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Économie - Conjoncture

Salamé relativise la situation économique et financière du pays

Le gouverneur de la BDL Riad Salamé (au centre) a évoqué la situation du pays avec une délégation du RDCL World. Photo ANI

Le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, a estimé hier en marge d’une réunion avec le conseil d’administration du Rassemblement des dirigeants et chefs d’entreprise libanais dans le monde (RDCL World) que la situation financière et économique du pays était « stable », avant de la mettre en perspective avec celles d’autres pays de la région.

M. Salamé a ainsi estimé que malgré leur hausse depuis le début de l’année, les taux d’intérêt libanais aussi bien sur la livre que sur le dollar – sur lequel la monnaie nationale est indexée – étaient moins élevés qu’en Égypte (qui oscille entre 16 et 17 %) ou en Turquie (24 %). Au Liban, le taux de référence (Beirut Reference Rate) est de 10,70 % sur la livre et de 7,90 % sur le dollar, l’économie du pays étant sous pression depuis le début de l’année en raison de plusieurs facteurs qui ont pénalisé l’économie.

Le gouverneur est également revenu sur les prévisions de croissance au Liban pour 2018, qui ont été récemment abaissées à +1 % aussi bien par la Banque mondiale que par le Fonds monétaire international (FMI), estimant que peu de pays de la région avaient « beaucoup progressé » à ce niveau. « Selon le FMI, la zone MENA va afficher 2 % de croissance, tandis que le Koweït affiche une hausse de 1,2 % de son PIB, contre 1,7 % pour les Émirats », a-t-il relevé. « Le principal problème dans le monde, c’est que la liquidité diminue », a-t-il souligné, alors que la Fed a augmenté ses taux directeurs sur le dollar à huit reprises depuis 2015. Il a en outre rappelé que les agences de notation américaines, « dont Standards and Poor’s et Moody’s », n’avaient pas dégradé la notation souveraine du Liban (respectivement de B3 et B- avec une perspective « stable » à chaque fois) cet été.

Les craintes concernant la situation financière du pays, liées à la dégradation de la situation économique, au déséquilibre des finances publiques ou encore au blocage du nouveau gouvernement près d’un semestre après les législatives de mai, ont fait couler beaucoup d’encre cet été. Le pays affiche une dette publique de plus de 83 milliards de dollars (en août) et il est appelé par ses créanciers à lancer d’importantes réformes, notamment budgétaires. Le président du RDCL World, Fouad Zmokhol, a rappelé que ces réformes étaient une contrepartie exigée par les soutiens du pays au déblocage des plus de 11 milliards de prêts et dons promis lors de la conférence de Paris (CEDRE).


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