Ziad Assouad, député de Jezzine et membre du Courant patriotique libre, a violemment attaqué samedi soir sur Twitter le ministère des Finances, qualifié de "milice" qui forme, selon lui, "les plus puissantes mafias du pays". Les Finances envisagent de porter plainte après ces propos.
"Avant de clôturer l'année, je tiens à dire que les plus puissantes mafias du pays, les professionnels des pots-de-vin et de l'extorsion de fonds visant les sociétés chrétiennes sont les milices du ministère des Finances", dirigé par Ali Hassan Khalil, le plus proche conseiller du président du Parlement, Nabih Berry, a twitté M. Assouad.
"Ceux qui imposent des taxes illégales et organisent le sabotage des sociétés vivent grâce à notre argent qu'ils nous volent et pratiquent l'évasion fiscale à nos dépens...Avec ces propos, je mets fin à la farce de la coexistence, de l'Etat et de la loi dans les ministères des Finances, de l'Intérieur, de l'Agriculture, des Travaux publics, du Travail et des Télécoms", poursuit le député, dénonçant les "responsables qui vivent comme des nababs".
Dans un communiqué, la Direction générale du ministère des Finances a indiqué qu'elle allait s'adresser au ministre de la Justice et au procureur général financier, considérant que les propos de M. Assouad pourraient constituer une attaque diffamatoire.
Dimanche, le député du CPL a réagi au communiqué du ministère des Finances, en le mettant au défi de "prouver que ce qu'il dit est faux" en envoyant "des tableaux et des statistiques". M. Assouad a demandé au ministre Khalil de lui prouver que "ce ne sont pas uniquement les sociétés détenues par des chrétiens qui sont la cible de contrôles et de poursuites judiciaires, et que le travail du ministère des Finances englobe, de façon équitable, toutes les sociétés, sur l'ensemble du territoire libanais".
Cette passe remet de l'eau dans le gaz dans les relations entre le CPL et le mouvement Amal. En septembre dernier, le député Yassine Jaber, affilié à Amal, avait violemment critiqué le mandat du président de la République, Michel Aoun, dans un enregistrement vocal qui a été rendu public.
Le CPL et Amal ont entretenu pendant des mois des relations houleuses, principalement en raison de divergences politiques entre les deux formations au sujet des principaux dossiers, comme celui de la production du courant électrique.
commentaires (15)
Il faudrait être un peu plus spécifique. Un exemple serait le bienvenu. Pas que je doute qu’il n’ait raison, mais le commun des mortels est un Thomas en puissance. Allez-y. Qui a profité? De quoi?
Evariste
01 h 59, le 31 décembre 2018