Le vice-président de la Banque mondiale (BM) pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Ferid Belhaj, arrivé au Liban jeudi soir pour une visite de deux jours, a déclaré hier que « le Liban devrait procéder à des réformes substantielles et sérieuses, notamment dans les secteurs de l’énergie et de l’électricité, afin d’attirer les investissements ». Il a fait une déclaration en ce sens à l’issue d’une rencontre avec le Premier ministre sortant, Saad Hariri.
Dans son dernier rapport trimestriel sur l’économie libanaise publié en octobre, la BM avait déjà exhorté le Liban à ne plus perdre de temps à implémenter des réformes, mises à mal par le blocage de la formation du gouvernement depuis les élections législatives de mai dernier.
Accompagné du directeur régional de la Bbanque, Saroj Kumar Jha, M. Belhaj a également rencontré le président de la République Michel Aoun. Il a salué « les législations adoptées par le Parlement, en majorité en lien avec la CEDRE », du nom de la Conférence économique pour le développement par les réformes et avec les entreprises qui s’est tenue le 6 avril dernier à Paris. Le chef de l’État a déclaré que « l’action de lutte contre la corruption et la mise en place des réformes nécessaires se poursuivent ».
(Pour mémoire : La Banque mondiale exhorte le Liban à ne plus perdre de temps)
Lors d’un déjeuner organisé par le Rassemblement de dirigeants et chefs d’entreprise libanais dans le monde (RDCL World), M. Belhaj a souligné que « la situation économique au Liban est critique aujourd’hui ». « Le pays peut améliorer sa performance en énergie et en électricité, qui lui coûte très cher, a-t-il déclaré. Nous nous attendons à ce que des résultats importants sociaux et économiques découlent de la CEDRE. Mais nous devons garder en tête le problème des déplacés syriens dont souffre ce pays. »,
Le président du RDCL World, Fouad Zmokhol, a quant à lui exprimé son inquiétude à propos de l’implémentation de la CEDRE : « Nous ne vous cachons pas que nous craignons qu’aucune réforme ne soit mise en œuvre. » « Nous vous demandons d’être aux côtés des entreprises libanaises, de les aider à surmonter la récession et de les financer via la Banque du Liban (BDL) et les banques commerciales sous forme de prêts subventionnés », a-t-il plaidé, indiquant que le chômage atteint 26 % au Liban.
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commentaires (4)
MAIS UN COLVERT SANS TETE PEUT-IL NAGER ? QUAND CERTAINS TIRENT SUR SA TETE POUR LA LUI ARRACHER...
LA LIBRE EXPRESSION
11 h 36, le 17 novembre 2018