et de LFI.

Le gouvernement a défendu jeudi la légalité de cette arrestation.

"Quand les gens font des actes délictueux, c'est normal qu'ils soient condamnés ou qu'ils soient en tout cas arrêtés et qu'on leur pose des questions", a jugé le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, sur CNEWS.

Interpellé une première fois fin décembre à Paris, Eric Drouet avait alors été convoqué le 5 juin devant le tribunal correctionnel pour "port d'arme prohibé de catégorie D", "participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations" et "organisation illicite d'une manifestation sur la voie publique".

Il fait par ailleurs l'objet d'une enquête ouverte par le parquet de Paris après son appel à "entrer" à l'Elysée.

Ses vidéos publiées sur les réseaux sociaux en ont fait l'un des visages les plus connus des "Gilets jaunes", une notoriété qui s'est encore accrue avec l'éloge publié par Jean-Luc Mélenchon, chef de file de LFI, le 31 décembre sur internet.

Eric Drouet, figure des "Gilets jaunes", est sorti jeudi de garde à vue au lendemain de son arrestation à Paris, qu'il a décrite devant la presse comme une opération politique. Selon son avocat, qui l'accompagnait, aucune poursuite n'a été engagée à son encontre à l'issue de cette garde à vue, qui a déclenché une vague d'indignation au Rassemblement national (ex-Front national)...