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Économie - Conjoncture

2018, une année à oublier pour l’immobilier libanais, regrette Ramco

Photo P.H.B.

Incontestablement, 2018 restera comme un très mauvais cru pour le secteur immobilier libanais. L’année a été une avalanche de mauvaises nouvelles. Tous les indicateurs sont dans le rouge et confirment la crise : le nombre de chantiers diminue, les prix et les loyers sont en baisse, les marges de négociation augmentent, de plus en plus de projets sont à l’arrêt, le nombre des invendus et des produits non loués s’accumulent, etc.

À ces indicateurs, s’ajoutent l’impasse politique et la déprime économique. L’année 2018 a surtout été marquée par la suspension des prêts subventionnés et par la hausse des taux d’intérêt. C’est une évidence, l’accès à la propriété est de plus en plus difficile pour les ménages. Seuls les acheteurs qui peuvent payer comptant sont avantagés.

Dans un tel climat, il ne fallait pas s’attendre à des miracles. Depuis plusieurs mois, le marché immobilier est proche de l’arrêt et n’arrive pas à sortir du marasme actuel.

Pourtant, la demande existe. Assurément, elle est limitée et elle s’affaiblit, mais elle n’a pas totalement disparu. Il y a toujours des personnes à la recherche d’un appartement, d’un bureau ou d’un magasin. Toutefois, l’acheteur et le locataire se sentent en position de force. Ce n’est pas une nouveauté. La situation actuelle les avantage et ils veulent en profiter avec des contre-offres de plus en plus agressives. Aux propriétaires d’accepter ou de refuser.


(Lire aussi : Immobilier à Beyrouth : lancement d’une plateforme pour écouler les invendus dans le luxe)


Dans un tel contexte, à quoi s’attendre pour 2019 ? Certains insistent pour dire que la période actuelle est idéale pour faire de bonnes affaires et que 2019 offrira des opportunités. D’autres plus pessimistes affirment que la situation ne va pas s’améliorer à court terme et que les prix vont continuer à baisser. Cette dernière théorie repose sur les rumeurs d’une dévaluation monétaire et d’une panique généralisée du marché. Ce qui est sûr et que si les conditions de crédit immobilier ne s’améliorent pas, aucune issue positive et rapide n’est à attendre.

Malgré ces scénarios catastrophes, beaucoup de propriétaires sont encore réticents à réajuster leur prix. Leur obstination à ne pas s’adapter à la crise est stupéfiante. S’il existe des prix cassés de 20 à 40 % dans certains cas, il est faux de croire que tous les appartements sont bradés et que tous les loyers des boutiques et des logements sont cohérents. Il y a encore une forte résistance de la part des propriétaires.

Pour preuve, le marché foncier à Beyrouth est paralysé par l’entêtement des propriétaires. Les vendeurs se montrent toujours aussi gourmands et leur prix n’est pas en corrélation avec l’évolution du marché. Quelle hérésie de maintenir des prix élevés quand toutes les valeurs des appartements, des magasins et des bureaux sont à la baisse ! Quel promoteur peut investir dans une telle situation ? Ainsi, il ne faut pas s’étonner que les mises en chantier régressent, que les architectes aient moins de travail et que tous les métiers liés à la construction soient pénalisés.

En coopération avec : RAMCO

Tél.: 01-349910

www.ramcolb.com


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Incontestablement, 2018 restera comme un très mauvais cru pour le secteur immobilier libanais. L’année a été une avalanche de mauvaises nouvelles. Tous les indicateurs sont dans le rouge et confirment la crise : le nombre de chantiers diminue, les prix et les loyers sont en baisse, les marges de négociation augmentent, de plus en plus de projets sont à l’arrêt, le nombre des...

commentaires (3)

Il ne faut pas oublier qu'on a des carrières à ouvrir et des montagnes à déplacer. Clients ou non on doit construire. Avec la population grandissante à coup de millions de "nouveaux arrivants"

Wlek Sanferlou

18 h 31, le 16 décembre 2018

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Commentaires (3)

  • Il ne faut pas oublier qu'on a des carrières à ouvrir et des montagnes à déplacer. Clients ou non on doit construire. Avec la population grandissante à coup de millions de "nouveaux arrivants"

    Wlek Sanferlou

    18 h 31, le 16 décembre 2018

  • Mais c’est sûr que l’immobilier est le reflet de la mentalité Libanaise: on se lance dans des projets hors mesure, se basant sur des données ponctuelles, tout le monde veut faire pareil, rêvant au gain rapide et facile, la spéculation s’installe, les prix flambent, atteignent des chiffres faramineux absurdes dans un pays au bord de la faillite économique.... Et puis, les acheteurs potentiels étrangers disparaissent, tout le secteur devient paralysé, des milliers d’invendus, et là se trouve le manque d'éducation, l’entêtement et l’arrogance de cette classe de promoteurs qui ne veulent pas ajuster leurs prix ni s’adapter au marché...et tout est bloqué! Encore une catastrophe économique à ajouter à cet esprit mercantile, anarchique, de magouilleurs, de vision à court terme et de mauvais calculs qui nous caractérisent!

    Saliba Nouhad

    16 h 46, le 16 décembre 2018

  • ET GARE AU PIRE SI LA POLITIQUE DE NOS ABRUTIS NE CHANGE PAS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    07 h 55, le 16 décembre 2018

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