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À La Une - Liban

Le PCL réclame "la fin de l'Etat corrompu" lors d'une manifestation inspirée des "Gilets jaunes"

Le secrétaire général du parti communiste libanais, Hanna Gharib, a déclaré que le mouvement de dimanche était "la première étape d'un mouvement qui va aller crescendo".

Le secrétaire général du Parti communiste libanais lors s'exprimant lors d'une manifestation à Beyrouth, le 16 décembre 2018. Capture d'écran d'une vidéo publiée sur la page officielle du PCL sur Facebook

Plusieurs centaines de personnes ont participé dimanche à la manifestation organisée par le Parti communiste libanais et la fédération nationale des syndicats ouvriers afin de protester contre la corruption au sein des institutions politiques. 

Le cortège, scandant des slogans contre la corruption et le confessionnalisme, est parti du siège de la Banque centrale du Liban, dans le quartier de Hamra, et s'est dirigé vers la place Riad el-Solh, dans le centre-ville de Beyrouth. Les panneaux brandis par les manifestants réclamaient notamment "la fin de l'Etat corrompu". Les participants entonnaient également des hymnes patriotiques et révolutionnaires.

D'une tribune installée dans le centre-ville, le secrétaire général du PCL, Hanna Gharib, a déclaré que le mouvement de dimanche était "la première étape d'un mouvement qui va aller crescendo".

Le PCL réclame  une hausse des salaires dans le public et le privé, la mise en place d'un impôt progressif, la construction de centrales électriques et la fin du secret bancaire.

Pour sa part, le député Oussama Saad, secrétaire général de l'Organisation populaire nassérienne, a estimé que "la crise politique" que connait actuellement le Liban au septième mois de vide gouvernemental, "reflète la crise du système libanais et n'est pas simplement une crise de formation du cabinet". 

Dans une interview accordée vendredi au quotidien Al-Akhbar, proche du Hezbollah, M. Gharib avait explicitement comparé la manifestation de dimanche au mouvement des "gilets jaunes" en France  qui, selon lui, "refusent les mesures que l'on tente de nous imposer au Liban", en référence aux attendus des conférences économiques de Paris I, II, III, ainsi que la CEDRE". "Le mouvement des "gilets jaunes" "nous a encouragés à manifester car nous réclamons depuis 30 ans les revendications portant sur l'école gratuite, l'augmentation des salaires et l'arrêt de la hausse des taxes", a ajouté M. Gharib. "Aujourd'hui, dans tous les pays, les citoyens réclament des mesures similaires, comme s'il s'agissait d'un mouvement internationaliste", a-t-il estimé.


(Lire aussi : Du Liban à la Serbie : les "Gilets jaunes" français inspirent)

Le Liban occupe le 143e rang sur 180 pays du monde au classement 2017 de l’indice de perception de la corruption de l’ONG Transparency International.

Les rémunérations des fonctionnaires constituent l'un des plus importants postes de dépenses budgétaires avec le service de la dette et les subventions versées à Électricité du Liban (EDL). Le Parlement libanais a approuvé en juillet 2017 un relèvement de la grille des salaires de la fonction publique, une hausse financée par l’adoption, quelques mois plus tard, d’une série de mesures fiscales.

En fin de semaine, le président de l'Inspection centrale, Georges Attié, avait annoncé des "mesures exceptionnelles" pour l'année 2019 dans le cadre de la lutte contre la corruption, indiquant que les visites surprises des inspecteurs au sein des administrations publiques allaient se poursuivre. "2019 sera l'année des inspections et de la surveillance efficaces", avait promis M. Attié lors d'une conférence de presse. "Les visites inopinées dans les administrations publiques constitueront le cœur de notre travail quotidien en 2019", avait-il ajouté, insistant sur l'importance d'instaurer un outil permettant de contrôler le recrutement et le départ à la retraite des fonctionnaires.


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commentaires (7)

Depuis que les débris de la Tchéka, de la Guepéou et du NKVD se sont rendus compte que la religion n'est pas l'opium du peuple, ils ont renoncé à l'athéisme comme identité première d'un communiste.. Le Libanais par coutume, disait à un ami : "Allah maak", le communiste l'a remplacé par : "Mouaffak". Depuis la disparition du communisme, tout le monde est revenu à "Allah maak".

