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À La Une - Syrie

2018 l'année la moins meurtrière du conflit syrien avec près de 20.000 morts

Parmi les victimes de la guerre en Syrie tombées en 2018, on compte 6.349 civils, dont 1.437 enfants, selon l'OSDH.

Un drapeau syrien flottant sur un bâtiment dans la ville de Manbij, sous contrôle des Kurdes, dans le nord de la Syrie, le 30 décembre 2018. AFP / -

Près de 20.000 personnes sont mortes en 2018 en Syrie, l'année la moins meurtrière depuis le début de la guerre en 2011 et qui a vu le régime de Bachar el-Assad consolider son emprise territoriale, a indiqué lundi une ONG.

Tout au long de l'année écoulée, le pouvoir de Bachar el-Assad a multiplié les victoires face aux rebelles et jihadistes, grâce au soutien militaire de l'Iran et de la Russie. Il contrôle aujourd'hui près des deux tiers de la Syrie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
"En 2018, nous avons enregistré le bilan annuel de morts le plus faible" depuis le début du conflit en mars 2011, a précisé à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, évoquant le chiffre de 19.666 personnes tuées.
Parmi eux on compte 6.349 civils, dont 1.437 enfants, selon l'Observatoire, qui dispose d'un vaste réseau de sources à travers la Syrie.

A titre de comparaison, le conflit a tué plus de 33.000 personnes en 2017, rappelle l'ONG. L'année 2014, marquée par l'émergence du groupe jihadiste Etat islamique (EI), reste la plus meurtrière, avec plus de 76.000 morts, selon la même source.

Déclenché avec la répression sanglante par le régime de manifestations pro-démocratie pacifiques, le conflit s'est transformé en guerre complexe, impliquant groupes rebelles, mouvements jihadistes et puissances étrangères sur un territoire morcelé. A ce jour, la guerre a fait 368.920 morts depuis 2011, selon l'OSDH.
Environ 4.594 soldats de l'armée syrienne et membres des milices alliées ont été tués, contre 5.852 combattants d'autres forces, notamment des rebelles et des forces kurdes, d'après l'OSDH. Près de 2.746 jihadistes, notamment de l'EI et de Hayat Tahrir al-Cham (HTS), ont aussi péri, selon la même source.

Le conflit a aussi jeté sur les routes de l'exil des millions de Syriens. Et les ONG dénoncent toujours les exactions et atteintes aux droits de l'Homme perpétrées par le régime, accusé d'attaques chimiques meurtrières, mais aussi de tortures et d'arrestations arbitraires.


(Lire aussi : Bachar el-Assad, sur le chemin d’un (léger) retour en grâce ?)



Ghouta orientale 
Au cours de la première moitié de 2018, "la majorité des morts ont été causés par les bombardements du régime et de son allié russe sur les régions de l'opposition, dont la Ghouta orientale", selon M. Abdel Rahmane.

La Ghouta orientale, ultime bastion rebelle aux portes de la capitale Damas, a été entièrement conquise par le régime en avril, au terme d'une offensive de deux mois particulièrement dévastatrice qui a tué plus de 1.700 civils, d'après l'OSDH. Un mois plus tard, le pouvoir chassait les jihadistes de l'EI des quartiers sud de la capitale, avant de lancer l'offensive contre les territoires rebelles du sud syrien.

Mais lors de la seconde moitié de l'année, ce sont les frappes aériennes de la coalition internationale antijihadistes emmenée par Washington qui se sont avérées les plus meurtrières, selon M. Abdel Rahmane. La coalition intervient en soutien à une coalition de combattants kurdes et arabes, les Forces démocratiques syriennes (FDS), engagées dans la lutte contre l'EI.

En septembre, les FDS ont lancé une offensive contre un ultime bastion de l'EI dans l'est syrien. Tout au long de cette campagne, l'OSDH a rapporté des dizaines de morts parmi les civils, pointant du doigt les raids de la coalition.

Lundi, l'armée de Damas a annoncé la démobilisation de conscrits qui effectuaient leur service militaire depuis 2010, la quatrième décision du genre en quelques mois, a rapporté l'agence officielle Sana.

Mais l'année 2019 pourrait tout de même s'annoncer meurtrière, alors que le pouvoir d'Assad a toujours martelé sa détermination à reconquérir l'intégralité du pays.


(Lire aussi : A Manbij, les Américains toujours présents malgré l'annonce de Trump)


Menaces turques 
Dans le nord-ouest, la province d'Idleb constitue l'ultime grand bastion insurgé qui échappe à son emprise. La région est contrôlée par Hayat Tahrir al-Cham, une alliance jihadiste dominée par l'ex-branche d'el-Qaëda, mais elle accueille aussi une multitude de groupes rebelles.
Pour le moment, ce secteur est relativement calme grâce à un accord dévoilé en septembre par la Russie et la Turquie, parrain des rebelles. Les deux puissances ont décidé de l'instauration d'une "zone démilitarisée" pour séparer les territoires insurgés d'Idleb des régions gouvernementales attenantes.

Quant aux forces kurdes, elles contrôlent encore près de 30% de la Syrie, selon l'OSDH. Voyant d'un mauvais œil cette autonomie de facto, le voisin turc a menacé à plusieurs reprises de lancer une offensive contre la principale milice kurde du pays, les Unités de protection du Peuple (YPG). Des menaces prises très au sérieux, d'autant plus que le 19 décembre, le président Donald Trump a créé la surprise en annonçant le désengagement des quelque 2.000 militaires américains stationnés en Syrie pour aider les forces kurdes dans la lutte contre l'EI. Et selon Washington, ce retrait sera "lent et extrêmement coordonné" avec la Turquie. En réaction à ces revirements, les YPG ont invité vendredi les forces du régime à se déployer dans la région de Manbij (Nord), suscitant la colère d'Ankara.


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Près de 20.000 personnes sont mortes en 2018 en Syrie, l'année la moins meurtrière depuis le début de la guerre en 2011 et qui a vu le régime de Bachar el-Assad consolider son emprise territoriale, a indiqué lundi une ONG.Tout au long de l'année écoulée, le pouvoir de Bachar el-Assad a multiplié les victoires face aux rebelles et jihadistes, grâce au soutien militaire de l'Iran et de...

commentaires (2)

SEULEMENT 20.000.- MORTS EN SYRIE EN 2018 CAD DEUX FOIS PLUS QUE LES QUATRE ANS DE GUERRE DU YEMEN. ET LE MONDE S,OCCUPE DU YEMEN ET SEMBLE AVOIR OUBLIE LES CARNAGES COMMIS EN SYRIE.

LA LIBRE EXPRESSION

09 h 46, le 02 janvier 2019

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Commentaires (2)

  • SEULEMENT 20.000.- MORTS EN SYRIE EN 2018 CAD DEUX FOIS PLUS QUE LES QUATRE ANS DE GUERRE DU YEMEN. ET LE MONDE S,OCCUPE DU YEMEN ET SEMBLE AVOIR OUBLIE LES CARNAGES COMMIS EN SYRIE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 46, le 02 janvier 2019

  • 20 000 morts c est la moyenne des Syriens morts chaque annee sous la torture dans les prisons depuis que la famille genocidaire Assadssine dirige le pays d une main de fer en 1970.

    HABIBI FRANCAIS

    08 h 11, le 01 janvier 2019

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