Le ministre libanais sortant des Affaires étrangères, Gebran Bassil, a appelé lundi les ambassadeurs des pays hôtes ou contributeurs de l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) à agir, après que les Etats-Unis aient décidé de mettre un terme à leur contribution financière.
"Le Liban ne supportera pas et n'acceptera la fin de l'Unrwa", a déclaré M. Bassil lors d'un entretien avec ces ambassadeurs. "Nous vous appelons à faire part à vos gouvernements du danger de la situation et à poursuivre votre soutien financier. Il s'agit d'une question de vie ou de mort", a-t-il ajouté. "L'arrêt des activités de l'Unrwa aurait des conséquences négatives. Déscolariser les enfants ne sert pas la paix, mais renforce l'extrémisme et le terrorisme", a souligné le ministre. "Il ne s'agit pas d'une question d'argent. Le Liban a déjà trop payé. Aujourd'hui, nous sommes face à une confrontation politique et diplomatique contre l'implantation que nous mènerons jusqu'à son terme", a également affirmé M. Bassil lors de cet entretien. "Nous avons notifié aux ambassadeurs le refus du Liban d'arrêter le financement de l'Unrwa. Ces derniers ont certifié que leurs pays poursuivaient leur soutien. Nous leur avons dit que si un pays venait à mettre fin à ses aides, il était nécessaire que les autres pays comblent ce manque", a-t-il ajouté.Plus tôt dans la journée, M. Bassil avait reçu l'ambassadeur de Syrie à Beyrouth, Ali Abdelkarim Ali, et a discuté avec lui de la décision américaine.
Quelques heures auparavant, le président de la Chambre, Nabih Berry, avait réclamé une réunion urgente de la Ligue arabe pour discuter de cette question.
Dimanche, le ministère libanais des Affaires étrangères a condamné la décision des Etats-Unis, estimant que cette décision et celles qui l'ont précédée démontrent "la volonté de Washington de mettre fin au droit sacré au retour des Palestiniens".
Vendredi, les Etats-Unis, qui étaient de loin les plus grands contributeurs de l'Unrwa, ont annoncé qu'ils cessaient de financer l'organisme onusien, dénonçant ses activités "irrémédiablement biaisées", selon la porte-parole du département d'Etat, Heather Nauert. Washington ne "veut plus supporter la part très disproportionnée de ce fardeau", a précisé Heather Nauert dans un communiqué, ajoutant qu'il n'y aurait pas d'autres contributions au-delà du versement en janvier 2018 de 60 millions de dollars (51,5 millions d'euros) à l'Unrwa.Arrêt de financement US de l’Unrwa : un coup dur de plus pour Abbas
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LA LIBRE EXPRESSION
12 h 25, le 04 septembre 2018