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Soupçons de financement libyen: Alexandre Djouhri va parler à des juges français

Alexandre Djouhri, figure clé de l'enquête sur des soupçons de financement libyen de la campagne de l'ex-président Nicolas Sarkozy en 2007, a accepté de parler à des juges d'instruction français le mois prochain, ont déclaré mercredi ses avocats lors d'une audience à Londres.

M. Djouhri sera entendu les 16 et 17 octobre, a indiqué Ben Watson, du Crown Prosecution Service (CPS), chargé de l'accusation au Royaume-Uni. La réunion se déroulera à Londres, dans les bureaux du CPS, en conformité avec la loi britannique qui autorise des juges d'instruction étrangers ayant émis un mandat d'arrêt de s'entretenir avec les personnes recherchées.

Selon Mark Summers, l'avocat de M. Djouhri au Royaume-Uni, son client avait depuis longtemps accepté de participer à une entrevue de ce type. "Il avait proposé de parler à des juges d'instruction français quand il a été arrêté pour la première fois au Royaume-Uni", a-t-il déclaré au tribunal. "Il est prêt à coopérer à toute enquête depuis le premier jour".

Le nom d'Alexandre Djouhri était apparu notamment lors de la vente suspecte en 2009 d'une villa située à Mougins, sur la Côte d'Azur, à un fonds libyen. Cet homme d'affaires de 59 ans est soupçonné d'en avoir été, derrière plusieurs prête-noms, le véritable propriétaire et de l'avoir cédée à un prix surévalué, ce qui aurait pu permettre de dissimuler d'éventuels versements occultes.

Après avoir refusé de répondre aux convocations des juges, Alexandre Djouhri avait été arrêté en janvier à l'aéroport londonien d'Heathrow en vertu d'un mandat d'arrêt européen émis par la justice française.

Il avait été libéré une première fois après le paiement d'une caution d'un million de livres (1,13 million d'euros).

Fin février, il avait été remis en détention provisoire après l'émission d'un second mandat d'arrêt européen par la France, ses avocats ayant ensuite réclamé sa libération pour raisons médicales.

En mars, la justice avait décidé de nouveau de le libérer sous caution en raison de son état de santé. La justice avait aussi décidé qu'Alexandre Djouhri devait porter un bracelet électronique, respecter, à moins qu'il ne soit hospitalisé, un couvre-feu, et qu'il ne pouvait plus disposer de ses passeports français et algérien.

Mercredi, la juge Emma Arbuthnot a allégé ce couvre-feu, qui empêchera désormais M. Djouhri de sortir entre 02H00 et 06H00 du matin. Les juges français et britanniques ont consenti à cet assouplissement en raison de l'accord de M. Djourhi à répondre aux questions des juges français, a expliqué Ben Watson.

La juge examinera son extradition lors d'une prochaine audience prévue le 5 novembre.

Alexandre Djouhri, figure clé de l'enquête sur des soupçons de financement libyen de la campagne de l'ex-président Nicolas Sarkozy en 2007, a accepté de parler à des juges d'instruction français le mois prochain, ont déclaré mercredi ses avocats lors d'une audience à Londres.M. Djouhri sera entendu les 16 et 17 octobre, a indiqué Ben Watson, du Crown Prosecution Service (CPS), chargé...