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Scan TV - Documentaire

Puisque le haschisch est là pour rester, autant en profiter !

La qualité du cannabis libanais est l’une des meilleures au monde, affirment les spécialistes. Photo AFP

Claude Abou Nader Hindi a lancé encore une fois, dans deux épisodes consécutifs de Tehkik, un appel à la légalisation du cannabis au Liban à travers un reportage dont la gestation a pris deux mois. Selon l’enquête menée par la journaliste, les bienfaits du cannabis sont nombreux non seulement sur le plan économique mais également sur le plan médical et social.

Suite à plusieurs visites effectuées dans les hauteurs de Baalbeck, la situation socio-économique relevée par le reporter est lamentable : « Privés d’un minimum de services au niveau sanitaire et éducatif, les habitants de cette région, pour la plupart des membres de familles claniques, se sentent marginalisés par l’État et la société qui leur portent un regard biaisé vu que leur seul revenu provient d’un commerce classé comme illégal, à savoir le commerce du cannabis (haschisch). » Ces habitants qui vivent dans la clandestinité presque totale sont poursuivis par la justice dès qu’ils se lancent dans cette agriculture toujours bannie et pénalisée par le code pénal. « La légalisation de la plantation du cannabis peut donc leur permettre une vie libre, normale et semblable au reste de la population vivant au Liban », explique Claude Abi Nader Hindi. Le chômage et les conditions de vie précaires dans ces régions rurales et isolées font de cette pratique la seule alternative à un futur condamné à l’avance par un niveau de pauvreté extrême et un manque d’éducation par manque de moyens.


(Lire aussi : Près de 60 % de la Békaa sont plantés de chanvre indien)


D’autres arguments retenus pour la défense de la légalisation du cannabis viennent s’ajouter aux raisons économiques, à savoir les raisons thérapeutiques. En effet, plusieurs études effectuées aux États-Unis, ainsi que l’expliquent dans le reportage le Dr Mroué et son équipe de la LAU au Liban, prouvent que des traitements à base de l’huile extraite du cannabis permettraient aux malades de reprendre espoir, notamment les malades du cancer du sein, les épileptiques ou encore ceux qui souffrent d’arthrose ou d’inflammations aiguës. Le cannabis libanais, dont la qualité est exceptionnelle, serait d’ailleurs un vrai trésor, selon le spécialiste. « La légalisation de l’utilisation du cannabis pour des raisons thérapeutiques ne signifie pas pour autant que nous encourageons la consommation du cannabis par nos jeunes ou la totalité de la société », tient à préciser Mme Hindi.

« La proposition de légaliser le cannabis qui tient à cœur au député Yassine Jaber, président de la commission parlementaire chargée d’étudier cette question et son éventuelle faisabilité, permettra un développement économique de la région de Baalbeck-Hermel ainsi qu’une amélioration du niveau de vie d’une centaine de familles agricoles et constituera une recette supplémentaire pour les caisses de l’État », affirme-t-elle.

Des pays comme les Pays-Bas ou le Canada peuvent servir d’exemples aux responsables libanais car ils ont trouvé le moyen de régulariser la consommation et la plantation de cette plante en tirant tout le bénéfice et en limitant les effets néfastes d’une consommation non surveillée. « Les principaux bénéficiaires de cette légalisation seront en premier lieu les agriculteurs des régions concernées par cette agriculture et, en second lieu, les industries pharmaceutiques au Liban dont le nombre s’élève à une dizaine et qui produisent des médicaments libanais pouvant être facilement exportés par la suite », conclut Mme Hindi.

Pour des détails supplémentaires, vous trouverez ci-dessous les liens des deux épisodes du reportage dans lequel la journaliste expose le processus de la fabrication de cette plante ancestrale, depuis la semence jusqu’à la récolte, pour arriver ensuite à l’atelier où on transforme la plante du cannabis en poudre prête à la vente et la consommation.

http://www.mtv.com.lb/vod/#!/en/video/194362


Tehkik, mercredi sur la MTV à 21h40.


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commentaires (9)

Parfois l'ignare inoffensif est plus dangereux qu'un ennemi intelligent. Nous sommes ainsi faits, les humains.

Sarkis Serge Tateossian

20 h 03, le 18 novembre 2018

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Commentaires (9)

  • Parfois l'ignare inoffensif est plus dangereux qu'un ennemi intelligent. Nous sommes ainsi faits, les humains.

