Gaza: des négociateurs égyptiens sur les lieux d'une manifestation à la frontière israélienne

Des responsables égyptiens de la sécurité se sont rendus vendredi dans la bande de Gaza sur les lieux d'une manifestation à proximité de la barrière de séparation israélienne, dans le cadre des efforts en vue d'une trêve des violences entre Israël et le Hamas.

C'est la première visite annoncée du genre qu'effectuent des responsables des services de sécurité égyptiens. Les membres de la délégation ont assisté brièvement à des manifestations dans le nord de la bande de Gaza, selon un communiqué du comité organisateur de ce mouvement de protestation.

Selon des témoins, une voiture avec à son bord des membres de la délégation égyptienne s'est rendue brièvement sur un des sites de manifestations, à quelques centaines de mètres de la barrière israélienne avant de rebrousser chemin.

Les manifestations de vendredi, qui se sont déroulées alors que des négociations parrainées par les Egyptiens semblaient sur le point d'aboutir, ont été les plus calmes depuis le début du mouvement de protestations le 30 mars.

Sept Palestiniens ont été blessés par des tirs de soldats israéliens, a indiqué le ministère de la Santé du Hamas.

Des milliers de Palestiniens se sont rassemblés vendredi à la frontière, mais sont restés pour la plupart éloignés de la barrière israélienne.

Des membres des services de sécurité du Hamas ont empêché les manifestants de s'approcher de la barrière israélienne, ont indiqué des correspondants.

Une trêve entre Israël et le Hamas, le mouvement islamiste palestinien au pouvoir dans la bande de Gaza, pourrait porter sur la fin des affrontements autour de la barrière de séparation en échange d'un allègement du blocus imposé par Israël à l'enclave palestinienne depuis plus de 10 ans.

Depuis le 30 mars, les abords de la barrière entre la bande de Gaza et Israël sont le théâtre d'une vaste mobilisation contre le blocus. Les Palestiniens réclament aussi le droit de revenir sur les terres dont ils ont été chassés ou qu'ils ont fuies à la création d'Israël en 1948.

Au moins 218 Palestiniens ont été tués depuis le 30 mars, selon un décompte de l'AFP. Un soldat israélien a également été tué par un sniper palestinien.

Israël justifie son blocus par la nécessité de contenir le Hamas, qu'il accuse par ailleurs d'orchestrer les manifestations.

L'Etat hébreu et le Hamas se sont livré trois guerres depuis 2008 et observent un cessez-le-feu régulièrement remis en cause depuis le conflit de 2014.

Des négociations indirectes sont en cours entre le Hamas et Israël, parrainées par l'Egypte, frontalière de la bande de Gaza, et l'ONU, pour tenter d'éviter que n'éclate une nouvelle guerre ouverte.