Le collège épiscopal de l’Église maronite s’apprête à effectuer une visite ad limina au Vatican, du 18 au 25 novembre, confirme une source ecclésiastique en écho à des informations de presse publiées ces derniers jours. Il s’agit de la première visite collective de l’Église maronite à Rome depuis 1989. Cette dernière avait préparé l’assemblée spéciale du synode des évêques sur le Liban convoqué par Jean-Paul II.
La visite ad limina (ou, plus précisément : visite ad limina apostolorum) est la visite quinquennale que tout évêque catholique, ou tout synode, est tenu de faire à Rome. Elle comprend le pèlerinage aux tombeaux des apôtres Pierre et Paul en expression de communion ecclésiale, et la rencontre avec l’évêque de Rome, le pape, en tant que successeur de saint Pierre. Celle-ci inclut également une discussion sur la situation de l’Église et les diocèses dont les évêques présents ont la charge. Ce sera le cas pour la visite ad limina que feront en novembre les évêques maronites.
On assure de source ecclésiastique que la visite ad limina de novembre se fait à l’initiative de l’Église maronite, contrairement à ce qu’« une presse bon marché » a qualifié de « convocation », encore que le droit canon des Églises orientales se distingue sous certains rapports de celui de l’Église romaine.
Au cours de la visite ad limina, chaque évêque rend compte des affaires de son diocèse à différents niveaux, précise-t-on. Toutefois, compte tenu du tempérament du pape François, on peut escompter que la visite donnera lieu à de franches explications sur tous les sujets qui sont soulevés au Liban en ce moment, qu’ils soient d’ordre moral et disciplinaire, politique, social ou économique, sans compter celui du contexte géopolitique où se joue l’avenir de la présence chrétienne au Moyen-Orient.
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