    Sarkis Serge Tateossian

    20 h 03, le 18 novembre 2018

  • Parfaitement d’aaccord avec Mme Hindi! Le Hash n’est pas plus dangereux que la consommation d’alcool ni des drogues dures telles que héroïne, cocaine ou captagon qui, elles, peuvent être létales... Or, toutes ces drogues sont d’usage endémique dans le monde, surtout parmi les jeunes! Au Canada, une enquête avait montré que plus de 90% des jeunes adolescents du secondaire ou jeunes adultes universitaires avaient consommé d’une manière ou d’une autre de la marijuana et ne s’en portaient pas plus mal que leur consommation de tabac et d’alcool social... ce n’est pas nier pour autant les potentiels effets secondaires avec risque d’abus et de dépendance chez certains, mais c’est la même chose pour les drogues légales que sont le tabac et l’alcool... Donc, oui, autant légaliser la vente du cannabis par des sociétés d’ état avec usage controlé en qualité et quantité surtout en médical pour les cancers terminaux et douleurs chroniques et usage récréationnel pour les autres... L’état en profiterait par les taxes générées, les pauvres cultivateurs mieux payés que par les cartels de contrebande et de crime organisé et on pourrait mieux contrôler l’usage de cette drogue déjà très répandu dans la société mais en sourdine!

    Saliba Nouhad

    16 h 34, le 18 novembre 2018

  • Allez voir dans les pays voisins, où il y a aussi des plaines et terrains semblables à ceux de la Bekaa...y ont-ils planté du cannabis ??? Quand les responsables de cette région se décideront-ils enfin de se soucier de ses habitants, et de la faire progresser économiquement et socialement ? Et on songe inmanquablement à ceux qui se vantent d'y avoir gagné les élections en nous promettant un LIBAN NOUVEAU ET FORT le cannabis...culture et consommation...va-t-il rendre les habitants de la Bekaa plus forts ? Irène Saïd

    Irene Said

    15 h 03, le 18 novembre 2018

  • C'est pourtant étonnant que le OLJ, un journal libanais, semble cultiver une sorte de "stéréotype" des régions montagneuses libanaises qui sont "dangereuses" et remplis de cannabis et hashish illégale. Alors comment on peut éspèrer que la presse internationalle en pense différement ?? Dans un article très intéressant de 1957 un libanais du nom de Michel Salamé écrivait dans "Revue de Géographie de Lyon" un article "Une tribu chiite des montagnes de Hermel les Nacer ed-dine". Il écrivait en 1957 "Pour un libanais il est plus sûr et plus facile d'aller en Amérique que de visiter les montagnes de Hermel". Personnelement je pense donc qu'on exagère dans le OLJ la cultivation du cannabis au Békaa. Michel Salamé en 1957 indiquait que l'agriculture consiste surtout de pommes de terre et que le hachich remplace parfois la pomme de terre mais son article très intéressant décrit l'agriculture dans la vallée de Bekaa, il s'agit surtout de blé et orge et haricots et tomates me semble plus probable.

    Stes David

    14 h 52, le 18 novembre 2018

  • Maan, maan.k777@gmail.com Je ne comprends pas vraiment l'engouement tres recent des gouvernements a travers le monde de legaliser le cannabis alors que des rechecherches effectuees dans des hopitaux au Japon et Usa ont bien demontre une correlation tres forte entre l'aparition d'episodes psychotiques et l'utilisation de la plante dans les groupes de test...l'information est disponible sur le net... serait on en train de nous diriger vers une societe shcizophrene et psychologiquement instable...? Chacun est responsable de lui meme dans cette affaire, mais promouvoir la chose a autrui est une action Karmique negative...

    Kantar Maan

    14 h 08, le 18 novembre 2018

  • Certes le haschich a des bienfaits... Notamment médical. Mais si on met en balance le pour et le contre ... ? Une légalisation de ce stupéfiant démolira des milliers de familles par an et causera la perte de nombreux libanais.

    Sarkis Serge Tateossian

    13 h 19, le 18 novembre 2018

  • Evident.

    Remy Martin

    11 h 58, le 18 novembre 2018

  • On ne peut prendre exemple sur les pays occidentaux où existe un état de droit, et par conséquent une réglementation et un contrôle - ce qui ne sera jamais le cs au Liban!

    Yves Prevost

    07 h 16, le 18 novembre 2018

  • Yeahhh man .

    FRIK-A-FRAK

    07 h 02, le 18 novembre 2018

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