Khalil Sehnaoui. Wikipédia
Le ministre sortant de la Justice, Salim Jreissati, a invité hier le chef de l’Inspection judiciaire, Bourkan Saad, à « prendre connaissance du dossier de Khalil Sehnaoui auprès des parties concernées, et à prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger le prestige de la justice, sa dignité et la confiance que lui portent les gens, après les articles publiés par la presse et les réseaux sociaux ». C’est dire combien l’arrestation pour un prétendu piratage informatique du cofondateur d’une entreprise de sécurité informatique défraie la chronique, ouvrant la voie à de nombreuses interprétations. Car le flou le plus total règne sur le dossier, en l’absence de la moindre explication de la part de la justice sur les raisons de l’arrestation de Khalil Sehnaoui.
Arrêté et interrogé pour les besoins de l’enquête en juillet dernier, relâché sous caution d’élection de domicile, ce fils d’une famille influente et respectée, qui se présente généralement comme un white hacker, est aujourd’hui entre les mains des services de renseignements de l’armée, après avoir été détenu par les services de renseignements de la Sûreté générale. Et pour cause, le juge d’instruction Assaad Bayram, chargé de l’enquête par le procureur général près la Cour de cassation, Samir Hammoud, a rejeté les conclusions de l’enquête préliminaire innocentant M. Sehnaoui. Il a ordonné l’ouverture d’une nouvelle enquête. Sans en dire plus.
Le flou entourant cette affaire a poussé le leader du PSP Walid
Joumblatt à dénoncer sur Twitter, le 21 septembre dernier, « la détention sans jugement de Khalil Sehnaoui, dans des circonstances douteuses ». « S’il est vraiment impliqué dans ce qu’on lui impute, qu’on le présente donc à la justice », avait-il ajouté à L’Orient-Le Jour.
commentaires (0)
Commenter