Annie

17 h 25, le 16 décembre 2018

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Commentaires (7)

  • Depuis que les débris de la Tchéka, de la Guepéou et du NKVD se sont rendus compte que la religion n'est pas l'opium du peuple, ils ont renoncé à l'athéisme comme identité première d'un communiste.. Le Libanais par coutume, disait à un ami : "Allah maak", le communiste l'a remplacé par : "Mouaffak". Depuis la disparition du communisme, tout le monde est revenu à "Allah maak".

    Annie

    17 h 25, le 16 décembre 2018

  • AVOIR LEUR PROPRE EMBLEME SERAIT COMPREHENSIBLE... ABATARDIR LE DRAPEAU LIBANAIS DEVRAIT ETRE FRAPPE DE BANNISSEMENT... ET DE PUNITION...

    ECLAIR

    16 h 05, le 16 décembre 2018

  • Ils sont très habillent pour avoir couvert le stand avec quelque chose qui ressemble au drapeau mais pas un drapeau puisque les bandes sont verticales. Je suis curieux de savoir comment les communistes libanais, supposés être athées, s'en sortent avec leurs familles dans les différentes étapes de la vie, auprès de l'état civil, tenu et organisé selon des cases confessionnelles. Pour les successions est-ce qu'ils accordent l'égalité entre garçons et filles s'ils sont musulmans?

    Shou fi

    15 h 48, le 16 décembre 2018

  • TIENS, IL Y A ENCORE UN PARTI COMMUNISTE AU LIBAN...

    ECLAIR

    15 h 30, le 16 décembre 2018

  • Plus de justice sociale... Moins d'impôts aux classes démunies, plus d'impôts aux riches... École obligatoire et gratuite...pour tous. Preotection sociale pour tous... Retraite pour tous...valorisée Si possible... Travail pour tous...bien rémunéré si possible.... Construction des infrastructures déchetteries, centrales electriques, hôpitaux, stades et complexes sportifs, Etc .... Y a-t-il dans la société une personne contre ces revendications de bon sens ? Qui peut prétendre d'être contre de telles mesures ? La force d'un parti politique ne reside Pas dans la formulation des revendication... (Tout le monde sait le faire et ça ne mange pas de pain). Le parti politique sérieux, responsable et capable, c'est celui qui trouvera les bonnes solutions à ces revendications génériques que tout le monde les connait par coeur. Hélas, le parti communiste est trop discrédité pour pouvoir Répondre à de telles attentes, car partout où il a gouverné son expérience à été un échec retentissant, malheureux et traumatisant à toute la société durablement. Le communisme appartient au passé. Enfin, venant au nasserisme du PCL cela semble trop flou, car le communisme est d'essence "universaliste dans le sens de contre les patries et nations. Or, le nasserisme est un mouvement fondamentalement à la recherche de la "oumma" al-Arabiya. Entre les deux il y a un fossé... (Ne pas confondre avec la faucille).

    Sarkis Serge Tateossian

    15 h 06, le 16 décembre 2018

  • Le drapeau libanais est composé de trois bandes horizontales : Un quart rouge, deux quarts blancs avec le Cèdre au-milieu et un quart rouge. Quant aux faucille et le marteau de Staline, ils ne font pas partie de notre pavillon national. Lassez-les reposer avec Farjallah Hélou quelque part en Syrie.

    Annie

    14 h 11, le 16 décembre 2018

  • Le drapeau de l'URSS avec faucille et marteau a disparu à jamais en 1989 sauf au Liban où survivent des nostalgiques de la NKVD. Laissez le Liban se débattre dans les crises à répétition résultant du respect inébranlable de nos chers "amis" syro-irano-séoudiens. Occupez-vous à savoir qui a dissous Farjallah Hélou dans la chaux vive et où a-t-il jeté ce qui est resté de sa dépouille.

    Annie

    13 h 49, le 16 décembre 2018

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