La commission des Travaux publics se penche sur le dossier du Litani

Au lendemain de l’annonce faite par le ministre sortant de l’Industrie, Hussein Hajj Hassan, de la création d’un haut conseil d’urgence pour le Litani, c’était au tour de la commission parlementaire des Travaux publics de se pencher hier sur la pollution du fleuve, un scandale qui se poursuit depuis des années.

Au terme d’une réunion élargie, il a été convenu de former un « comité d’urgence pour gérer le problème », qui sera présidé par le Premier ministre sortant, Saad Hariri, a annoncé le président de la commission, Nazih Najm. Au nombre des recommandations émises, notamment la nécessité d’une coordination entre le Conseil du développement et de la reconstruction et l’Office des eaux du Litani; la nécessité de se conformer aux obligations juridiques concernant les permis accordés aux entreprises et aux immeubles pour le forage de puits artésiens ; la formation d’un comité pour la gestion du bassin du Litani ; l’interdiction et la répression des infractions commises sur le cours du fleuve ; l’accélération des travaux liés à l’installation des réseaux d’égout.

La commission a également mis l’accent sur la nécessité d’être strict et d’empêcher l’utilisation des eaux usées pour irriguer les plantations. Dans ce cadre, elle a appelé à prélever sur le budget accordé aux Offices des eaux un montant pour assurer la gestion, le fonctionnement et l’entretien des stations d’épuration des eaux usées, mais aussi à assurer les crédits nécessaires pour la gestion, le fonctionnement et l’entretien des stations de tri et de gestion des déchets solides.

Enfin, la commission a souligné l’importance d’entamer une étude sur la situation écologique du lac Qaraoun et de charger l’Office des eaux du Litani, en coopération avec l’Institut national pour la recherche scientifique, de mener une étude pour définir les moyens de le dépolluer.

Il convient de signaler par ailleurs que l’Office des eaux du Litani a annoncé dans un communiqué avoir adressé deux avertissements à O.F. et M.A. « pour atteinte, depuis plusieurs années, aux biens-fonds de l’Office ».