Plusieurs centaines de personnes ont participé dimanche à la manifestation organisée par le Parti communiste libanais et la fédération nationale des syndicats ouvriers afin de protester contre la corruption au sein des institutions politiques.
Le cortège, scandant des slogans contre la corruption et le confessionnalisme, est parti du siège de la Banque centrale du Liban, dans le quartier de Hamra, et s'est dirigé vers la place Riad el-Solh, dans le centre-ville de Beyrouth. Les panneaux brandis par les manifestants réclamaient notamment "la fin de l'Etat corrompu". Les participants entonnaient également des hymnes patriotiques et révolutionnaires.
D'une tribune installée dans le centre-ville, le secrétaire général du PCL, Hanna Gharib, a déclaré que le mouvement de dimanche était "la première étape d'un mouvement qui va aller crescendo".
Le PCL réclame une hausse des salaires dans le public et le privé, la mise en place d'un impôt progressif, la construction de centrales électriques et la fin du secret bancaire.
Pour sa part, le député Oussama Saad, secrétaire général de l'Organisation populaire nassérienne, a estimé que "la crise politique" que connait actuellement le Liban au septième mois de vide gouvernemental, "reflète la crise du système libanais et n'est pas simplement une crise de formation du cabinet".
Dans une interview accordée vendredi au quotidien Al-Akhbar, proche du Hezbollah, M. Gharib avait explicitement comparé la manifestation de dimanche au mouvement des "gilets jaunes" en France qui, selon lui, "refusent les mesures que l'on tente de nous imposer au Liban", en référence aux attendus des conférences économiques de Paris I, II, III, ainsi que la CEDRE". "Le mouvement des "gilets jaunes" "nous a encouragés à manifester car nous réclamons depuis 30 ans les revendications portant sur l'école gratuite, l'augmentation des salaires et l'arrêt de la hausse des taxes", a ajouté M. Gharib. "Aujourd'hui, dans tous les pays, les citoyens réclament des mesures similaires, comme s'il s'agissait d'un mouvement internationaliste", a-t-il estimé.
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Le Liban occupe le 143e rang sur 180 pays du monde au classement 2017 de l’indice de perception de la corruption de l’ONG Transparency International.
Les rémunérations des fonctionnaires constituent l'un des plus importants postes de dépenses budgétaires avec le service de la dette et les subventions versées à Électricité du Liban (EDL). Le Parlement libanais a approuvé en juillet 2017 un relèvement de la grille des salaires de la fonction publique, une hausse financée par l’adoption, quelques mois plus tard, d’une série de mesures fiscales.
En fin de semaine, le président de l'Inspection centrale, Georges Attié, avait annoncé des "mesures exceptionnelles" pour l'année 2019 dans le cadre de la lutte contre la corruption, indiquant que les visites surprises des inspecteurs au sein des administrations publiques allaient se poursuivre. "2019 sera l'année des inspections et de la surveillance efficaces", avait promis M. Attié lors d'une conférence de presse. "Les visites inopinées dans les administrations publiques constitueront le cœur de notre travail quotidien en 2019", avait-il ajouté, insistant sur l'importance d'instaurer un outil permettant de contrôler le recrutement et le départ à la retraite des fonctionnaires.
Depuis que les débris de la Tchéka, de la Guepéou et du NKVD se sont rendus compte que la religion n'est pas l'opium du peuple, ils ont renoncé à l'athéisme comme identité première d'un communiste.. Le Libanais par coutume, disait à un ami : "Allah maak", le communiste l'a remplacé par : "Mouaffak". Depuis la disparition du communisme, tout le monde est revenu à "Allah maak".
17 h 25, le 16 décembre 2018