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Liban - Relations bilatérales

Réactions unanimes contre l’atteinte de Salem Zahran à l’émir du Koweït

Le Premier ministre désigné, Saad Hariri, recevant l’ambassadeur du Koweït à Beyrouth, Abdel Aal Kinaï. Photo Dalati et Nohra

Le Liban officiel a réagi au cours du week-end aux propos de Salem Zahran, journaliste proche du Hezbollah, hostiles au Koweït et son émir, cheikh Sabah al-Ahmad al-Jaber al-Sabah, qui lui ont valu une tempête de protestations. Dans une émission diffusée vendredi soir sur la chaîne du Hezbollah al-Manar, M. Zahran avait accusé les dirigeants du Golfe d’être tous, de gré ou de force, à la solde des États-Unis. Il avait affirmé que l’émir du Koweït, en visite aux États-Unis pour des examens médicaux, avait été convoqué par le président américain, Donald Trump, qui l’a forcé à annuler des contrats d’une valeur de 11 milliards de dollars pour en passer de nouveaux, d’une valeur de 14 mds USD, avec des compagnies américaines. De son côté, le ministère koweïtien de l’Information a exprimé sa « vive condamnation » à la suite des propos de Zahran qu’il a qualifiés de « diffamation et de falsification des faits visant à tromper l’opinion publique ».

Le président de la République, Michel Aoun, a appelé hier l’émir du Koweït au téléphone et lui a exprimé l’attachement du Liban aux relations de fraternité entre les deux pays, saluant le soutien du Koweït au Liban. M. Aoun et le cheikh al-Sabah se sont mis d’accord sur la solidité des rapports libano-koweïtiens, assurant tous deux que « rien ne pourrait affecter ces rapports, que ce soit sur le plan officiel ou populaire ».

Le Premier ministre Saad Hariri a reçu samedi à la Maison du Centre l’ambassadeur du Koweït au Liban, Abdel Aal Kinaï. À l’issue de l’entretien, M. Hariri a affirmé qu’il « refuse les affronts lancés contre le Koweït et son émir ». Les propos du journaliste d’al-Manar « ne correspondent pas au climat national libanais », a-t-il ajouté. M. Kinaï a pour sa part déclaré que les propos du journaliste proche du Hezbollah « n’affecteront pas la relation entre le Liban et le Koweït ». « Saad Hariri a condamné ce qui s’est passé », a-t-il souligné. Le président de la Chambre, Nabih Berry, a lui rejeté et condamné les propos de M. Zahran. « Nous ne permettrons pas que soit perturbée la relation historique et fraternelle entre les deux pays », a affirmé M. Berry dans un communiqué. Le ministère des Affaires étrangères a rappelé hier dans un communiqué que le Koweït et son émir étaient des « amis » du Liban. La diplomatie libanaise a appelé l’ensemble des Libanais à ne pas s’ingérer dans les affaires intérieures « des pays ayant soutenu le Liban ».

Fouad Siniora, ancien Premier ministre, a lui aussi condamné les propos de M. Zahran qu’il a qualifiés de « honteux » et « faux » : « Le Koweït est un pays arabe qui n’a jamais manqué de défendre les causes arabes, notamment la cause du peuple palestinien, et n’a jamais manqué de défendre le Liban et de le soutenir. » Les Forces libanaises ont rejeté pour leur part les propos de M. Zahran et appelé, dans un communiqué publié samedi, la justice à prendre les mesures nécessaires. Le leader druze, Walid Joumblatt, a condamné dans une déclaration « les propos irresponsables » de M. Zahran et exprimé son soutien envers le Koweït qui est « un grand ami du Liban et qui était aux côtés du Liban pendant de longues décennies, lors des moments difficiles comme en temps de paix ».

Les anciens Premiers ministres Nagib Mikati et Tammam Salam ont tous deux rejeté les propos de M. Zahran. M. Mikati a déclaré que « toute atteinte au Koweït est une atteinte à l’histoire glorieuse de relations d’amitié et de fraternité » entre les deux pays. Et M. Salam a de son côté rappelé que « le Koweït n’a jamais manqué de soutenir le Liban, que ce soit en temps de prospérité ou de difficultés ».

Le mufti de la République, le cheikh Abdellatif Deriane, a estimé que « le Koweït et son émir représentent la dignité du Liban et des Libanais » et que toute atteinte à un pays du Golfe ou à un pays arabe est « un comportement irresponsable ».

L’ancien ministre de la Justice, Achraf Rifi, a exprimé lui aussi sa solidarité avec le Koweït, lui présentant ses excuses : « Le Koweït est un pays arabe qui a toujours soutenu le Liban malgré le fait qu’il a été victime de complots iraniens. »


Le Liban officiel a réagi au cours du week-end aux propos de Salem Zahran, journaliste proche du Hezbollah, hostiles au Koweït et son émir, cheikh Sabah al-Ahmad al-Jaber al-Sabah, qui lui ont valu une tempête de protestations. Dans une émission diffusée vendredi soir sur la chaîne du Hezbollah al-Manar, M. Zahran avait accusé les dirigeants du Golfe d’être tous, de gré ou de force,...

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SOUVENT LA BOUE LANCEE RETOURNE SUR LE LANCEUR...

LA LIBRE EXPRESSION

14 h 01, le 17 septembre 2018

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Commentaires (2)

  • SOUVENT LA BOUE LANCEE RETOURNE SUR LE LANCEUR...

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 01, le 17 septembre 2018

  • titre plus que gentil : UNANIMITE des reactions ? pourtant rien qui ait emane de HN, GB, le cpl,( a moins que ces derniers ne confirment que le pres et eux ne font qu'un ) les sunnites aux divers blocs heterogenes / sans bloc , mais qd meme exigeant 2 postes ministeriels, les copains des syriens .

    Gaby SIOUFI

    13 h 27, le 17 septembre 2018

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