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Économie - Comptes nationaux

La croissance libanaise n’a atteint que 0,6 % en 2017, rectifie l’ACS

L’Administration centrale de la statistique a également révisé les chiffres de la croissance pour 2016.

Vue de Jounieh (Kesrouan). Le PIB libanais s’est élevé à 53,4 milliards de dollars en 2017, selon l’ACS. Photo P.H.B.

L’année 2017, marquée notamment par le choc difficilement contenu provoqué par la démission avortée du Premier ministre désigné, Saad Hariri, depuis Riyad en novembre, a décidément été bien mauvaise pour l’économie libanaise.

Le PIB libanais n’aurait en effet progressé que de 0,6 % sur cet exercice, selon l’Administration centrale de la statistique (ACS), rattachée à la présidence du Conseil), qui a récemment actualisé les comptes nationaux. Ce taux de croissance réel est de près d’un point inférieur aux projections pourtant déjà revues à la baisse de la Banque mondiale, qui avait estimé en octobre que le PIB avait progressé de 1,5 % en 2017. La Banque du Liban (BDL) était de son côté restée sur une hausse de 2 %.

L’ACS a en outre calculé que le PIB nominal s’est élevé à 53,4 milliards de dollars en 2017, un chiffre une fois de plus calculé en tenant compte d’une contribution approximative du secteur informel équivalent à 30 % du total. Les auteurs des calculs rappellent d’ailleurs qu’ils ne sont pas en mesure de fournir d’estimations précises de la production par secteur, les données sur les revenus étant limitées.


(Lire aussi : La BDL maintient sa prévision de croissance pour le Liban en 2018)


Part du FCBF négative

Selon le Lebanon this Week de Byblos Bank qui a relayé les comptes cette semaine, l’ACS a affirmé avoir révisé plusieurs chiffres sur la période allant de 2012 à 2016. Ainsi le taux de croissance réel pour 2016 a été revu à la baisse, à +1,6 % pour un PIB nominal de 51,2 milliards de dollars, au lieu de +1,7 % et 52,5 milliards selon la précédente mise à jour effectuée en juin.

Parmi les autres chiffres fournis par l’ACS, les dépenses de consommation ont atteint 56 milliards de dollars en 2017 (contre 51,5 milliards en 2016). Les dépenses de consommation des ménages ont représenté 49,1 milliards de dollars sur cet exercice, pour des dépenses de consommation publiques à 7 milliards de dollars. La formation brute de capital fixe (FBCF, investissement en capital fixe) du secteur privé a pour sa part totalisé 9,6 milliards de dollars en 2017 contre 820,9 millions de dollars pour celle du secteur public sur la même période. La consommation privée a progressé de 4 % en termes réels en 2017 par rapport à l’année précédente, tandis que la consommation publique a augmenté de 6 % sur la même période.

En outre, la croissance réelle du FBCF du secteur privé a augmenté de 3 % en termes réels en 2017, tandis que celle du secteur public a reculé de 21 %, conduisant à une baisse globale de 0,2 % sur l’exercice. La consommation des ménages a pour sa part contribué à hauteur de 3,6 points de pourcentage à la croissance du PIB réel contre 0,8 point pour la consommation publique, tandis que l’apport de la FCBF a logiquement été nul. Les exportations de biens et services ont fait baisser le taux de croissance du PIB de 0,8 point, contre une perte de 3 points liée aux importations de biens et de services.

Enfin, les services immobiliers représentaient 15,4 % de la production en 2017, suivis du commerce et des réparations automobiles (13,1 %), de l’administration publique (9,8 %), l’industrie (8,6 %), des services financiers (8,3 %), de l’éducation (7 %), des services professionnels (4,1 %), de la santé et des services sociaux (3,6 %), de la construction (3,5 %), des services communautaires et des transports (3,2 % chacun), des hôtels et restaurants (3 %), de l’agriculture et l’élevage (2,9 %), de l’information et la communication (2,7 % ) et des services administratifs et des activités minières (2,5 % chacun).



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commentaires (2)

mille fois bravo , aux divers instituts nationaux pour leur "revision " des chiffres. ca tranquilise le peuple

Gaby SIOUFI

15 h 07, le 07 décembre 2018

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Commentaires (2)

  • mille fois bravo , aux divers instituts nationaux pour leur "revision " des chiffres. ca tranquilise le peuple

    Gaby SIOUFI

    15 h 07, le 07 décembre 2018

  • ENCORE BIEN QUE CE N,EST PAS DU NEGATIF !

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 35, le 07 décembre 2018

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