L’association Jamhour Alumni US (JAUS) a célébré récemment ses quinze années d’action éducative au profit du collège Notre-Dame de Jamhour et son réseau de neuf écoles. L’invité d’honneur de cette cérémonie était Joe Saddi (promo 1976), fondateur et ex-PDG de Booz and Co, président du comité de la mutuelle des bourses scolaires du collège et gestionnaire du fonds de dotation qu’il a contribué à mettre sur pied pour permettre aux anciens à travers le monde d’apporter leurs contributions. Organisé par Nada Sara et animé par François Bassil, nouveau trésorier de l’association, l’événement annuel de levée de fonds s’est déroulé à l’University Club de New York en présence de plus de 150 anciens et amis, à majorité des jeunes, dont notamment le consul général du Liban, Majdi Ramadan, le recteur du collège, le père Charbel Batour, et Anis Barakat. Cette soirée a été possible grâce au comité composé de Bassel Kikano (président), Cynthia Hajal, vice-présidente, François Bassil, trésorier, et des membres fondateurs Karim Awad, Cyril-Christian Rizk, Bud Zéhil, Jimmy Keyrouz, Carine Assouad, Antoine Nasr, Gabriel Sara et Nada Sara.
Politique de résistance
La générosité de tous les anciens de Jamhour permet au collège de poursuivre « la politique de résistance à l’éducation », comme l’a indiqué le recteur du collège, et de réaliser les nombreux projets, dont notamment l’agrandissement du collège Saint-Grégoire à Beyrouth, qui abritera prochainement le collège Notre-Dame de Jamhour. Les écoles privées au Liban passent par une grave crise existentielle avec la fermeture de nombreuses écoles privées et le licenciement de professeurs et instituteurs, due à l’augmentation des salaires imposée par le gouvernement. Le collège « a réussi malgré tout à faire face à cette crise majeure en devenant un exemple dans le pays. C’est grâce à votre soutien, les anciens de Jamhour du monde entier, que nous pouvons résister », a lancé le père Batour. « D’un pays à l’autre, je ne cesse de répéter que nous adoptons une politique de résistance de l’éducation. Jamhour continue de grandir et nos projets se poursuivent », a-t-il assuré.
« Cette politique de résistance » permet au collège d’aller de l’avant avec la réalisation de trois projets de modernisation : le premier avec la rénovation du terrain de jeu du campus principal du collège Notre-Dame de Jamhour, le deuxième en doublant la taille du collège Saint-Grégoire avec pour objectif qu’il devienne le véritable Jamhour de Beyrouth, le troisième en modernisant le campus de Hammana avec la nouvelle chapelle qui sera baptisée Notre-Dame des Cimes. « Nous célébrerons la première messe en juillet 2019 dans cette chapelle », a poursuivi le père recteur. « La modernisation du collège se met aussi au goût du jour avec la mise en place d’un système solaire d’énergie renouvelable, qui couvrira une grande partie de l’école. » De son côté, et s’appuyant sur le symbole de l’autocar, « lieu de rencontres et de liens spéciaux des écoliers, qui nous a conduits en toute sécurité à l’école, pilier de notre éducation », le président de la JAUS, Bassel Kikano (promo 1998), a rendu hommage à « la formation jésuite qui nous a permis d’approfondir nos connaissances et d’exploiter nos compétences afin d’exceller dans tous les domaines ». « Ce soir, vous avez la possibilité d’être l’autocar qui transporte les jeunes défavorisés à l’école pour donner l’espoir à cette nouvelle génération et l’aider à traverser ces moments difficiles », a-t-il encore dit.
« Quand vous aurez, donnez ! »
« Quand vous apprenez, enseignez. Quand vous aurez, donnez ! » Tel est le conseil de la poétesse Maya Angelou. Un conseil suivi par beaucoup d’anciens. Les nombreuses lettres de témoignage d’élèves parrainés par la JAUS au fil des années – lettres qui sont recueillies dans la brochure réalisée chaque année grâce à la générosité de Fouad Sawaya – sont l’expression de leur grande gratitude et leur volonté de contribuer plus tard à l’éducation d’un jeune camarade de classe. L’appel à la générosité des participants lancé par Cynthia Hajal invite « à réfléchir à l’impact des contributions sur la vie de plus de 800 enfants défavorisés du collège Notre-Dame de Jamhour et de ses écoles affiliées au cours des quinze dernières années. L’objectif est d’aider les enfants à réaliser leurs rêves et à contribuer à une société libanaise de plus en plus instruite, appliquant la devise de JAUS, “une nation éduquée ne meurt jamais”. » En 2017, la JAUS a pu soutenir 72 étudiants avec une levée de fonds de 150 000 dollars. Cette année, l’association espère élargir son champ d’action à 100 nouveaux élèves qui accéderont à un enseignement de qualité pour réaliser leurs aspirations professionnelles. « Notre pays souffre d’un excès de tout ce qui précède et l’éducation est un acteur fondamental pour y remédier, » souligne Nada Sara.