Si certaines villes arabes comme Dubaï, Riyad ou encore Le Caire apparaissent régulièrement dans les classements des villes les plus polluées dans le monde, pour Jounieh, en revanche, c'est une première. De fait, elle occupe la cinquième place des villes dont l'air est le plus pollué dans le monde arabe -après Dubaï, Riyad, al-Ahmadi (Koweït) et Bagdad et avant Le Caire, Doha et Erbil- dans un classement établi par l’association Greenpeace.
Greenpeace a publié hier les résultats de l’analyse des données captées par Sentinel 5P, un satellite qui fournit des données détaillées, précises et sans précédent sur les niveaux de dioxyde d’azote (NO2) dans l’atmosphère. Le satellite est entré en activité du 1er juin au 30 août 2018. Il couvre toute la planète et passe au-dessus de chaque région une fois par jour vers midi, heure locale. Le satellite a réussi à identifier les sources d’émissions préjudiciables à la qualité de l’air et à la santé publique, notamment le NO2 qui constitue le polluant majeur de l’atmosphère terrestre et qui est notamment produit par les moteurs à combustion et par les centrales thermiques.
« Nous étions très choqués par les données sur Jounieh qui occupe la 23e place au niveau mondial sur 50 pays concernés par cette étude », confie à L’Orient-Le Jour Dania Cherri, responsable de la communication à Greenpeace. « Certaines villes, comme celles de pays du Golfe qui produisent du pétrole ou qui sont des villes industrielles, figurent toujours parmi les 50 villes les plus polluées, ce qui n’est pas étonnant, mais le cas de Jounieh était surprenant », a-t-elle enchaîné.
Quelles sont les causes de la pollution de l’air dans cette ville côtière ? Pour Greenpeace, plusieurs éléments entrent en jeu. Il s’agit notamment de la pollution résultant des embouteillages, des générateurs privés et du navire-centrale de production d’électricité à Zouk, entre autres. « Les centrales de Zouk constituent une cause principale de la pollution de l’air dans la région », a ajouté Mme Cherri, avant de souligner que l’émission de NO2 était beaucoup plus élevée pendant les jours de semaine que pendant le week-end ou les jours de vacances. « Cela veut dire que l’embouteillage dans la région de Jounieh et ses alentours est une autre cause majeure de pollution », a-t-elle relevé.
Le rapport qui se penche en long et en large sur ce problème ne manque pas de proposer des solutions. « Il faut commencer par mettre en place une politique d’énergie renouvelable, profiter du climat au Liban pour recourir à l’énergie solaire et réduire surtout les embouteillages grâce aux transports publics », a répondu Mme Cherri.
En réaction à ce rapport dont les résultats ont circulé sur les réseaux sociaux, le député du Kesrouan Farid Haykal el-Khazen a tiré la sonnette d’alarme, appelant les députés de la région à s’entretenir avec le ministre de l’Énergie afin d’aboutir à des solutions pour résoudre ce problème.
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Je me serai attendu à lire que Beyrouth Ouest dans sa banlieue ( Dahiyé) serait plutôt à cette place , tellement on entend certaines personnes érudites et scientifique nous dire et nous écrire que les espaces occupés par la résistance du hezb libanais seraient les plus délabrées .. Faudrait que ces personnes se recyclent , surtout que ces personnes prennent pour argent comptant ce genre de rapport biaisé. Et toc sur la tique !
17 h 58, le 01 novembre 2018