Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a informé le Conseil de sécurité de son intention de nommer le diplomate norvégien Geir Pedersen comme prochain émissaire onusien pour la Syrie, ont indiqué à l'AFP des sources diplomatiques.
Actuellement ambassadeur de Norvège en Chine, M. Pedersen avait auparavant représenté son pays auprès de l'ONU (2012-2017). Diplomate chevronné, il a notamment participé à l'équipe norvégienne aux négociations secrètes qui conduisirent en 1993 à l'Accord d'Oslo israélo-palestinien.
Il remplace l'Italo-Suédois Staffan de Mistura, lequel a annoncé qu'il quitterait ses fonctions fin novembre. M. Pedersen l'avait déjà remplacé en 2005 au Liban comme représentant personnel du secrétaire général de l'ONU dans le sud du Liban avant de devenir coordinateur spécial de l'ONU pour le Liban jusqu'en 2008.
M. Pedersen représenta également son pays de 1998 à 2003 auprès de l'Autorité palestinienne, après avoir exercé diverses responsabilités entre 1995 et 1998 au ministère norvégien des Affaires étrangères.
(Lire aussi : Syrie : De Mistura jette l’éponge)
"Solution politique complète et crédible"
"Je suis heureux de vous informer de mon intention d'annoncer la nomination de M. Geir O. Pedersen comme mon envoyé spécial pour la Syrie. En prenant cette décision, j'ai demandé de nombreux avis, y compris celui du gouvernement de la République arabe de Syrie", a écrit M. Guterres dans une lettre que l'AFP a pu consulter dans la nuit de mardi à mercredi.
"M. Pedersen va soutenir les parties syriennes en facilitant une solution politique complète et crédible, en mesure de satisfaire les aspirations du peuple syrien", a-t-il ajouté. Le secrétaire général de l'ONU remercie également M. de Mistura pour ses "efforts" visant à ramener la paix en Syrie.
Du côté de l'opposition syrienne, le porte-parole du CNS (Comité des négociations syriennes, qui représente les principaux groupes d'opposition) Yahya al-Aridi a estimé que le changement d'émissaire n'aurait guère d'impact sur le sort de son pays s'il n'y avait pas de volonté internationale et de consensus sur une feuille de route politique. "Cet homme a de l'expérience, allant de l'Irak au Liban et aux Nations unies", a-t-il déclaré à l'AFP. "Nous espérons qu'il sera plus ferme et nommera immédiatement les choses par leur nom --davantage de cajoleries et d'apaisements, ce n'est pas ce dont le dossier syrien a besoin actuellement". "Mais quel que soit le nom de l'émissaire, il est nécessaire qu'il y ait une volonté et une détermination de la communauté internationale pour parvenir à une solution politique", a insisté M. Aridi.
Istanbul a récemment accueilli un sommet sur la Syrie, en réunissant des dirigeants de Turquie, Russie, France et Allemagne. Ce sommet a appelé à préserver la trêve dans la province rebelle d'Idleb, à oeuvrer pour une "solution politique" en Syrie et à accentuer les efforts pour mettre rapidement sur pied un comité constitutionnel, sur lequel planche l'ONU, pour jeter les fondements d'une transition politique.
Washington a salué de "grands pas en avant" pour tenter de mettre fin au conflit, réalisés lors de ce sommet.
Le conflit en Syrie a fait plus de 360.000 morts et des millions de déplacés depuis 2011.
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commentaires (2)
A LA BONNE HEURE ! MAIS S,IL SERA COMME SON PREDECESSEUR... EH KHALLIHA -MASTOURA- !
LA LIBRE EXPRESSION
13 h 18, le 01 novembre 2018