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Culture - Jazz

« Si ma musique était une peinture, elle serait une toile d’Huguette Caland »

Kyle Eastwood est au Liban le 7 novembre pour présenter, au MusicHall, son dernier album « In Transit ». Il y mêle reprises de standards jazzy immortels et musiques de film. Le fils de Clint Eastwood (mais pas que...), qui a généreusement répondu aux questions de « L’OLJ », promet un voyage chaleureux et intimiste sur les ailes du swing et du blues.

Kyle Eastwood, un puriste et un moderne du jazz.

Vous avez fait des études de cinéma avant de vous tourner vers la musique. Pourquoi vous êtes-vous finalement orienté vers la musique ?

Par curiosité, je suppose. Je suis intéressé et influencé par de nombreuses choses, et particulièrement par les grands films. Je voulais en savoir plus au sujet du cinéma. Parallèlement, je jouais et composais de la musique. Les choses se sont faites, finalement, organiquement. Je suis devenu musicien. Ce n’est pas une carrière mais un choix de vie.

Vous avez grandi dans une ambiance très jazzy. Vous avez donc subi l’influence du jazz par vos deux parents ?

Mes parents écoutaient les grands musiciens comme Duke Ellington, Count Basie et Stan Kenton. Mais aussi Stan Getz, Miles Davis et Oscar Peterson… Cela m’a beaucoup aidé. Par la suite, j’ai découvert d’autres noms et d’autres albums de divers artistes de jazz.

Le nom d’Eastwood était-il lourd à porter ou bien vous a-t-il ouvert des portes ?

C’est une question à laquelle je ne saurais vraiment pas répondre. J’ai de la chance d’avoir eu des parents qui m’ont ouvert les yeux sur l’art et la culture. Je suis également chanceux d’avoir travaillé sur les films de mon père Clint. Mais en vérité, j’ai fait mon petit bout de chemin sans trop me poser cette question. Je crois au fait de travailler dur et j’adore ce que je fais.

Quand vous êtes-vous tourné vers la musique jazz pour la première fois et avez-vous fait le choix de la contrebasse immédiatement ?

J’ai toujours aimé les percussions et la contrebasse. Très jeune, j’ai appris à jouer du piano et, à l’âge de douze ans, de la guitare. Puis à 14 ans, j’ai choisi la basse électrique. C’est venu naturellement. Sans doute que la contrebasse m’a choisi.

Si votre musique était une peinture, laquelle serait-elle ?

Oh ! c’est un portrait chinois ! Comme c’est intéressant. Je vais rendre l’exercice encore plus difficile. Si ma musique était la peinture d’un artiste libanais, ce serait celle d’Huguette Caland.

« Gran Torino », « Letters from Iwo Jima », « Flags of Our Fathers », « Invictus », « Million Dollar Baby », pour ne citer que ceux-là... Vous avez composé les bandes originales de nombreux films réalisés par votre père. Comment se fait la collaboration avec lui ?

Composer la musique de films est un exercice très solitaire. J’assiste d’abord au film en entier dans sa forme finale ou quasi finale. Puis je choisis trois ou quatre des scènes auxquelles je dois accorder plus d’importance et qui nécessitent un habillage sonore. Entre-temps, Clint et moi discutons beaucoup de l’image et de l’ambiance que doit procurer le son. Enfin, je me donne du temps pour composer au piano, tout seul, avant d’intégrer les autres musiciens et l’orchestre. Plus tard, Clint et moi écoutons la composition ensemble. Et très souvent, il l’aime !

Vous interprétez les anciens standards de jazz mais avec un souffle nouveau. Vous vous considérez comme un puriste ou comme un moderne ?

Les deux à la fois. J’aime tous les genres de musique. Et du plus loin que je m’en souvienne, j’ai été influencé par différents styles. Si mes parents étaient de grands fans de musique jazz et de blues, j’ai aussi grandi en écoutant les tubes des années 70 et 80. Pop, R’n’B ou funk. Toute musique est agréable à mon goût et à mes oreilles.

Le grand Duke Ellington ne disait-il pas : « Il y a seulement deux genres de musique : la bonne et la mauvaise. »

* À l’initiative de Liban Jazz et Elefteriades Productions, au MusicHall le mercredi 7 novembre à 21 heures.

Billets chez Virgin Ticketing.



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