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Économie - Immobilier

Immobilier libanais : les coups durs s’accumulent, selon Ramco

Beyrouth vue du ciel. Ali Haju/Reuters

Le marché immobilier continue à prendre son mal en patience. Les élections législatives sont passées, un nouveau Premier ministre a été nommé, mais il reste un gouvernement à former. Finalement, les élections n’ont eu aucune incidence sur le marché. Certains propriétaires avaient rêvé d’une nouvelle dynamique postélectorale. Telle une bouée de sauvetage, ils s’y accrochaient en espérant une remontée des prix et une relance de la demande. Malheureusement, pour l’instant, rien ne pointe à l’horizon. Le secteur reste paralysé par un manque de confiance et la timidité des investisseurs. La demande existe, mais reste limitée. Des transactions ont lieu, mais les acheteurs comme les locataires cherchent les meilleures affaires. Dans cette logique, les propriétaires qui restent inflexibles se trouvent marginalisés.
Le secteur immobilier a reçu un coup de massue quand la Banque centrale a décidé de suspendre les prêts subventionnés jusqu’à une date indéterminée. Un autre coup dur est survenu il y a quelques jours : les déboires de Sayfco Holding. Si l’affaire Sayfco est un cas isolé, il est indéniable que le ralentissement du secteur immobilier depuis 2010 a un lien d’une manière ou d’une autre avec cette affaire. Sayfco, qui avait une double casquette d’agent immobilier et de promoteur, a été l’un des pionniers dans le marketing via les réseaux sociaux. Forte de millions de suiveurs sur Facebook, la holding a vendu des milliers d’appartements au cours des dernières années. À défaut de connaître tous les détails de cette histoire, il semble qu’un détournement de fonds ait plombé la compagnie. Mais l’annonce de cet imbroglio financier peut-elle entacher le secteur ?
Si les retards de Sayfco pour livrer les appartements à ses clients peuvent renforcer la méfiance des clients prêts à acheter sur plan, il ne faut pas, toutefois, généraliser ni paniquer. Les cas de retard dans la construction sont malheureusement fréquents à Beyrouth. Peu de promoteurs respectent leurs délais, mais, au final, les produits sont livrés et les exemples d’arrêt total des travaux restent rarissimes.
La vraie mauvaise surprise reste la suspension des prêts subventionnés. Cela touche les promoteurs et les acheteurs. Cette nouvelle pénalise assurément les familles les plus modestes. Les crédits au logement subventionnés étaient le meilleur moyen pour les familles d’accéder à la propriété à moindre coût. Cet arrêt pénalise à court terme un marché où les promoteurs peinent déjà à écouler leur stock. La suspension des prêts est en train de ralentir la demande, ce qui par ricochet va à nouveau fragiliser les prix.



Le marché immobilier continue à prendre son mal en patience. Les élections législatives sont passées, un nouveau Premier ministre a été nommé, mais il reste un gouvernement à former. Finalement, les élections n’ont eu aucune incidence sur le marché. Certains propriétaires avaient rêvé d’une nouvelle dynamique postélectorale. Telle une bouée de sauvetage, ils s’y accrochaient...

commentaires (4)

"Forte de millions de suiveurs sur Facebook," LOJ ne sait pas que l'on peut acheter les like et les suiveurs pour une page de facebook? (en contraventions avec les regles de facebook)

Mill Linro

15 h 28, le 05 juin 2018

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Commentaires (4)

  • "Forte de millions de suiveurs sur Facebook," LOJ ne sait pas que l'on peut acheter les like et les suiveurs pour une page de facebook? (en contraventions avec les regles de facebook)

    Mill Linro

    15 h 28, le 05 juin 2018

  • Mais c’est l’évidence même cet article... Depuis des années qu’on dénonce cette bulle immobilière, ce château de cartes foncier tout artificiel, hyper spéculatif, basé juste sur les citoyens du golfe et une diaspora naïve et nostalgique avec flambée effrénée des prix au m2 qui frisaient le ridicule: on avait atteint des chiffres dans certains quartiers qui dépassaient ceux de centre-villes de certaines grandes capitales occidentales... Et le citoyen Libanais trouvait cela normal, puisqu’il y avait des acheteurs qu’on lui disait, en lui cachant que l’inventaire d’invendu grossissait par milliers depuis le boycott des citoyens de l’Arabie et du Golfe et le réveil des expatriés qui ont réalisé l’arnaque où ils étaient tombés, dans un pays instable, insécure, à l’infrastructure branlante et qui ne sait plus où il va... Ce n’est qu’un retour à l’equilibre naturel des choses: tout le secteur doit retomber de très haut pour retrouver des prix honnêtes à la portée du commun des mortels. La cupidité de la mafia des promoteurs voulant faire des fortunes rapides, comme un peu toute la mentalité corrompue du pays, devrait cesser!

    Saliba Nouhad

    15 h 25, le 05 juin 2018

  • TANT QUE LA SECURITE N,EST PAS CONSACREE PAR L,ELIMINATION DES MILICES ILLEGALES ET LES RAPPORTS AVEC LES PAYS ARABES VITE NORMALISES L,IMMOBILIER VA EN PATIR DE PLUS EN PLUS ET L,ECONOMIE DU PAYS EN GENERAL !

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 20, le 05 juin 2018

  • quelques points a relever: - dans le dernier numero du Commerce du Levant, la voix est donnee a des cadres de grandes banques locales pour expliquer un peu l'incidence de l'arret des prets subventionnes. Plusieurs banques vous diront que 90% de leur pret aux particuliers pour l'achat d'un appartment sont subventionees. Le chiffre est enormissime!!! comment le marche de l'immobilier peut esperer survivre et voir les prix grimper (ou reste a leur niveau) quand 90% des acheteurs ont besoin d'une subvention pour acheter???? - ceux qui ont le plus profite des prets subventionne ont ete les promoteurs immobilier et les banques. Le citoyen qui reve d'acheter un bien est en train de se faire enchainer pour 25 annees de credit parceque les banques lui font miroiter que c'est possible alors que ca ne l'est pas - les prix immobiliers ne sont pas du tout en adequation avec la location. Quand une banque vous donne un interet de 4% en dollars sur vos depots, le rendement theorique d'un bien immobilier (prix de l'appartement/prix annuel de location) doit etre au dessus de ces 4% (sinon a quoi ca sert de mettre de l'argent dans un bien immobilier vs depot dans une banque)

    George Khoury

    07 h 09, le 05 juin 2018

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