Rechercher
Rechercher

À La Une - conflit

Proche-Orient : "J'aime bien la solution à deux Etats", déclare Trump

Le président américain apporte pour la première fois un soutien clair à cette solution pour mettre fin au conflit israélo-palestinien, promettant de présenter son plan de paix d'ici quatre mois.

Le président américain Donald Trump (d) et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le 26 septembre 2018 , à New York. Photo AFP / Nicholas Kamm

Le président américain Donald Trump a apporté mercredi pour la première fois un soutien clair à une solution à deux Etats pour mettre fin au conflit israélo-palestinien, promettant de présenter son plan de paix d'ici quatre mois. "Je pense vraiment que quelque chose va se passer. C'est mon rêve d'y parvenir avant la fin de mon premier mandat", en janvier 2021, a-t-il lancé lors d'une rencontre avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

S'exprimant en marge de l'Assemblée générale annuelle de l'ONU à New York, il s'est dit convaincu "à 100%" que les Palestiniens, qui ont gelé tout contact avec l'administration américaine depuis qu'elle a reconnu Jérusalem comme capitale d'Israël fin 2017, reviendraient à la table des négociations. "J'aime bien la solution à deux Etats", a ajouté le président américain. "Je pense que c'est ce qui marche mieux, c'est mon sentiment", a-t-il encore dit, sans préciser si c'est ce que proposera le plan de paix concocté depuis de longs mois - et dans le plus grand secret - par une petite équipe menée par son gendre et conseiller Jared Kushner.

L'annonce de cette proposition américaine, censée permettre d'aboutir à "l'accord ultime" entre Israéliens et Palestiniens promis par Donald Trump, a été reportée à plusieurs reprises. Pour la première fois aussi, M. Trump a donné un calendrier précis pour sa présentation: "dans les deux, trois ou quatre mois", a assuré l'occupant de la Maison Blanche, qui rêve de réussir dans ce dossier là où tous ses prédécesseurs ont échoué. Jusqu'ici, le président républicain s'était gardé de soutenir clairement la solution à deux Etats, contrairement à ses prédécesseurs des deux bords politiques et à la communauté internationale.


(Lire aussi : L'administration US stoppe le financement de programmes visant à rapprocher Palestiniens et Israéliens


"A l'encontre de leurs actes"
La ligne officielle de l'administration Trump consistait à soutenir une solution qui aurait la faveur des deux camps israélien et palestinien, sans pousser ni rejeter les deux Etats.
"La solution des deux Etats a complètement disparu du paysage politique israélien et n'existe que dans les rappels que nous en faisons, nous Européens. Les Etats-Unis se refusent depuis l'élection de Trump à y faire référence", déplorait encore récemment un diplomate européen, doutant que le plan de paix américain puisse vraiment voir le jour.

Etat unique dont les Palestiniens seraient les parents pauvres, confédération avec la Jordanie: en l'absence de direction claire, toutes les spéculations ont fusé ces derniers mois. Il s'agit donc d'un tournant. Mais malgré ce pas en direction des revendications palestiniennes, l'accueil a été plus que réservé à Ramallah, où l'on estime que cela ne suffit pas, à ce stade, pour renouer le dialogue rompu. Ces propos "vont à l'encontre de leurs actes, et leurs actes détruisent clairement toute possibilité d'une solution à deux Etats", a déclaré à l'AFP Hossam Zomlot, chef de la mission diplomatique palestinienne à Washington récemment fermée par l'administration américaine.

La fermeture de cette représentation était la dernière d'une avalanche de mesures spectaculaires prises par Donald Trump contre les Palestiniens depuis que ces derniers lui ont dénié, après sa décision sur Jérusalem, tout rôle de médiateur dans le processus de paix moribond. Washington a notamment coupé quasiment toute son aide bilatérale, et a mis fin à son financement de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, l'Unrwa, dont les Etats-Unis étaient le premier contributeur et qui est donc plongée dans une grave crise.

Faisant fi de ce contexte plus tendu que jamais, le président américain s'est montré obstinément confiant. "On avance très bien, il se passe beaucoup de choses", a-t-il plaidé.
Comme il l'avait déjà assuré sans convaincre l'Autorité palestinienne, il a expliqué qu'Israël, choyé par son administration comme par aucune autre auparavant, aurait désormais "à faire quelque chose de bien pour l'autre camp".

Assis à ses côtés, Benjamin Netanyahu s'est borné à remercier une fois de plus son homologue américain, sans commenter ses dernières déclarations. "Personne n'a soutenu Israël comme vous, et nous vous en sommes reconnaissants", a-t-il dit.

Pour l'organisation juive américaine J Street, Donald Trump et son gouvernement "doivent être jugés sur leurs actes, pas sur leurs mots". "Or leurs actes sont clairs: ils n'ont aucune intention de promouvoir une véritable paix entre Israéliens et Palestiniens", ajoute-t-elle, estimant que l'idée de formuler "un plan de paix crédible" dans le contexte actuel est tout simplement "absurde".



Lire aussi
Les Etats-Unis ne présenteront jamais de plan de paix au Proche-Orient, estime Erekat

L'administration Trump supprime l'aide à des hôpitaux palestiniens


Repère

Les décisions clés de Trump sur le conflit israélo-palestinien

Le président américain Donald Trump a apporté mercredi pour la première fois un soutien clair à une solution à deux Etats pour mettre fin au conflit israélo-palestinien, promettant de présenter son plan de paix d'ici quatre mois. "Je pense vraiment que quelque chose va se passer. C'est mon rêve d'y parvenir avant la fin de mon premier mandat", en janvier 2021, a-t-il lancé...

commentaires (3)

C'est quoi, les deux Etats? Israël 1 et Israël 2?

NAUFAL SORAYA

21 h 52, le 26 septembre 2018

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • C'est quoi, les deux Etats? Israël 1 et Israël 2?

    NAUFAL SORAYA

    21 h 52, le 26 septembre 2018

  • LA SOLUTION A DEUX ETATS EST TRES FACILE. QU,ISRAEL SE RETIRE AUX FRONTIERES D,AVANT 1967 ET C,EST FAIT !

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 38, le 26 septembre 2018

  • C'est une stratecie6 comme une autre ... On coupe les vivres, on donne des coups puis on propose un gâteau... Qui sait, jadis cela marchait !

    Sarkis Serge Tateossian

    20 h 25, le 26 septembre 2018

Retour en haut