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Le chef de l'OTAN exige de Moscou la transparence sur ses missiles

Le ministre américain de la Défense, Jim Mattis (dr.), son homologue turc Hulusi Akar (g.), et le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, lors d'une réunion au siège de l'Organisation à Bruxelles, le 3 octobre 2018. AFP / Emmanuel DUNAND

Le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg a appelé mercredi la Russie à respecter "de manière transparente et vérifiable" un traité sur les armes nucléaires paraphé par Washington et Moscou il y a trente ans, du temps de l'Union soviétique.
Il s'agit du traité INF sur les armes nucléaires de portée intermédiaire signé en 1987 par Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev et qui reste aux yeux du chef de l'OTAN "une pierre angulaire de la sécurité européenne". Les pays membres de l'Alliance atlantique soupçonnent Moscou de violer ce traité avec son système de missiles 9M729. Ils avaient exprimé en juillet de "sérieuses inquiétudes" à ce propos. Et le sujet revient au menu de leurs discussions à l'occasion d'une réunion ministérielle mercredi et jeudi à Bruxelles.

"Nous sommes très sérieusement préoccupés et appelons très sérieusement la Russie à se conformer au traité INF de manière transparente et vérifiable", a déclaré Jens Stoltenberg en arrivant à la réunion, au siège de l'OTAN. "Désormais ils ont admis l'existence des missiles et par conséquent nous leur avons demandé de répondre à nos questions. Tant qu'ils n'y répondent pas, l'hypothèse la plus plausible est qu'il s'agisse d'une violation du traité INF", a-t-il ajouté.

Depuis que son existence a été révélée début 2017, le système de missiles 9M729 a été régulièrement pointé du doigt par Washington comme s'inscrivant en violation du traité INF (Intermediate Nuclear Forces Treaty).

Ce traité, en abolissant l'usage de toute une série de missiles d'une portée variant de 500 à 5.000 km, avait mis un terme à la crise déclenchée dans les années 1980 par le déploiement des SS-20 soviétiques à têtes nucléaires ciblant les capitales occidentales.

Depuis les premières accusations visant le système 9M729, Moscou n'a cessé d'affirmer qu'il ne constituait pas une violation du traité, mais ses dénégations n'ont pas convaincu les alliés de l'OTAN.

En février, le secrétaire américain à la Défense James Mattis avait affirmé que le Pentagone travaillait au développement de nouvelles armes nucléaires de faible puissance pour répondre à la menace russe et contraindre Moscou à la transparence.

"Dans cette affaire la balle est dans le camp de la Russie", a affirmé devant des journalistes un responsable de l'OTAN, soulignant que l'Alliance attendait "des réponses crédibles". Il a accusé Moscou de saper les accords internationaux en vigueur sur la réduction des tensions militaires, et évoqué aussi le manque de transparence des Russes dans leurs exercices militaires.

Ces derniers mois ont été rapportées des intrusions récurrentes de bombardiers stratégiques et sous-marins nucléaires russes près des côtes de pays de l'OTAN.

Le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg a appelé mercredi la Russie à respecter "de manière transparente et vérifiable" un traité sur les armes nucléaires paraphé par Washington et Moscou il y a trente ans, du temps de l'Union soviétique. Il s'agit du traité INF sur les armes nucléaires de portée intermédiaire signé en 1987 par Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev et qui...