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L'Iran critique la police française après un incident à son ambassade


L'ambassade d'Iran à Paris. AFP / STEPHANE DE SAKUTIN

L'Iran a accusé samedi les autorités françaises d'avoir tardé à réagir lors d'une manifestation de militants kurdes, la veille, devant son ambassade à Paris dont des vitres ont été brisées par des jets de projectiles. La préfecture de police de Paris a déclaré à Reuters que les forces de l'ordre étaient intervenues vendredi sur réquisition de l'ambassade et avaient contrôlé 12 manifestants sur place, qui ont été laissés libres. "L'ambassade n'a pas souhaité déposer plainte", a dit une porte-parole, refusant de commenter les critiques iraniennes.

"Le gouvernement français devrait prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les missions diplomatiques iraniennes sur son territoire", a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahram Qasemi, cité par l'agence de presse officielle Irna. "Malheureusement, la police française n'est pas arrivée à temps sur les lieux, comme cela aurait dû être le cas, alors que les attaquants appartenaient à une organisation terroriste", a-t-il ajouté. Le Parti démocratique du Kurdistan d'Iran (PDKI) est considéré par Téhéran comme un mouvement terroriste.

Selon l'agence de presse iranienne Fars, une quinzaine d'activistes ont brûlé un drapeau iranien devant l'ambassade, située dans le XVIe arrondissement de Paris, et brisé des vitres à coups de pierre. Ils ont également jeté des extincteurs et des ordinateurs contre la grille d'entrée, sans parvenir à pénétrer dans le bâtiment. La préfecture de police a confirmé "quelques dégradations, notamment des vitres brisées". "Un dispositif de sécurisation de l'ambassade a été mis en place en parfait accord avec celle-ci", a indiqué la porte-parole. Cet incident intervient dans un climat de tensions entre Paris et Téhéran.

Reuters a révélé fin août que la France avait recommandé à ses diplomates et représentants de reporter tout voyage en Iran en raison de risques sécuritaires et d'un "durcissement" des autorités iraniennes après un projet d'attentat déjoué de Villepinte.

En juillet, un "attentat terroriste" contre un rassemblement de l'opposition iranienne à Villepinte, près de Paris, a été déjoué grâce à l'arrestation à Bruxelles d'un couple d'origine iranienne en contact avec un diplomate iranien, interpellé en Allemagne. Téhéran a démenti toute implication et accusé le parti d'opposition présumé visé, les Moudjahidines du peuple, d'avoir monté toute l'affaire.

Tout durcissement des relations entre la France et l'Iran est susceptible d'avoir des implications plus larges pour le pays, Paris demeurant l'un des plus vifs défenseurs de l'accord sur le nucléaire iranien de 2015, dont Donald Trump a retiré les Etats-Unis en mai dernier.

L'Iran a accusé samedi les autorités françaises d'avoir tardé à réagir lors d'une manifestation de militants kurdes, la veille, devant son ambassade à Paris dont des vitres ont été brisées par des jets de projectiles. La préfecture de police de Paris a déclaré à Reuters que les forces de l'ordre étaient intervenues vendredi sur réquisition de l'ambassade et avaient contrôlé 12...