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À La Une - Arabie saoudite

Salmane d'Arabie appelle la communauté internationale à mettre fin au programme nucléaire iranien

Lors d'un discours devant le Conseil de la Choura, assemblée de 150 membres chargée de conseiller le souverain, le roi saoudien affiche son soutien à MBS sans mentionner directement l'affaire Khashoggi.

Le roi Salmane d'Arabie saoudite a salué les efforts de MBS pour la transformation dans laquelle il a engagé le royaume saoudien, dans le cadre de son projet de réformes d'envergure. Photo d'Archive AFP

Le roi Salmane d'Arabie saoudite a appelé lundi la communauté internationale à mettre fin au programme nucléaire et balistique de l'Iran, et proclamé son soutien aux efforts de l'ONU visant à mettre un terme à la guerre au Yémen, lors de son discours annuel devant le conseil de la Choura, assemblée de 150 membres chargée de conseiller le souverain, à Riyad, rapporte l'agence Reuters. "La communauté internationale doit œuvrer pour mettre un terme au programme nucléaire iranien et à ses activités menaçant la sécurité et la stabilité" régionale, a lancé le souverain.

Concernant le conflit yéménite, le roi Salmane a réaffirmé son soutien aux efforts des Nations unies en vue de mettre fin à la guerre dans ce pays. Il a en outre souligné que le soutien de l'Arabie aux forces progouvernementales "n'était pas une option mais un devoir, afin d'aider le peuple du Yémen à faire face à l'agression des milices soutenues par l'Iran", en référence aux rebelles houthis.
L'envoyé spécial de l'ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, tente de relancer le processus de paix après l'échec d'une tentative en septembre à Genève, où les houthis ne s'étaient pas déplacés. Il espère pouvoir réunir d'ici la fin de l'année en Suède une conférence pour la paix. Les miliciens chiites houthis ont annoncé dimanche qu'ils cessaient leurs attaques de drone et leurs tirs de missiles contre l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et leurs alliés au Yémen. Dans un communiqué, le mouvement ajoute qu'il est prêt à un cessez-le-feu d'une plus grande ampleur si la coalition militaire conduite par Riyad "veut la paix".


Meurtre de Khashoggi
Lors de ce premier discours depuis l'affaire du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, le souverain saoudien n'a pas mentionné cette question mais a proclamé son soutien indéfectible à son fils, le prince héritier Mohammad ben Salmane, accusé d'avoir commandité le meurtre du journaliste qui a affecté les relations entre le royaume et l'Occident.  Il a cependant vanté les mérites du système judiciaire saoudien. "Nous sommes fiers de tous les efforts déployés par les juges et des procureurs pour remplir leur devoir", a-t-il dit. Lors de son allocution, qui a eu lieu cette année à l'issue d'une tournée dans tout le royaume, le roi Salmane a  longuement salué les efforts du prince Mohammad, dit MBS, pour la transformation dans laquelle il a engagé le pays, dans le cadre de son projet de réformes d'envergure.

Réfugié aux Etats-Unis après être tombé en disgrâce à Riyad, Jamal Khashoggi a été tué le 2 octobre par des agents saoudiens dans le consulat de son pays à Istanbul. Cette affaire au retentissement mondial a considérablement terni l'image du royaume sunnite, allié historique de Washington et premier exportateur mondial de pétrole. L'Arabie saoudite a, à plusieurs reprises, changé sa version officielle sur ce qui était arrivé au journaliste une fois franchie la porte du consulat.
Selon le Washington Post et le New York Times, la CIA a conclu que le prince héritier avait commandité l'assassinat de Jamal Khashoggi, ce que le prince conteste.


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Le roi Salmane d'Arabie saoudite a appelé lundi la communauté internationale à mettre fin au programme nucléaire et balistique de l'Iran, et proclamé son soutien aux efforts de l'ONU visant à mettre un terme à la guerre au Yémen, lors de son discours annuel devant le conseil de la Choura, assemblée de 150 membres chargée de conseiller le souverain, à Riyad, rapporte l'agence Reuters....

commentaires (4)

7 ème paragraphe. Merci de lire : "Sa diplomatie" et non pas leur diplomatie.

Sarkis Serge Tateossian

18 h 49, le 19 novembre 2018

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Commentaires (4)

  • 7 ème paragraphe. Merci de lire : "Sa diplomatie" et non pas leur diplomatie.

    Sarkis Serge Tateossian

    18 h 49, le 19 novembre 2018

  • Le roi devrait prendre enfin l'initiative pour s'exprimer, passer à l'offensive dans le dossier khashoggi et remettre à sa place la diplomatie turque qui ne cesse depuis le début de charger le royaume à travers MBS. L'Europe à bien compris le complot turc ... D'où son attitude à ne pas vouloir de mouiller ...(voir la déclaration de le Drian). contre toute attente me roi Bensalmane, charge l'Iran... Et demande à la communauté internationale d'arrêter le programme nucléaire iranien. Qui va écouter une telle doléance ? Mais depuis de longues années le programme nucléaire iranien est sous contrôle de l'ONU, et des pays siganaires de l'accord iranien. Plus personne n'en rajoutera à ce capharnaum déjà compliqué. On est stupefait par le manque de professionnalisme de la part du royaume. En plus chaque déclaration guerrière entre l'Iran et l'Arabie ce sont les pays tiers et les voisins qui trinquent par les dégâts "collatéraux", et le Liban particulièrement. Apaiser la situation n'est pas de la faiblesse mais plutôt de la clairvoyance et une visibilité diplomatique. Où sont les conseillers En communication du royaume ? Pour lui donner un peu de perspective dans leur diplomatie. Charger l'Iran systématiquement est peut-être aisé pour certains mais pour sortir d'un conflit ne faut-il pas regarder la situation dans sa globalité ? La paix juste, équitable et durable s'acquiert au prix d'une diplomatie et perspectives les plus marges possibles.

    Sarkis Serge Tateossian

    18 h 11, le 19 novembre 2018

  • Qu'il en parle ou pas de ce " puissant" prince héritier charcutier tortionnaire, le vide se fait autour de lui a une vitesse V . MOHAMED ben zayed de Abou Dhabi ne l'a pas rencontré après 7 jours de séjour en bensaoudie , alors que le "puissant" etc.. était admiratif de cet autre prince. Le roi Abdallah de Jordanie a interdit à bassem awadallah de rencontrer ce" puissant "personnage , après que cet émissaire du roi de Jordanie ait rencontré des personnalités américaines à son retour des usa . Tel3ett rihtoh. ... Bye bye "puissant" prince héritier charcutier tortionnaire. Au fait dans cet article on ne parle plus du "puissant" prince etc... serait ce aussi que on ait décidé de son infrequentabilite ?

    FRIK-A-FRAK

    16 h 05, le 19 novembre 2018

  • Il est bien obligé de le faire...il ne va quand'même pas désavouer son fils préféré ! La roue va certainement tourner pour MBS, mais de façon inattendue et pas de la façon que nous imaginons ! Irène Saïd

    Irene Said

    15 h 34, le 19 novembre 2018

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